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(1899-1980)
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histoire du cinéma : Crise de l'image-action
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Les apparitions d'Hitchcock dans ses films
Quiz Alfred Hitchcock
Hitchcock et l'art

Deux parties dans la longue carrière de Hitchcock : la période anglaise de 1922 à 1940, puis la période américaine qui le conduit à travailler pour les principaux studios d'Hollywood : Paramount, Warner, M.G.M., Fox, Universal.

Les 57 films de Hitchcock peuvent être rangés dans cinq catégories successives : premiers films (18), suspens anglais (7), suspens américain (12), classique (13), baroque (7).

Pour Gilles Deleuze, Hitchcock est le premier cinéaste mental. Hitchcock ouvre la porte du cinéma moderne. Un peu comme Debussy ou Ravel en musique dont les innovations préparerent la musique atonale.

"Chez Hitchcock, les actions, les affections, tout est interprétation, du début jusqu'à la fin. L'action étant donnée (au présent, au futur ou au passé), elle va être entourée par un ensemble de relations qui en font varier le sujet, la nature, le but etc. Ce qui compte, ce n'est pas l'auteur de l'action, ce qu'Hitchcock appelle avec mépris le whodunit ("qui l'a fait ?"), mais ce n'est pas davantage l'action même : c'est l'ensemble des relations dans lesquelles l'action et son auteur sont pris.

D'où le sens très spécial du cadre. La stricte délimitation du cadre, l'élimination apparente du hors cadre s'expliquent par la référence constante d'Hitchcock, non pas à la peinture ou au théâtre, mais à la tapisserie, c'est à dire au tissage. Le cadre est comme les montants qui portent la chaîne des relations, tandis que l'action constitue seulement la trame mobile qui passe par-dessus et par-dessous.

On comprend dès lors qu'Hitchcock procède d'habitude par plans courts, autant de plans qu'il y a de cadre, chaque plan montrant une relation ou une variation de la relation. Mais le plan théoriquement unique de La corde n'est nullement une exception à cette règle : très différente du plan-séquence de Welles ou de Dreyer, qui tend de deux manières à subordonner le cadre à un tout, le plan unique de Hitchcock subordonne le tout (des relations) au cadre, se contentant d'ouvrir ce cadre en longueur, à condition de maintenir la fermeture en largeur, exactement comme un tissage qui fabriquerait un tapis infiniment long. L'essentiel de toute façon, c'est que l'action, et aussi la perception et l'affection, soient encadrées dans un tissus de relations. C'est cette chaîne de relations qui constituent l'image mentale, par opposition à la trame des actions, perceptions et affections.

Hitchcock empruntera donc au film policier ou au film d'espionnage une action particulièrement frappante, du type "tuer" ou "voler". Comme elle est engagée dans un ensemble de relations que les personnages ignorent (mais que le spectateur connaît déjà ou découvrira avant), elle n'a que l'apparence d'un duel qui régit toute action : elle est déjà autre chose, puisque la relation constitue la tiercité qui l'élève à l'état d'image mentale.

Le criminel et l'innocent réunis dans la création d'une dimension symbolique.

Il ne suffit donc pas de définir le schéma d'Hitchcock en disant qu'un innocent est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis ; ce ne serait qu'une erreur de "couplage", une fausse identification du "second". Au contraire, Rohmer et Chabrol ont parfaitement analysé le schéma d'Hitchcock : le criminel a toujours fait son crime pour un autre. Le vrai criminel a fait son crime pour l'innocent qui, bon gré mal gré, ne l'est plus. Bref, le crime n'est pas séparable de l'opération par laquelle le criminel a échangé son crime, comme dans L'inconnu du Nord Express, ou même "donné" ou "rendu" son crime à l'innocent comme dans La loi du silence. On ne commet pas un crime chez Hitchcock, on le donne, on le rend ou on l'échange. C'est le point fort du livre de Rohmer et de Chabrol. La relation (l'échange, le don, le rendu...) ne se contente pas d'entourer l'action, elle la pénètre d'avance et de toutes parts, et la transforme en acte nécessairement symbolique.

Il n'y a pas seulement l'actant et l'action, l'assassin et la victime, il y a toujours un tiers, et non pas un tiers accidentel ou apparent comme le serait simplement un innocent soupçonné, mais un tiers fondamental, constitué par la relation elle-même, relation de l'assassin, de la victime ou de l'action avec le tiers apparent.

Ce triplement perpétuel s'empare aussi des objets, des perceptions, des affections. C'est chaque image dans son cadre, par son cadre, qui doit être l'exposition d'une relation mentale. Les personnages peuvent agir, percevoir, éprouver mais ils ne peuvent pas témoigner pour les relations qui les déterminent. Ce sont les mouvements de caméra, et leurs mouvements vers la caméra. D'où l'opposition d'Hitchcock à l'Actors Studio, son exigence que l'acteur agisse le plus simplement, soit neutre à la limite, la caméra se chargeant du reste. Ce reste c'est l'essentiel de la relation mentale. C'est la caméra et non pas un dialogue qui explique pourquoi le héros de Fenêtre sur cour a la jambe cassée (photos de la voiture de course dans la chambre, appareil photo brisé). C'est la caméra dans Sabotage qui fait que la femme, l'homme et le couteau n'entrent pas successivement dans une relation de paires, mais dans une véritable relation (tiercité) qui fait que la femme rend son crime à l'homme.

Le criminel, l'innocent et le spectateur

Chez Hitchcock, il n'y a jamais duel ou double : même dans L'ombre d'un doute, les deux Charlie, l'oncle et la nièce, l'assassin et la jeune fille, prennent à témoin un même état du monde qui pour l'un, justifie ses crimes, et, pour l'autre, ne peut être justifié de produire un tel criminel. Et, dans l'histoire du cinéma, Hitchcock apparaît comme celui qui ne conçoit plus la constitution d'un film en fonction de deux termes, le metteur en scène et le film à faire, mais en fonction de trois : le metteur en scène, le film et le public qui doit entrer dans le film, ou dont les réactions doivent faire partie intégrante du film (tel est le sens explicite du suspense, puisque le spectateur est le premier à "savoir" les relations).

Parmi beaucoup de commentaires excellents, il n'y a pas lieu de choisir entre ceux qui voient en Hitchcock un penseur profond, ou seulement un grand amuseur. Il n'est pas toutefois nécessaire de faire d'Hitchcock un métaphysicien, platonicien et catholique comme Rohmer et Chabrol ou un psychologue des profondeurs, comme Douchet.

Hitchcock a plutôt une compréhension très sûre des relations, théorique et pratique. Ce n'est pas seulement Lewis Caroll, c'est toute la pensée anglaise qui a montré que la théorie des relations était la pièce maîtresse de la logique, et pouvait être à la fois le plus profond et le plus amusant. S'il y a des thèmes chrétiens chez Hitchcock, à commencer par le péché originel, c'est parce que ces thèmes ont posé dès le début le problème de la relation, comme le savent bien les logiciens anglais. Les relations, l'image mentale, c'est ce d'où part Hitchcock à son tour, ce qu'il appelle le postulat. Et c'est à partir de ce postulat de base que le film se développe avec une nécessité mathématique ou absolue malgré les invraisemblances de l'intrigue ou de l'action.

Or, si l'on part des relations, qu'est ce qui arrive en fonction de leur extériorité ? Il peut arriver que la relation s'évanouisse disparaisse d'un coup, sans que les personnages changent, mais les laissant dans le vide : si la comédie Mr et Mme Smith appartient à l'œuvre d'Hitchcock, c'est précisément parce que le couple apprend tout d'un coup que son mariage, n'étant pas légal, il n'a jamais été marié. Il peut arriver au contraire que la relation prolifère et se multiplie, selon les termes envisagés et les tiers apparents qui viennent s'y joindre la subdivisant ou l'orientant vers de nouvelles directions (Mais qui a tué Harry ?). Il arrive enfin que la relation passe elle-même par des variations, suivant les variables qui l'effectuent, et entraînant des changements dans un ou plusieurs personnages. C'est en ce sens que les personnages d'Hitchcock ne sont certes pas des intellectuels mais ont des sentiments qu'on peut appeler des sentiments intellectuels, plutôt qu'affects et tant qu'ils se modèlent sur un jeu varié de conjonctions vécues : parce que…, quoique.., puisque…, si…, même si… ,(Agent secret, Les enchaînés, Soupçons). Ce qui apparaît dans tous les cas, c'est que la relation introduit entre les personnages, les rôles, les actions, le décor, une instabilité essentielle. Le modèle de cette instabilité, ce sera celle du coupable et de l'innocent. Mais aussi, la vie autonome de la relation va la faire tendre vers une sorte d'équilibre, fût-il désolé, désespéré ou même monstrueux : l'équilibre innocent-coupable, la restitution à chacun de son rôle, la rétribution pour chacun de son action, seront atteints, mais au prix d'une limite qui risque de ronger et même d'effacer l'ensemble. Tel le visage indifférent de l'épouse, devenue folle dans Le faux coupable.

Hitchcock introduit l'image mentale au cinéma. C'est à dire : il fait de la relation l'objet d'une image, qui non seulement s'ajoute aux images perception, action et affection, mais les encadre et les transforme. Avec Hitchcock, une nouvelle sorte de "figures" apparaissent, qui sont des figures de pensées. En effet l'image mentale exige elle-même des signes particuliers qui ne se confondent pas avec ceux de l'image action. On a souvent remarqué que le détective n'avait q'un rôle médiocre ou secondaire (sauf quand il entre pleinement dans la relation comme dans Blackmail ; et que les indices ont peu d'importance.

Les démarques et symboles chez Hitchccock

En revanche, Hitchcock fait naître des signes originaux, suivant les deux types de relations naturelle et abstraite. Suivant la relation naturelle, un terme renvoie à d'autres termes dans une série coutumière telle que chacun peut être interprété par les autres : ce sont des marques ; mais il est toujours possible qu'un de ces termes saute hors de la trame, et surgisse dans des conditions qui l'extraient de la série ou le mettent en contradiction avec elle, en quel cas on parlera de démarque. Il est donc très important que les termes soient tout à fait ordinaires, pour que l'un d'eux, d'abord, puisse se détacher de la série : comme dit Hitchcock, Les oiseaux doivent être des oiseaux ordinaires. Certaines démarques de Hitchcock sont célèbres, comme le moulin de Correspondant 17 dont les ailes tournent en sens inverse du vent, ou l'avion sulfateur de La mort aux trousses qui apparaît là où il n'y pas de champ à sulfater. De même le verre de lait que sa luminosité rend suspect dans Soupçons ou la clé qui ne s'adapte pas à la serrure dans Le crime était presque parfait. Parfois la démarque se constitue très lentement, comme dans Blackmail où l'on se demande si l'acheteur de cigare est normalement pris dans la série client-choix-préparatifs- allumage ou si c'est un maître chanteur qui se sert du cigare et de son rituel pour provoquer déjà le jeune couple.

D'autre part et en second lieu, conformément à la relation abstraite, on appellera symbole non pas une abstraction, mais un objet concret porteur de diverses relations, ou des variations d'une même relation, d'un personnage avec d'autres ou avec soi-même. Le bracelet est un tel symbole dès The ring comme les menottes dans Les trente neuf marches ou l'alliance de Fenêtre sur cour. Les démarques et les symboles peuvent converger particulièrement dans Les enchaînés ; la bouteille suscite une telle émotion chez les espions qu'elle saute par delà même la série habituelle vin-cave-dîner ; et la clé de la cave ; que l'héroïne tiens dans sa main serrée, porte l'ensemble des relations qu'elle entretient avec son mari à qui elle la volée, avec son amoureux à qui elle va la donner, avec sa mission qui consiste à découvrir ce qu'il y a dans la cave.

On voit qu'un même objet, une clé par exemple peut suivant les images où il est pris fonctionner comme un symbole (Les enchaînés) ou une démarque (Le crime était presque parfait). Dans Les oiseaux la première mouette qui frappe l'héroïne est une démarque puisqu'elle sort violemment de la série coutumière qui l'unit à son espèce, à l'homme et à la nature. Mais les milliers d'oiseaux, toutes espèces réunies, dans leurs préparatifs, dans leurs attaques, dans leurs trêves, sont un symbole : ce ne sont pas des abstractions ou des métaphores, ce sont de véritables oiseaux, littéralement, mais qui présentent l'image inversée des rapports de l'homme avec la nature, et l'image naturalisée des rapports des hommes entre eux. Les démarques sont des chocs de relations naturelles (série) et les symboles des nœuds de relations abstraites (ensemble).

Hitchcock, cinéaste moderne malgré lui.

Inventant l'image mentale ou l'image-relation, Hitchcock s'en sert pour clôturer l'ensemble des images-actions et aussi des images-perception et affection. D'où sa conception du cadre. Et non seulement l'image mentale encadre les autres, mais les transforme en les pénétrant. Par là, on pourrait dire d'Hitchcock qu'il achève, qu'il accomplit tout le cinéma en poussant l'image-mouvement jusqu'à sa limite.

Incluant le spectateur dans le film, et le film dans l'image mentale, Hitchcock accomplit le cinéma. Toutefois, certains des plus beaux films d'Hitchcock laissent apparaître le pressentiment d'une question importante. Vertigo nous communique un véritable vertige ; et, certes, ce qui est vertigineux, c'est au cœur de l'héroïne, la relation de la même avec la même qui passe par toutes les variations de ses rapports avec les autres (la femme morte, le mari, l'inspecteur). Mais nous ne pouvons pas oublier l'autre vertige, plus ordinaire, celui de l'inspecteur incapable de gravir l'escalier du clocher vivant dans un étrange état de contemplation qui se communique à tout le film et qui est rare chez Hitchcock. Et Complot de famille : la découverte des relations renvoie, même pour rire, à une fonction de voyance. D'une manière plus directe encore, le héros de Fenêtre sur cour accède à une image mentale, non pas simplement parce qu'il est photographe mais parce qu'il est dans un état d'impuissance motrice : il est réduit en quelque sorte à une situation optique pure. S'il est vrai qu'une des nouveautés d'Hitchcock était d'impliquer le spectateur dans le film, ne fallait-il pas que les personnages eux-mêmes, d'une manière plus ou moins évidente, fussent assimilables à de spectateurs ? Mais alors il se peut qu'une conséquence apparaisse inévitable : l'image mentale serait moins l'accomplissement de l'image action et des autres images, qu'une remise en question de leur nature et de leur statut. Bien plus, c'est toute l'image mouvement qui serait alors mise en question, par la rupture des liens sensori-moteurs dans tel ou tel personnage.

Ce qu'Hitchcock avait voulu éviter, une crise de l'image traditionnelle au cinéma, arriverait pourtant à la suite d'Hitchcock et en partie par l'intermédiaire de ses innovations.

Bibliographie :

  • François Truffaut : Hitchcock-Truffaut éditions Gallimard (2003 après les éditions de 1966 et suivantes).
   
   
   
   
   
   
   
 
  • Patrick Brion, Alfred Hitchcock, édition de La Martinière, 2000.
  • Claude Chabrol et Jacques Rivette : Alfred Hitchcock.
  • Jean Douchet : Alfred Hitchcock.
  • Raymond Bellour, système d'un fragment P.81 à P.122, dans L'analyse du film, éditions Albatros, Paris 1979.
  • Ressources internet : Mais qui a tué Alfred ?
   

 

Filmographie :

 
Période 1 : Premiers films
   
1925 The pleasure garden
(Irrgaten der leidenschaft). Avec : Virginia Valli (Patsy Brand), Carmelita Geragthy (Jill Cheyne). 1h30.

Jill Cheyne arrive au Pleasure Garden, décidée à devenir danseuse grâce à une lettre d'introduction. Mais elle a perdu sa lettre en même temps que son argent. Patsy Brand, l'une des danseuses lui offre heureusement son aide et son logement. Jill qui vient de la province, est vite séduite par la vie facile de la grande ville...

   
1926 The mountain eagle
Film Anglo-Allemand (Der Bergadler). Production Michael Balcon, Erich Pommer (Gainsborough, Emelka). Avec : Bernhard Goetzke (Pettigrew), Nita Naldi (Béatrice). 7503 pieds. Film perdu. Mélodrame

Kentucky. Béatrice est la maîtresse d'école d'un petit village. Pettigrew, tout à la fois boutiquier et juge de paix du village, lui reproche d'encourager les assiduités de son fils Edward qui suit les cours du soir. Pettigrew s'éprend lui-même de Beatrice qui repousse ses avances.

   
1926 The lodger
Avec : Ivor Novello (Le locataire), June (Daisy Bunting), Arthur Chesney (Mr. Bunting), Marie Ault (Mrs. Bunting). 1h08.

Londres. Pour la septième fois, le "vengeur" a frappé, tuant à nouveau un mardi soir une jeune femme blonde. Seule précision dont on dispose : il dissimule le bas de son visage. Mrs Bunting loue une chambre à un jeune homme à l'allure quelque peu mystérieuse. Il demande que l'on enlève les portraits de jeunes femmes qui se trouvent dans sa chambre. Daisy, la fille des Bunting, se sent attiré par cet étrange locataire, ce qui n'est pas sans exciter la jalousie de son fiancé, Joe Betts, qui est policier.

   
1927 Le ring
(The ring). Avec : Carl Brisson ("One round" Jack Sanders), Lillian Hall-Davies (Nelly), Ian Hunter (Bob Corby). 1h56.

Deux boxeurs se defient pour l'amour d'une femme.

   
1927 Downhill
Sorti en France sous le titre : "C'est la vie". Avec : Ivor Novello (Rody Berwick), Robin Irvine (Tim Wakeleley), Isabel Jeans (Julia) , Ian Hunter (Archie), Anette Benson (Mabel). 1h20.

Film découpé en trois époques : le monde de la jeunesse, celui des faux semblants et celui des illusions perdues.

   
1928 Laquelle des trois ?

(The farmer's wife). Avec : Jemason Tomas (Samuel Sweetland), Lilian Hall-Davies (Araminta "Minta" Dench). 1h34.

La femme du fermier Samuel Sweetland meurt en recommandant à Minta, la fidèle servante, de s'occuper de son mari. Le temps passe. Samuel marie sa fille et décide de trouver une nouvelle épouse.

   
1928 Easy virtue
Sorti en France sous le titre "Le passé ne meurt pas" Avec Isabel Jeans (Larita Filton), Robin Irvine (John Whittaker). 1h10.

Un procès en divorce oppose Larita Filton à son mari Aubrey. La presse et le public se passionnent pour cette histoire à scandale car Aubrey Filon avait été blessé par Claude Robson, l'amant de Larita qui s'était ensuite suicidé…

   
1928 Champagne
Avec Betty Balfour (la fille), Jean Bradin (Le garçon), Ferdinand von Alten (L'homme) Gordon Harker (Le père). 1h26.

Une jeune héritière trop gâtée défie son père d'épouser son amant. Cependant, papa a quelques astuces dans sa manche.

   
1929 The Manxman
Avec : Carl Brisson (Pete Quilliam), Malcolm Keen (Philip Christian), Anny Ondra (Kate Cregeen), Randle Ayrton(Caesar Cregeen), Clare Greet (Mrs. Cregeen). 1h50.

L'ile de Man. Pete Quilliam et Philip Christian sont des amis d'enfance qui se trouvent du même côté lorsqu'il s'agit de défendre le droit des pêcheurs. L'un et l'autre aiment Kate Cregeen, la fille de Caesar Cregeen, le patron de l'Ols Caesar's Inn.

   
1929 Blackmail
Sortie en France sous le titre "Chantage". Avec : Anny Ondra (Alice White), John Longden (L'inspecteur Frank Webber). 1h25.

La police arrête, interroge et emprisonne un suspect. L'un des policiers, Frank Webber, retrouve sa fiancée Alice White mais il a une altercation avec elle et la jeune femme accepte de suivre un artiste peintre, Crewe, qui l'a invité chez lui. Après lui avoir fait revêtir un tutu, l'artiste se montre très entreprenant. Se sentant en danger, Alice le poignarde avec un couteau et prend la fuite...

   
1930 Elstree Calling
Avec : Tommy Handley, WillFyffe, Lily Morris , Teddy Brown et son orchestre, Gordon Harker. 1h26.

A l'imitation des films hollywoodiens "all talking, all singing, all dancing" qui se contentent d'accumuler numéros chorégraphiques, chansons et sketches, Elstree Calling a pour mission de monter que les studios d'Elstree n'ont rien à envier en ce qui concerne le son à leur homologues américains et réunit à cette occasion des chanteurs et comédiens à la mode. Le résultat est inégal et peu intéressant, malgré une brève utilisation de la couleur. Hitchcock dont le rôle a été ici très mineur, a déclaré n'avoir travaillé qu'une journée, assurant les intermèdes joués par Gordon Harker, son interprète de The ring et The Farmer's Wife

   
1930 Junon et le paon
(Juno and the Paycock). Avec : Sara Allgood (Mrs. "Juno" Boyle), Edward Chapman (le capitaine Jack Boyle). 1h25.

Dublin. Un orateur incite ses auditeurs à s'unir pour le salut de l'Irlande. Une mitrailleuse tire depuis une fenêtre et provoque uen panique..

   
1930 Meurtre
(Murder). Avec : Herbert Marshall (Sir John Manier), Norah Baring (Diana Baring). 1h32.

L’actrice Diane Baring est retrouvée prostrée devant le corps sans vie d’Edna Bruce, une autre actrice qui se produit dans la même troupe. Arrêtée puis jugée, la jeune actrice se révèle incapable de convaincre le jury de son innocence. Elle est condamnée à mort.

   
1931 Mary
(Version allemande de Murder) Avec : Alfred Abel (Sir John) Olga Tscechowa (Mary). 1h20.

L'actrice Mary Baring est retrouvée prostrée devant le corps sans vie de madame Moore, une autre actrice, femme du directeur du théâtre. Arrêtée puis jugée, la jeune actrice se révèle incapable de convaincre le jury de son innocence.

   
1931 The skin game
Avec : C.V. France (Mr. Hillcrist) Helen Haye (Mrs. Hillcrist), Jill Esmond (Jill Hillcrist), Edmund Gwenn (Mr. Hornblower), John Longden (Charles Hornblower), Phyllis Konstam (Chloe Hornblower), Frank Lawton (Rolf Hornblower). 1h25.

Une vieille famille traditionnelle et une famille moderne se disputent la terre dans un petit village anglais et en arrivent presque à se détruire.

   
1931 A l'Est de Shanghai
(Rich and Stange). Avec Henry Kendall (Fred Hill), Joan Barry (Emily Hill) Betty Amann (la princesse). 1h27.

Fred Hill rentre chez lui à l'issue d'une journée de travail. . Il retrouve sa femme Emily avec qui il est marié depuis huit ans. Il rêve d'une vie plus excitante et parle de suicide. Mais la lettre d'un oncle l'invite à faire aux frais de l'oncle en question le voyage dont il a envie....

   
1932 Numéro 17
(Number seventeen). Avec : Leon M. Lion (Ben), Anne Grey (Nora Brant), John Stuart (Barton) . 1h03.

Alors qu'il cherche à rattraper son chapeau emporté par le vent, un homme aperçoit de la lumière dans une maison abandonnée. Intrigué, il pénètre dans la demeure délabrée pour découvrir un marin-clochard, une jeune fille et un cadavre qui n'est autre que celui de son père, victime de malfaiteurs trafiquants de bijoux. C'est alors que trois inconnus frappent à la porte.

   
1934 Le chant du Danube
(Waltzes from Vienna). Avec : Jessie Matthews (Rasi), Edmund gwenn (John Strauss senior). 1h20.

S'affrontant sans cesse à son père, Johan Strauss sénior, Johan Strauss junior perd toute confiance en lui. Il envisage de faire carrière dans la patisserie viennoise.

   
   
 
Période 2 : Suspens anglais
   
1934 L'homme qui en savait trop
(The man who knew too much). Avec : Edna Best (Jill Lawrence), Nova Pilbeam (Betty Lawrence), Peter Lorre (Abott). 1h15.

Saint-Moritz. Le chien de la jeune Betty Lawrence provoque un accident lors du concours de ski auquel participait Louis Bernard. De même c'est à cause de Betty que sa mère, Jill, rate le concours de tir qui l'opposait à son adversaire Ramon. Louis Bernard est assassiné alors qu'il dansait avec Jill. Il meurt en lui confiant un message...

   
1935 Les trente-neuf marches
Avec : Robert Donat (Richard Hannay), Madelaine Caroll (Pamela) Lucie Mannheim (Annabella Smith). 1h27.

Jeune Canadien résidant à Londres depuis peu, Richard Hannay rencontre, à la sortie d'un théâtre, une jeune femme qui lui demande protection, car sa vie est menacée par les agissements d'une mystérieuse organisation dénommée "Les Trente-Neuf Marches". La nuit suivante, elle est assassinée au domicile de Richard, qui prend la fuite de peur d'être accusé du meurtre. Il se réfugie en Écosse, dans un petit village où la jeune femme devait entrer en contact avec un agent. Mais Hannay est venu se jeter dans la gueule du loup : il rencontre le professeur Jordan, qui se révèle être le chef de l'organisation secrète. Menacé par les complices de Jordan, traqué par la police qui le considère comme un dangereux criminel, Hannay fuit toujours. Il est contraint d'entraîner dans sa course Pamela, une jeune fille à laquelle il est lié par une paire de menottes. Elle refuse tout d'abord de l'aider, puis, petit à petit, croit à son innocence. Ils résolvent ensemble l'énigme des "Trente-Neuf Marches", société secrète d'espionnage international. Le professeur Jordan fait assassiner Mr. Memory, un phénomène de la mémoire qui se produisait sur la scène du Palladium, un music-hall londonien. Les agents de l'organisation sont arrêtés par la police tandis que Mr. Memory, avant d'expirer, se délivre de son secret : les plans d'un avion qu'il devait transmettre à son insu aux espions d'une puissance étrangère.

   
1936 Quatre de l'espionnage
(Secret Agent). Avec : Madelaine Caroll (Elsa carrington/Mrs. Ashenden). John Gielgud (Edgar Brodie /Richard Ashenden). 1h26.

En 1916, le romancier Richard Ashenden, agent de l'Intelligence Service à ses heures, flanqué d'un tueur professionnel d'origine mexicaine, le "général", et d'une jeune apprentie espionne qui passe pour sa femme, Elsa Carrington, se rend en Suisse où il doit démasquer et exécuter un espion allemand. Mais, les trois agents ne connaissant pas celui qu'ils doivent éliminer, portent leurs soupçons sur un touriste anglais, Mr Caypor, répondant au signalement et désigné par un malencontreux bouton arraché par un agent britannique au manteau de son assassin... Tandis qu'Elsa se laisse courtiser par le séduisant Robert Marvin, le "général", dans la montagne, se charge de la besogne et précipite sa victime dans un ravin. Ashenden reçoit alors un câble de "R" à Londres désignant le véritable agent double, Marvin. Dans le train en partance pour Constantinople, les trois agents se retrouvent dans le compartiment du traître. Mais Elsa et Ashenden répugnent à commettre un meurtre de sang-froid. Un bombardement exécuté par des avions anglais provoque le déraillement du train. A la faveur de l'accident, le " général " accomplit la mission avant d'être tué par sa victime mortellement blessée. Elsa et Ashenden, en unissant leurs destins, diront adieu à ce métier dégradant.

   
1936 Sabotage
Sorti en France sous le titre "Agent secret". Avec Sylvia Sidney (Sylvia Verloc), Oscar Homolka (Carl Verloc). 1h16.

Londres est victime d'une panne d'électricité. Qui en est responsable ? Carl Verloc, patron d'un petit cinéma, le "Bijou", vit avec sa femme Sylvia et Stevie, le jeune frère de celle-ci. Verloc nie être sorti au moment de la coupure alors que Ted, son voisin, l'a vu sortir...

   
1937 Jeune et innocent
Young and Innocent. Avec : Nova Pibeam (Erica Burgoyne), Derrick De Marney (Rober Tisdall), Percy Marmont (le colonel Burgoyne).

Un homme et une femme se disputent durant une nuit d'orage. Le lendemain, Robert Tisdall retrouve sur la plage le corps de la femme. La victime est Christine Clay, une actrice dont Robert avait fait précédemment la connaissance en lui vendant un scénario. Deux jeunes filles ayant vu Robert fuir, la police commence à soupçonner le jeune homme...

   
1938 Une femme disparait
(The Lady vanishes). Avec : Margaret Lockwood (Iris Matilda Henderson), Michael Redgrave (Gilbert Redman).1h38.

Bandika, un pays d'Europe centrale. A la suite d'une avalanche, les passagers d'un train se trouvent bloqués pour une nuit dans un petit hôtel. Deux Anglais, Cadicott et Charters, sont impatients de savoir ce qui se passe dans leur pays. Leur intérêt n'est pas la situation politique mais le test match de cricket de Manchester ! Il y a également Miss Froy, une vieille gouvernante qui rentre, elle aussi en Angleterre. De son côté Iris Henderson doit quitter ses deux amies Blanche et Julie...

   
1939 L'Auberge de la Jamaïque
(Jamaica Inn). Avec : Maureen O'Hara (Mary Yellard), Charles Laughton (Sir Humprey Pengallan), Robert Newton (Jem Trehearne). 1h38.

Cornouilles, début du XIXème siècle. Une nuit de tempête, un navire trompé par un faux signal s'échoue sur une côte rocheuse ; des naufrageurs le pillent. Joss, leur chef, propriétaire de l'Auberge de la Jamaïque, achève les marins survivants. Cette même nuit, Mary (Maureen o'Hara), une parente de Joss arrive à l'auberge.

   
   
 
Période 3 : Suspens Américain
   
1940 Rebecca
Avec : Laurence Olivier (Maxim de Winter), Joan Fontaine (Mrs. de Winter), Georges Sanders (Jack Favell), Judith Anderson (Mrs. Danvers). 2h10.

A Monte Carlo, une jeune fille à laquelle le film ne donne pas de nom, dame de compagnie de la grosse Mrs. Van Hopper, une bourgeoise américaine, rencontre Max de Winter, aristocrate anglais richissime et apparemment inconsolable de la mort de sa femme Rebecca, qui a péri en mer.

   
1940 Correspondant 17
(Foreign correspondent). Avec : Joel McCrea (Johnny Jones), Laraine Day (Carol Fisher) George Sanders (Scott Ffolliott). 1h59.

Peu avant la guerre, un journaliste américain, Jones, est envoyé en Europe pour analyser la situation. Il fait la connaissance de Van Meer, vieux politicien hollandais, signataire d'un traité d'alliance secret, que les Nazis veulent connaître à tout prix. Ceux-ci l'enlèvent et tuent un sosie à sa place. Mais Jones découvre la vérité et part à la recherche du Hollandais...

   
1941 M. and Mrs Smith
Sorti en France sous le titre "Joies matrimoniales". Avec : Carole Lombard (Ann Smith), Robert Montgomery (David Smith). 1h35.

Anne et David Smith ont une façon bien particulière de régler leurs disputes. Ils s'enferment dans une chambre d'hôtel jusqu'à ce qu'ils se réconcilient. Cette fois-ci, cela prendra moins des six jours que constituent le record de leur brouille. Pourtant, David a un mot malheureux : il apprend à sa femme que si c'était à refaire il n'est pas sur qu'il se remarierait vu les contrainte qu'ils se sont imposés dans leur vie à deux...

   
1941 Soupçons
(Suspicion). Avec : Cary Grant (Johnnie Aysgarth), Joan Fontaine (Lina McLaidlaw), Sir Cedric Hardwicke (Le général McLaidlaw). 1h39.

Lina Mclaidlew s'éprend de Johnnie Aysgarth rencontré dans le train, et l'épouse sans demander l'avis de ses parents. Johnnie, qui n'a pas de fortune personnelle, joue sans compter, et Lina déçue, est prête à le quitter. Le père de Lina meurt sans laisser d'argent au couple et Johnnie, avec son ami Beaky monte une opération immobilière spéculative...

   
1942 Cinquième colonne
(Saboteur). Avec : Priscilla Lane (Patricia Martin), Robert Cummings (Bary Kane). 1h48.

Barry Kane, un employé d'une usine d'aviation, est accusé à tort d'avoir saboté l'atelier où il travaillait. Lui seul connaît le vrai coupable : Frank Fry. Après avoir échappé à la police, Barry part à sa recherche et rencontre Patricia, une jeune femme dont la première réaction est de vouloir le dénoncer à la police....

   
1943 L'ombre d'un doute
(Shadow of a doubt). Avec : Joseph Cotten (Oncle Charlie Oakley), Teresa Wright (la jeune Charlie Newton), MacDonald Carey (Jack Graham), Patricia Collinge (Emma Newton). 1h48.

Philadelphie. Charlie Oakley se repose sur son lit et apprend par sa logeuse que deux hommes l'ont demandé. Il découvre que les hommes en question sont là et il réussit à échapper à leur filature. Il décide de se rendre chez sa sœur à Santa Rosa. Il la prévient alors même que la jeune Charlie, sa nièce, s'apprêtait à lui envoyer un télégramme. Charlie, qui porte donc le même prénom que lui, lui voue une grande admiration.

   
1944 Life boat
Lifeboat. Avec : Tallulah Bankhead (Constance "Connie" Porter. William Bendix (Gus Smith).1h36.

Un navire américain est coulé par un sous-marin allemand. Quelques survivants parviennent à monter dans une chaloupe de sauvetage.

   
1944 Bon voyage
Avec : John Blythe (Sandy Dougall), Paulette Preney (Yvonne). 0h26.

Londres, 1943. À la suite de son évasion hors de France, le sergent John Dougall a rejoint l’Angleterre avec l’aide de Stefan Godowski. Il raconte les péripéties de sa fuite au colonel des Forces Françaises Libres. Mais le récit prend une nouvelle tournure lorsque ce dernier révèle au sergent la véritable nature de son compagnon de voyage...

   
1944 Aventure malgache
Avec : Paul Bonifas (Michel, Chef de la Sureté), Paul Clarus (Paul Clarus). 0h30

Londres, 1944. Des acteurs écoutent le récit d’un comédien, Jacques Clarus, parlant de ses rencontres avec un dénommé Michel. En 1940, à Madagascar, ce dernier était partisan du régime de Pétain...

   
1945 La maison du Dr Edwardes
(Spellbound). Avec : Ingrid Bergman (Docteur Constance Peterson), Gregory Peck (John Ballantine), Leo G. Caroll (Le docteur Murchison), Michael Chewkov (le professeur ). 1h51.

Constance Peterson est médecin dans un asile d'aliénés. Le directeur de l'asile, le docteur Murchison étant mis à la retraite, on attend l'arrivée de son successeur, le docteur Edwardes. Constance tombe amoureuse de celui que tous prennent pour le docteur Edwardes avant de comprendre qu'il s'agit d'un usurpateur souffrant d'amnésie.

   
1946 Les enchaînés
(Notorious). Avec : Cary Grant (T. R. Devlin), Ingrid Bergman (Alicia Huberman), Claude Rains (Alexander Sebastan), Mme Konstantin (Mrs Anna Sebastian). 1h41.

Huberman, un espion nazi, est condamné par un tribunal américain. Sa fille, Alicia, qui n'a jamais été nazie, mène une vie dissolue. Un agent du gouvernement, Devlin, lui propose une mission, qu'elle accepte : Alicia est chargée de prendre contact avec un ancien ami de son père, Sebastian, sont la vaste demeure sert de repaire aux Nazis réfugiés au Brésil.

   
1947 Le procès Paradine
(The Paradine case). Avec : Gregory Peck (Anthony Keane), Ann Todd (Gay Keane), Charles Laughton (Lord Horfield), Alida Valli (Maddalena Paradine). 1h59.

Maddalena Paradine est arrêtée et accusée d'avoir empoisonné son mari, le colonel Paradine, qui était aveugle. Sir Simon Flaquer, l'avocat-conseil de Mrs. Paradine, lui recommande comme défenseur Anthony Keane, l'un des ténors du barreau. Keane est persuadé de l'innocence de sa cliente...

   
   
 
Période 4 : Hitchcock classique
   
1948 La corde
(Rope). Avec : James Stewart (Rupert Cadell), John Dall (Brandon Shaw), Farley Granger (Phillip Morgan). 1h20.

Brandon Shaw et Philip Charles étranglent avec un bout de corde David Kentley, l'un de leurs camarades d'études. Ils ont accompli ce meurtre pour mettre en pratique la dangereuse théorie de leur professeur Rupert Cadell, qui reconnaît aux êtres supérieurs le droit de supprimer un être inférieur de qui la société n'a rien à attendre...

   
1949 Les amants du Capricorne
(Under Capricorne). Avec Ingrid Bergman (Lady Henrietta Flusky), Joseph Cotton (Sam Flusky), Michael Wilding (Charles Adare), Margaret Leighton (Milly). 1h57.

1831. Sydney, Australie, accueille son nouveau gouverneur. L'honorable Charles Adare, son cousin, fait bientôt la connaissance de Sam Flusky, un propriétaire terrien "émancipé", c'est à dire un ancien forçat qui a purgé sa peine, qui l'invite chez lui. Henrietta Flusky, la femme de Sam, apparaît au cours du repas, le regard quelque peu hagard et les pieds nus. Elle a connu autrefois Adare et semble apeurée. Elle avait tout vendu pour suivre Flusky qui, étant son palefrenier, n'appartenait pas au milieu aristocratique...

   
1950 Le grand alibi
(Stage fright) Avec: Jane Wyman (Eve Gill), Marlene Dietrich (Charlotte Inwood), Michael Wilding (inspecteur Wilfred O. Smith) Richard Todd (Jonathan Cooper) 1h51

Londres. Fuyant la police dans la voiture de son amie Eve Gill, Jonathan Cooper raconte à cette dernière le drame dont il est victime. La chanteuse Charlotte Inwood était venue lui demander son aide. Elle avait tué son mari au cours d'une dispute au sujet de Jonathan.

   
1951 L'inconnu du Nord-Express
(Strangers on a Train). Avec : Farley Granger (Guy Haines), Ruth Roman (Ann Morton), Robert Walker (Bruno Anthony). 1h41.

Dans un compartiment de train roulant en direction de la petite ville de Metcalf, deux hommes conversent : l'un Guy est un professionnel du tennis, l'autre Bruno se fait passer pour l'un de ses supporters. Bruno parle du vertige de la vie moderne, de l'ivresse de la vitesse, puis il propose à Guy le marché suivant : "Ce qui rend un crime imparfait, c'est qu'on peut remonter des mobiles à l'auteur. Supprimons les mobiles par un échange de crimes. Je tuerai votre femme qui refuse le divorce et vous tuerez mon père."....

   
1953 La loi du silence
(I confess). Avec : Montgomery Clift (père Michael William Logan), Anne Baxter (Ruth Grandfort). 1h35.

Quebec. Sacristain dans une église, Otto keller assassine l'avocat Vilette pour le voler. De retour dans l'église, il confesse son crime au père Michael Logan qui, prisonnier du secret de la confession, ne peut désormais plus rien dire.

   
1954 Le crime était presque parfait
(Dial M for murder). Avec : Ray Milland (Tony Wendice), Grace Kelly (Margot Wendice), Robert Cummings (Mark Halliday), John Williams (L'inspecteur Hubbard). 1h45.

Londres. Craignant que sa riche épouse Margot, amoureuse d'un écrivain américain, ne divorce et ne la prive ainsi de sa fortune, Tony Wendice, ancien champion de tennis, médite de la tuer

   
1954 Fenêtre sur cour
(Rear window). Avec : James Stewart (L. B. "Jeff" Jefferies), Grace Kelly (Lisa Fremont), Wendell Corey (Thomas J. Doyle). 1h52.

Jeff est immobilisé chez lui, la jambe dans le plâtre à la suite d'un accident dont il fut victime pendant un reportage photographique. Son appartement donne sur une cour intérieure. Malgré les visites de Lisa, sa fiancée et de Stella, l'infirmière, Jeff s'ennuie et occupe son temps à observer ses voisins.C'est l'été et toutes les fenêtres sont ouvertes : il y a le compositeur, les jeunes mariés qui font l'amour toute la journée, le vieux couple au petit chien, Mr et Mrs Thorwald toujours en dispute, la vieille fille, la danseuse... La curiosité de Jeff est excitée et il utilise le téléobjectif de son appareil photo reflex pour observer tous ces gens dans leur vie quotidienne. Une nuit d'orage, le tonnerre le réveille et c'est ainsi qu'il découvre l'étrange comportement de Mr. Thorwald et la disparition de sa femme qui, malade, était clouée au lit. Peu après, à force d'observation et de déductions, il acquiert la conviction que Mr. Thorwald a tué sa femme.Il guette jour et nuit les allées et venues de l'homme et fait part de sa découverte à Lisa et Stella, qui pensent que la femme est peut-être partie en vacances. Mais peu à peu, elles se rendent à l'évidence. Le petit chien trop curieux est découvert mort. Au matin tout le monde est aux fenêtres, excepté Mr. Thorwald qui fume dans le noir. Lisa décide de s'introduire dans l'appartement de Thorwald pour trouver une preuve. Elle découvre l'alliance de Mrs Thorwald; or si celle-ci était vraiment en vacances, elle ne se serait pas séparée de son alliance. C'est alors que Thorwald rentre chez lui, surprenant Lisa. Par un geste malheureux, Lisa fait signe à Jeff qu'elle a découvert l'alliance. Thorwald comprend qu'il est observé de l'appartement d'en face. Il se précipite chez Jeff, qui l'éblouit avec son flash. Mais l'assassin le précipite par la fenêtre, et Jeff se retrouve avec la seconde jambe cassée. Thorwald est arrêté.

   
1955 La main au collet
(To catch a thief). Avec : Cary Grant (John Robie), Grace Kelly (Frances Stevens), Charles Vanel (Betrani). 1h47.

Une série de cambriolages est commis dans des palaces de la Côte d'Azur. La police soupçonne John Robie célèbre cambrioleur maintenant retiré sur la côte. John retrouve ses anciens amis de la résistance dans un restaurant dont le maître d'hôtel est Betrani . Danielle, la fille du somelier du restaurant est persuadée que Robie est l'auteur des cambriolages. John rencontre alors une riche héritière américaine Frances Stevens qui tombe amoureuse de lui...

   
1955 Mais qui a tué Harry
(The Trouble with Harry). Avec: John Forsythe (Sam Marlowe), Shirley MacLaine (Jennifer Rogers). 1h39.

Les collines du Vernont, un beau matin d'automne. Arnie Rogers, un petit garçon, se promène dans la forêt et, après avoir entendu trois coups de feu, découvre le cadavre d'un homme. Il part aussitôt prévenir sa mère, Jennifer Rogers.

   
1956 L'homme qui en savait trop
(The man who knew too much). Avec James Stewart (Ben McKenna), Doris Day (Jo McKenna), Daniel Gelin (Louis Bernard). 2h00.

Le docteur Ben McKenna, sa femme Jo et leur fils Hank visitent le Maroc après un congrès médical à Paris. Ils font la connaissance dans un car et à l'occasion d'un incident d'un Français, Louis Bernard, qui leur pose de multiples questions sans jamais -comme le remarque Jo- les renseigner sur sa propre personnalité A Marrakech, les McKenna visitent les souks en compagnie d'un couple d'Américains, les Drayton, et assistent soudain à l'assassinat d'un Arabe par un autre Arabe. Ben se porte au secours de la victime en qui il reconnaît Louis Bernard. Ce dernier en mourant murmure quelques mots à l'oreille de Ben et lui parle d'un prochain assassinat qui doit avoir lieu à Londres. Les McKenna sont interrogés par la police mais un correspondant anonyme prévient Ben que Hank a été enlevé et qu'il ne doit rien révéler des derniers mots de Louis Bernard. Pris dans l'engrenage d'un complot, le couple d'anglais tente de retrouver à Londres son enfant enlevé...

   
1956 Le faux coupable
The wrong man). Avec : Henry Fonda (Christopher Emmanuel "Manny" Balestrero), Vera Miles (Rose Balestrero). 1h45.

"Manny" Balestrero est contrebassiste dans une boîte de nuit à la mode, le Stork Club. En allant emprunter de l'argent sur sa police d'assurance, il est reconnu par les employés du bureau comme étant l'auteur d'un hold-up qui eut lieu quelques semaines plus tôt au même endroit. Dès lors, la machine judiciaire se mêt à broyer Manny : on le questionne, on le confronte à des témoins, on l'emprisonne...

   
1958 Vertigo
Sorti en France sous le titre "Sueurs froides" Avec : James Stewart (John "Scottie" Ferguson), Kim Novak (Madeleine Elster, Judy Barton), Barbara Bel Geddes (Midge Wood),Tom Helmore (Gavin Elster). 2h06.

Traumatisé à la suite d'une poursuite au cours de laquelle il a risqué sa vie et assité à la mort d'un de ses collègues policiers en tentant de la sauver, John "Scottie" Ferguson est désormais victime du vertige. Il quitte la police. Gavin Elster, un de ses anciens camarades de classe, lui demande de surveiller sa femme, Madeleine, qui semble manifester des tendences suicidaires…..

   
1959 La mort aux trousses
North by northwest. Avec : Cary Grant (Roger O. Thornhill), Eva Marie Saint (Eve Kendall), James Mason (Philip Vandamm), Martin Landau (Leonard), Leo G. Carroll (le professeur). 2h16.

À la suite d'un quiproquo, le paisible publiciste Roger Thornhill échappe de peu à une tentative d'assassinat, commise par les hommes de main d'un certain Philip Vandamm. Peu après, il se trouve recherché par toutes les polices d'Amérique pour le meurtre d'un diplomate au Palais des Nations-Unies...

   
   
 
Période 5 : Hitchcock baroque
   
1960 Psychose
(Psycho). Avec : Anthony Perkins (Norman Bates) , Janet Leigh (Marion Crane), Vera Miles (Lila Crane), John Gavin (Sam Loomis) .1h49.

Phoenix (Arizona). Marion Crane et Sam Loomis sont amants mais le manque d'argent compromet pour l'instant leur mariage. Chargée de déposer à la banque les 40 000 dollars que Tom Cassidy vient de donner à son patron George Lowery, Marion voit là l'occasion d'avoir l'argent dont elle a tant besoin. Elle quitte alors Phœnix en voiture et après avoir passé la nuit dans son véhicule, elle est contrainte de s'arrêter sous la pluie dans un motel, le Bates Motel. Ce dernier est tenu par Norman Bates et sa mère. Marion est l'unique cliente...

   
1963 Les oiseaux
(The Birds). Avec Tippi Hedren (Melanie Daniels), Rod Taylor (Mitch Brenner) Jessica Tandy (Lydia Brenner), Veronica Cartwright (Cathy Brenner), Suzanne Pleshette (Annie Hayworth). 2h00.

Melanie Daniels, dont le père possède un journal, rencontre dans une oisellerie l'avocat Mitch Brenner. Elle décide de le revoir trouvant comme prétexte de lui apporter le couple d'inséparables qu'il souhaite offrir à sa jeune sœur, Cathy. Découvrant que Mitch a quitté San Francisco pour Bogeda Bay où Cathy et leur mère Lydia résident, Melanie s'y rend...

   
1964

Pas de printemps pour Marnie

(Marnie). Avec : Tippie Hedren (Marnie Edgar), Sean Connery (Mark Rutland), Diane Baxter (Lil Mainwaring). 2h02.

Marnie est une voleuse. Chaque fois qu'elle part avec la caisse, elle change d'identité et se fait embaucher dans une nouvelle place. Mark Rutland la reconnaît mais il n'en laisse rien paraître et l'engage comme secrétaire comptable. Il lui fait la cour sans beaucoup de résultat et bientôt elle disparaît en emportant le contenu du coffre-fort de la maison Rutland...

   
1966 Le rideau déchiré
(Torn Curtain). Avec : Paul Newman (Michael Armstrong), Julie Andrews (Sarah Sherman), Wolfgang Kieling (Gromek). 2h08.

A l'insu de sa fiancée et collaboratrice Sarah Sherman avec qui il se trouve à un congrès à Copenhague, le physicien nucléaire américain Michael Armstrong décide de partir pour Berlin-Est. Sarah découvre le lieu de destination de son amant et prend le même avion que lui. A Berlin Est, Michael est accueilli en héros...

   
1969 L'étau
(Topaz). Avec : Frederick Stafford (André Devereaux), Karin Dor (Juanita de Cordoba), Michel Piccoli (Jacques Granville). 2h07.

1962. Boris Kusenov, un haut fonctionnaire du KGB, profite des vacances avec sa femme et sa fille à Copenhague pour passer à l'Ouest. L'Ambassadeur de France à Washington apprend à André Devereaux, l'un des agents des services secrets, le passage d'un transfuge à l'Ouest. André se demande si ce ne sont pas les Russes eux-mêmes qui ont prévenu les Français…

   
1972

Frenzy

Avec : Jon Finch (Richard Blaney), Barry Foster (Robert Rusk), Barbara Leigh-Hunt (Brenda Blaney), Anna Massey (Barbara "Babs" Milligan), Alec McCowen (l'inspecteur en chef Oxford). 1h56.

Londres est terrorisée par une succession de meurtres dont l'auteur demeure inconnu ; des femmes meurent étranglées par une cravate que l'assassin laisse au cou de ses victimes.

   
1976 Complot de famille
(Family Plot). Avec : Bruce Dern (George Lumley), Barbara Harris (Blanche Tyler), Karen Black (Fran), William Devane (Arthur Adamson), Ed Lauter (Joseph Maloney). 2h00.

La riche Julia Rainbird se confie à la médium Blanche Tyler et lui demande de retrouver -pour 10 000 dollars - le fils d'Harriet, sa sœur décédée...