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Sont regroupées ici quelques oeuvres de l'Inde avec indication de l'Etat :
Vase à boire en forme de Zébu | -3000 |
Pakistan | Paris, Musée Guimet |
Sarcophage mégalithique | -150 |
Tamil Nadu | Paris, Musée Guimet |
Yaksha | -150 |
Bengale Occ. | Paris, Musée Guimet |
Yakshi | -150 |
Bengale Occ. | Paris, Musée Guimet |
Bodhisattva Maitreya | 100 |
Uttar Pradesh | Paris, Musée Guimet |
Roi Serpent | 150 |
Uttar Pradesh | Paris, Musée Guimet |
Le grand départ | 150 |
Andhra Pradesh | Paris, Musée Guimet |
L'assaut de Mara | 150 |
Andhra Pradesh | Paris, Musée Guimet |
Bouddha, école de Mathura | 425 |
Uttar Pradesh | Paris, Musée Guimet |
Tête de Bouddha, école de Mathura | 430 |
Uttar Pradesh | Paris, Musée Guimet |
Shiva somaskandamurti | 700 |
Tamil Nadu | Paris, Musée Guimet |
Linga à visage | 700 |
Bihar | Paris, Musée Guimet |
Shore Temple | 725 |
Tamil Nadu | Mahabalipuram |
La frise du Râmâyana | 800 |
Maharashtra | Aurangabad district |
Les grottes d'Ellora | 800 |
Maharashtra | Aurangabad district |
Parvati | 950 |
Tamil Nadu | Chennai Museum |
Trimurti | 950 |
Bihar | |
Ganesh dansant | 950 |
Rajasthan | Paris, Musée Guimet |
Les yoginis ou déesses magiciennes | 950 |
Tamil Nadu | Paris, Musée Guimet |
Femme à l'enfant | 1000 |
Odisha | Paris, Musée Guimet |
Rishabhanatha | 1000 |
Madhya Pradesh | Paris, Musée Guimet |
Shiva dansant | 1050 |
Tamil Nadu | Paris, Musée Guimet |
Shiva somaskandamurti | 1050 |
Tamil Nadu | Paris, Musée Guimet |
Brahma | 1100 |
Madhya Pradesh | Paris, Musée Guimet |
Vishnu | 1100 |
Madhya Pradesh | Paris, Musée Guimet |
Temple Hoysaleswara | 1160 |
Karnataka | Halebidu |
Temple Kedareshwara | 1219 |
Karnataka | Halebidu |
Temple du Soleil | 1250 |
Odisha | Konârak |
Skanda, dieu de la guerre | 1400 |
Tamil Nadu | Paris, Musée Guimet |
Taj Mahal | 1653 |
Uttar Pradesh | Agra |
Jeune femme écoutant de la musique | 1750 |
Uttar Pradesh | Paris, Musée Guimet |
Prince et dames dans un jardin | 1750 |
Uttar Pradesh | New York, Metropolitan |
La trimurti : Brahma, Vishnu et Shiva | 1785 |
Tamil Nadu | Paris, BNF |
Bhagavat plongé dans le sommeil de la méditation | 1785 |
Tamil Nadu | Paris, BNF |
Tenture de temple, Krishna Rasa Lila | 1850 |
Rajasthan | Paris, musée du quai Branly |
Statuette de Krishna | 1875 |
Rajasthan | Paris, musée du quai Branly |
L'offrande de la montagne de nourriture à Krishna Shrinthji | 1890 |
Rajasthan | Paris, musée du quai Branly |
Tenture de temple (Pichvai): Krishna et les vachères | 1950 |
Rajasthan | Paris, musée du quai Branly |
Autel portatif de conteur du Ramayana | 1950 |
Rajasthan | Paris, musée du quai Branly |
Peinture de conteur : la légende de Pabuji | 1970 |
Rajasthan | Paris, musée du quai Branly |
Proto-Histoire du monde indien. 3e millénaire avant J.-C - 3e siècle après J.-C.
Le monde indien correspond à un vaste sous-continent formant la partie méridionale de l'Asie, dont il est séparé par la chaîne de l'Himalaya. Relié à un plateau iranien, il est accessible au nord-ouest par voie terrestre, tandis que la péninsule lui offre une immense ouverture maritime sur l'océan indien.
Longtemps, on a considéré que l'histoire indienne commençait avec l'installation, au cours du deuxième millénaire avant J.-C., de nomades de langues indo-aryennes dans la Haute-Vallée de l'Indus, le Penjab, puis dans la Vallée du Gange. Toutefois, à partir des années 1920, des découvertes archéologiques dans la Vallée de l'Indus ont permis la mise à jour d'une grande civilisation urbaine, dite Harappéenne, du nom d'un de ses grands sites, Harappa, florissant de -2500 à -1800 avant J.-C. En contact avec la Mésopotamie, la civilisation de l'Indus a révélé de nombreux sceaux portant des signes qui pourraient être une écriture encore indéchiffrée à ce jour.
Aucun monument de ces villes, très bien équipé, ne semble pouvoir être interprété comme un temple ou un palais. La partie péninsulaire du sous-continent est principalement occupée par des populations de langues dravidiennes dont l'origine reste assez mystérieuse. Entre 1500 et 100 avant J.-C., on voit s'y développer des cultures mégalithiques marquées, contrairement à la civilisation de l'Indus, par des sépultures monumentales. Certaines de ces populations ont entretenu des liens commerciaux avec le monde méditerranéen, comme le révèle l'archéologie.
La civilisation de l'Indus (-2500 - -1800)
Les Aryens et la formation des premiers royaumes (-1800 - -322). Arrivée des Aryens au nord-ouest du sous-continent indien. (-1200 à -1000) : Les Aryens progressent dans la vallée du Gange et tentent de pénétrer le plateau du Dekkan au centre de l'Inde, élaboration d'une littérature védique orale. (-800 à -500) Darius crée une satrapie (province de l'empire perse achéménide) dans le bassin de l'Indus (-518). Composition des textes védiques (Veda, Brâhmana, Upanishad). (-480) : Mort du Bouddha et du créateur du jaïnisme Mahavira (-460) deux grands réformateurs qui rompirent avec la suprématie brahmane. (-326) Le Macédonien Alexandre le Grand s'empare du Gandhara dans le bassin de l'Indus pour tenter de reconstituer l'empire perse. Panini, père de la grammaire sanskrite (-IVe) Composition du Mahâbhârata (-IIIe siècle)
L'empire Maurya et sa fragmentation (-322 - 320). Le premier empire indien est fondé aux alentours de -320 par Candragupta Maurya. C'est une structure étatique centralisée qui s'appuit sur une importante bureaucratie civile et militaire et dont le représentant le plus remarquable fut l'empereur Ashoka 268-232, qui paraît avoir promu la diffusion du bouddhisme. Apartir de sa capitale de Pataluputra, actuelle Patna, dans la vallée du Gange, parvient à constituer un vaste empire s'étendant de la région de Kandahar, en Afghanistan, au Bengal et à la péninsule inidienne, sauf l'extrême sud. Le plus célèbre de ces souverains, Ashoka, A sa mort, l'empire maurya plongea dans un déclin soudain et irrémédiable et en 184 av. JC fut éclipsé par la dynastie Shunga. Tant pour l'architecture que pour l'art sculptural, l'époque maurya reste celle des débuts de l'utilisation de la pierre dont le plus beau joyau est Amaravati qui sous le règne des Satavahana fut une capitale culturelle pour le centre le sud de l'Inde.
Des Shunga aux Kashuna, Inde du Nord, IIe siècle av. JC - IIIe siècle ap. JC
Tandis que le nord-ouest du sous-continent indien se développe le petit royaume indo-grec descendant de l'empire d'Alexandre le Grand, les Mauryas laissent bientôt la place aux Shungas, dynasties brahmaniques dont l'emprise territoriale est notablement plus limitée. L'essentiel du Deccan était aux mains des Satavahana.
Un peu avant notre ère, des populations originaires d'Asie centrale, scyithes ou parthes, s'implantent dans le nord-ouest du monde indien. Ils sont suivis par les Yuezhi, une tribu originaire du Xinjiang qui, en s'implantant en Bactriane, prend le nom de Kushana. L'empire Kushana se développe rapidement pour comprendre la Bactriane, le Gandhara, la vallée de l'Indus et l'essentiel de la vallée du Gange. Les deux grandes écoles artistiques du Gandhara et de Mathura relevaient donc d'une même entité politique. C'est de cette époque que datent l'apparition des premières images des divinités brahmaniques ainsi que des représentations humaines du Bouddha ou des Jinas.
L'art d'Amaravati, Inde du Sud,
1er siècle avant J.-C.- 3e siècle après J.-C.
Le déclin de l'Empire Maurya au cours du 3e siècle avant J.-C. permet l'essor, dans le nord du plateau du Deccan, de la dynastie des Satavahana, (ou Andhra). Son territoire va couvrir une vaste étendue de la mer d'Oman, état actuel du Maharashtra et à certains moments du Madhya Pradesh, au golfe du Bengal, égard actuel du Telangana et d'Andhra Pradesh, voire du Karnataka, bien que l'origine exacte de la famille fasse encore débat. L'apogée de la dynastie se situe au 2e siècle de notre ère.
Les Satavahana sont des souverains brahmaniques qui remettent en usage des grands rites royaux issus du vénisme. Pour autant, le bouddhisme est florissant dans leur royaume et c'est de cette époque que date le développement de l'art bouddhique. Ainsi, on voit apparaître des sanctuaires excavés, notamment du Maharashtra, Nashik, Karli, Bhaja (premières grottes de Kanheri et d'Ajanta). Mais le monument majeur est le Stupa, hémisphère plein, hérité du tumulus antique, surmonté d'un parasol et refermant en son sein des reliques. Le stupa est entouré d'une balustrade qui délimite l'espace sacré de la déambulation rituelle.
Les Satavahana favorisent ainsi la reconstruction du grand stupa de Sanchi en Inde centrale, où le décor se concentre sur les portes d'entrée du déambulatoire. Mais leur grand centre artistique est Amaravati et ses environs dans le delta de la Krishna, où les bas-reliefs s'étendent également au stupa lui-même. D'abord présenté sous forme de symbole, le Bouddha est ensuite figuré sous forme humaine.
L'empire gupta (320 - 510). Après l'empire maurya, la dynastie gupta fut la seconde puissance hégémonique du Nord de l'Inde. Instauré par Candragupta 1er, l'empire fut élargi par Samudragupta (335-375) puis par Candragupta II (375-415). Entre l'accession au trône de Candragupta et l'écrasement des armées gupta à Eran par les envahisseurs venus d'Asie centrale, la culture et l'art atteignirent leur apogée. Les temples en pierre les plus anciens de la civilisation indienne furent édifiés et les fresques des grottes d'Ajanta furent peintes à cette époque sous le protectorat de dynastie Vakataka. Sur le plan social, cette période fut aussi celle de la consolidation du système des castes et du durcissement de la condition des hors castes.
En dépit de cette puissance relative, c'est au XIXe siècle que se construit un mythe de l'âge d'or des Guptas. En fait, plus que par un pouvoir politique fort et centralisé, la période Gupta est marquée par les développements d'une littérature sanscrite raffinée, la poésie de Kalidasa, qui trouve un écho dans les canons esthétiques des Arvides Uella, surtout sculpture et peinture, caractérisées par la recherche de l'équilibre et de l'intériorité. Bien que la commande royale semble avoir été assez limitée, c'est ce rayonnement culturel qui fait de ces deux siècles un moment particulier pour la civilisation indienne. C'est aussi le moment où l'iconographie des trois grandes religions indiennes, brahmanisme, hindouisme, bouddhisme et jahyanisme, se fixent de manière durable.
L'esthétique Gupta dépasse largement le rôle politique de la dynastie éponyme et marque durablement toute l'Ardelinde du Nord. Son influence se fait sentir jusque dans les régions himalayennes et en Asie du Sud-Est, voire en Chine.
L'époque médiévale et moderne en Inde du Nod, 8e-18e siècle.
L'époque médiévale en Inde du Sud, 8e-16e siècle.
L'Inde du Sud comprend la partie péninsulaire du sous-continent indien. Par opposition au nord de l'Inde indo-européenne, elle comprend cinq états modernes de langue dravidienne. Tamil Nadu (tamoul), Andhra Pradesh et Telangana (telugu), Karnataka (kannada), Kerala (malayalam). Les premiers témoignages historiques remontent au IIIe siècle avant J.-C. (inscriptions d'Ashoka).
Au milieu du VIe siècle, avec l'émergence des dynasties Chalukya et Karnataka et Pallava, en pays tamoul, se développe une architecture hindoue en pierre imposante et originale. A partir du IXe siècle, deux nouveaux pouvoirs se mettent en place. Au nord, les Rashtrakuta et au sud les Chola. Ces derniers atteignent leur apogée au XIe siècle. Ils dominent alors la quasi-totalité de l'Inde du Sud et mènent une politique maritime de grande envergure jusqu'en Asie du Sud-Est. Puissants encore au XIIe siècle, ils doivent ensuite s'effacer, notamment devant les Hoyshala du sud du Deccan. Le XIVe siècle est marqué par les invasions musulmanes menées par le sultanat de Delhi. En réaction à ces invasions, deux anciens officiers des Hoyshala fondent l'Empire hindou de Vijayanagar (1336-1565)
Sur le plan artistique, l'Inde du Sud se distingue du reste du sous-continent. Les temples, qui abritent une vaste population divine, se composent à minima d'un pavillon et d'une cela, surmontés d'une superstructure pyramidale constituée de faux étages et d'iducules en réduction. Sous les Cholas, ils s'enrichissent d'un système d'enceintes concentriques munis de portes monumentales (gopura). À partir du XIIe siècle, l'espace entre chaque enceinte se couvre de vastes pavillons hypostyles. Les temples hindous de Khajuraho, le site des temples jaina du Mont Abu, ceux de Konarak et de Bhubaneswara marquent l'apogée artistique de cette période.
Dans les temples hindous (et dans une certaine mesure les sanctuaires bouddhiques et jaïns), la divinité est une personne vivante résidant dans ce qui est assimilé à son palais. Grâce au rituel, le dieu ou la déesse s'incarne dans l'image principale ou dans le principal objet de culte qui est le linga dans le cas des temples de Shiva. Les temples abritent en fait plusieurs types d'images. Dans la cella, la divinité est présente sous la forme d'une image fixe, le plus souvent en pierre, mais parfois en terre ou en bois. Les images mobiles lui servent alors de substitut pour quitter la cella et se montrer lors de processions à l'ensemble des fidèles. Pareils d'étoffes et de bijoux, les statues sont alors placées sur des brancards (d'où les anneaux ou les trous des piédestraux), ou sur de grands chars recouverts de plaques de bois sculptées de scènes mythologiques. L'image mobile répond ainsi à l'idéal de la bhakti, la dévotion, qui établit un contact visuel (darshan) direct entre la divinité et son dévot. Les images mobiles sont réalisées en métal, généralement un alliage à base de cuivre, selon la technique de la fonte à cire perdue. La figure est tout d'abord modelée en cire, sur laquelle on applique un moule en terre. Lorsqu'on chauffe ce dernier, la cire fond, laissant un espace vide pour couler le métal en fusion. C'est durant la période Chola (IXe-XIIIe siècle), que l'art du bronze atteint son apogée en Inde du Sud. Les représentations de la danse de Shiva en sont le témoignage le plus fameux.
Principaux dieux et leurs avatars & attributs Par Caroline Doridot :
Le panthéon hindou est très vaste : on appelle l’hindouisme la religion aux 33 millions de dieux ! Il est essentiellement composé de divinités proches des dieux védiques (la plupart de leurs attributs se retrouvent chez Brahma, Vishnu et Shiva) et de croyances locales qui s’incarnent dans chaque dieu, faisant de ceux-ci des êtres aux multiples noms et aux multiples formes. Ne sont évoqués ici que les trois principaux.
L’hindouisme descend du védisme (religion des envahisseurs aryens au IIe millénaire avant J.-C.) qui trouve sa source dans les quatre Védas (livres sacrés dont le nom signifie “savoir”). Postérieurement à ces textes, on trouve les Puranas qui racontent les exploits des divinités et deux grandes épopées en vers : le Ramayana et le Mahabharata que l’on considère comme les premiers textes proprement hindouistes.
La Trimurti
C’est la Grande Trinité hindoue : Brahma, Vishnu et Shiva. Trois dieux, en principe de force égale, reflet des trois aspects de la puissance divine : création, préservation, destruction. Elle peut être représentée par trois têtes reposant sur un même cou (ou six quand Brahma est représenté avec ses quatre têtes), chacune regardant dans une direction différente.
Dans l'hindouisme, le samsāra, le cycle des renaissances, des vies et des morts (dépendent de nos actes, le karma), ne concerne pas seulement les êtres mais l'univers entier. L’univers est ainsi mortel : régulièrement l’univers atteint un point de non retour dans le chaos qui fait que Shiva va le détruire entièrement, non seulement la terre mais tout le cosmos. Durant une longue période cosmique, il ne se passe rien du tout si ce n’est que Vishnu, le sauveur, le préservateur s’allonge sur l’océan primordial, qui est tout ce qui reste de l'univers, et médite pendant des millions d’années. Il est allongé sur le naga, le serpent polycéphale qui symbolise l'océan primordial, et dont les jambes sont massées par sa femme Lakshmi (beauté, splendeur, prospérité, fortune). A la fin de sa méditation une fleur de lotus pousse dans le nombril de Vishnu, elle s’élève vers le ciel et s’épanouit en corolle, Et sur cette fleur de lotus apparaît Brahma, doté de ses quatre têtes, qui va prononcer d'une voix sonore les Véda, les quatre textes fondamentaux de l’hindouisme. En prononçant ces textes, il crée le nouveau monde.
Brahma
C’est le dieu créateur de la matière et de l’univers. Il naît d’une fleur de lotus émergeant du nombril de Vishnu. Malgré son importance dans la trinité hindoue, il n’est que peu vénéré en Inde.
Ses attributs : assis sur un lotus, il a quatre têtes couronnées et quatre mains tenant respectivement la cuillère sacrificielle, les Védas, un pot d’eau et un rosaire. Sarasvati est à la fois l’épouse et la fille de Brahma. Elle est la déesse de la connaissance, personnifiant la Parole. Elle est la patronne de l’éloquence, des sciences, des arts, de l’écriture, de la poésie et de la musique. La monture de Brahma est le cygne, qui est capable de reconnaître le bon du mauvais.
Vishnu
Dieu conservateur de l’univers, il repose sur un serpent sans fin : le serpent Ananta. Dans son rêve, il prépare un nouveau cycle de vie. À son réveil, un lotus émerge de son nombril d’où sort Brahma pour créer un nouvel univers.
Vishnu, en tant que divinité suprême, est souvent représenté avec une carnation bleue et a généralement quatre bras. Il tient donc en même temps le disque solaire ou chakra (symbole des cycles de vie et de mort), la massue (la puissance de connaître), la conque (dont le son Aum symbolise l’origine de l’existence), et la fleur de lotus (image de l’univers). On peut également lui associer d’autres attributs comme le cordon sacré composé de trois fils pour les trois lettres du Aum, la guirlande de fleurs autour du cou en signe de dévotion, le joyau sur la poitrine pour la conscience qui brille, la couronne qui en fait le roi des dieux, la touffe de poil qui désigne la source du monde naturel et le voile jaune qui désigne les quatre Védas.
Ses avatars : lorsque le monde est en danger, Vishnu descend de son ciel et s’incarne sur terre sous la forme d’avatars. On compte dix incarnations principales : Matsya, l’homme-poisson ; Kurma, l’homme-tortue ; Varaha, l’homme à la tête de sanglier ; Narasimha, l’homme-lion ; Vamana, le nain qui devient géant ; Parashu-Rama, Rama à la hache ; Rama, le prince d’Ayodhya, héros du Ramayana ; Krishna, incarnation la plus importante qui compte des millions d’adorateurs en tant que divinité autonome (il est aussi le héros du Mahabharata) ; Bouddha, qui est intégré comme avatar de Vishnu lors de la montée en puissance du bouddhisme ; Kalki, qui n’est pas encore apparu sur terre. Il sauvera l’humanité lorsqu’elle sera plongée dans les ténèbres, pour créer une ère nouvelle.
Ses épouses, ses fils et sa monture : Lakshmi est l’épouse principale de Vishnu. Déesse de la fortune et du bonheur, de couleur d’or, elle est assise sur une fleur de lotus. Elle est également associée à la beauté. Bhumi (ou Bhudevi), la terre, est la seconde épouse de Vishnu. Kama, son fils, est le dieu de l’amour. Garuda, l’homme-oiseau est la monture de Vishnu. Roi des oiseaux, il est le symbole du vent et du soleil.
Shiva
Dieu destructeur, il dissout l’univers afin d’en créer un nouveau. Mais il est surtout un dieu ambivalent, à la fois destructeur et créateur, terrifiant et bienveillant. Il représente aussi la miséricorde et la compassion : c’est un ascète, un renonçant.
Shiva est peu vêtu, voire nu, car c’est un ascète. Il porte souvent une peau de tigre marquant sa maîtrise sur la nature. Il possède trois yeux (le soleil, la lune et le feu). Ses attributs peuvent être aussi nombreux que ses bras (de 2 à 18) mais on retrouve le plus souvent le trident, symbole des trois fonctions de la Trimurti, le serpent, la hache et l’antilope.
Ses principales représentations : le linga est la forme sous laquelle Shiva est généralement vénéré. Représentation phallique d’une force créatrice, le linga est le symbole du dieu suprême qui n’a ni début ni fin ; Shiva Mahayogi : demeurant sur la montagne sacrée, le Mont Kailasa, c’est le plus grand des yogis qui révèle l’essence des textessacrés ; Shiva Nataraja : Dieu dansant symbole du mouvement perpétuel de l’univers entre création et destruction (il en existe plusieurs formes, chacune ayant sa propre légende) ; Bhairava : le terrible. C’est la forme courroucée de Shiva qui peut elle-même prendre 64 formes différentes. Il est reconnaissable au chien qui l’accompagne, lorsqu’il erre nu et recouvert de cendres, après avoir coupé la cinquième tête de Brahma qui convoitait sa propre fille ; Shiva Ardhanarishvara : Shiva androgyne, représenté moitié homme et pour moitié femme. Il symbolise l’union de Shiva (la substance) et de Shakti (l’énergie) qui est le fondement de toute création.
Parvati est l’aspect féminin de Shiva, sa shakti. Elle est très souvent représentée à ses côtés comme l’amoureuse, et peut prendre plusieurs formes : Durga, la guerrière, Uma, la favorable, Kali, la noire, la terrifiante. Mais très souvent elle est Mahadevi, la déesse par excellence.
Ganesha, le dieu à tête d’éléphant, est le fils aîné de Shiva et Parvati. C’est le dieu de la sagesse qui apporte le bonheur et enlève les obstacles. Vénéré pour lui-même, on en connaît 90 aspects différents. Skanda, le dernier fils de Shiva, est le dieu de la guerre. C’est un éternel adolescent à la beauté rayonnante.
Enfin Nandi, le taureau blanc, est la monture de Shiva. Il est littéralement “celui qui réjouit” pour ceux qui maîtrisent leurs sens et ont atteint la connaissance.
Sources :
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