Buster Keaton

(1895-1966)
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histoire du cinéma : : L'image situation

Keaton, comme Jacques Tati plus tard avec M. Hulot, construit des personnages indifférents aux tracas infligés par les autres hommes. Ils cherchent un accord entre eux et le monde qui les entoure (nature, ville, constructions de tous ordres) qui se manifeste quand le corps révèle soudain des performances athlétiques étonnantes et insoupçonnées qui transforme la victime en héros.

Les gags jouent en effet de l'écart entre les prétentions de Keaton à dépasser son état initial de personnage falot pour devenir un héros (militaire, sportif, détective...) et les piètres résultats obtenus. Keaton pratique l'ironie car les gags se font au dépend de son personnage, trop honnête et trop candide. Il ne sollicite pas notre pitié comme Chaplin ou Langdon et, contrairement à eux, n'a pas recours à la ruse ou aux coups bas pour éviter les coups. Keaton, au contraire, s'offre en victime candide aux ruses des autres et lorsque lui même fait preuve de tricherie, cela se retourne immanquablement contre lui. Jouant fort peu sur la psychologie (il a été surnommé "L'homme qui ne rit jamais"), ses gags sont d'une précision géométrique (Les déambulations dans le paquebot Navigator) ou arithmétique (Les dollars de Sherlock Junior) dont l'abstraction est source de poésie.

Les débuts au Music-hall

Fils d'un couple d'artistes de spectacles itinérants, Joseph Francis Keaton voit le jour le 4 octobre 1895, dans une pension-théâtre de Piqua au Kansas, où ses parents, Joe et Myra, donnaient un "spectacle médical" avec leur troupe ambulante, un numéro de music-hall en plein air destiné à attirer les foules pour les marchands de remèdes miracles. Le surnom de "Buster" lui fut donné par le grand magicien américain Henry Houdini qui, à ses débuts travaillait avec Keaton dans les spectacles. En voyant le petit Joseph dégringoler les escaliers un jour, et s'en relever miraculeusement indemne, Houdini s'était exclamé : "That's some buster !" (Ça c'est de la chute !"). Le mot Buster devint le surnom permanent de cet enfant, et le nom sous lequel il allait devenir mondialement célèbre.

En 1899, les Keaton passèrent à la catégorie supérieure avec des numéros de music-hall normaux. Leur numéro était un sketch acrobatique intitulé "Les deux Keaton". A l'âge de cinq ans, Buster faisait déjà preuve d'un talent comique suffisamment prometteur pour se joindre au numéro familial qui fut par conséquent rebaptisé "Les trois Keaton".

L'apprentissage de Buster Keaton au music-hall dura près de dix-sept ans alors que la famille produisait son numéro dans des centaines de théâtre de music-hall qui fleurissaient aux quatre coins des Etats-Unis. Avec le temps, il était devenu la vedette du spectacle qui était souvent annoncé sous le nom de "Buster assisté de Myra et Joe Keaton". La troupe finit par se séparer en 1917, à cause de l'alcoolisme aigu et du comportement imprévisible de Keaton père, qui pouvait se montrer dangereusement violent sur scène comme à la ville. Buster signa aussitôt un contrat pour un one-man-show au New York Winter Gardens avec un salaire de 250 dollars par semaine mais il n'honorera jamais cet engagement. Une rencontre fortuite avec une vieille connaissance du music-hall sur Broadway le conduisit à prendre la décision surprenante d'annuler le contrat et d'accepter la somme modique de 40 dollars par semaine pour travailler dans le cinéma aux Comique Studios. La star du studio était Roscoe "Fatty" Arbuckle, à l'époque un des comiques les plus populaires du monde. Ils firent au moins quinze films ensemble dont Fatty garçon boucher (The butcher Boy, 1917), Fatty en bombe (A reckless Romeo, 1917), La noce à Fatty (His wedding night, 1917), Fatty à la fête (Coney island, 1917), Fatty groom (The bell boy, 1918), Fatty cuisinier (The cook, 1918), Fatty et Malec mécanos (The garage, 1919).

Le studio Keaton

Lorsque Roscoe "Fatty" Arbuckle est engagé par Adolphe Zukor, Joseph M. Schenck, qui avait produit tous ses courts métrages, donne sa chance à Keaton en montant un studio pour produire des courts-métrage dont Keaton serait la vedette unique. L'arrangement prévoyait que Schenck s'occuperait de toute la partie financière, verserait à Keaton un salaire régulier de 1000 dollars par semaine ainsi qu'un pourcentage sur les profits et lui laisserait une totale autonomie sur la direction artistique de ses films. En l'espace de deux ans et demi, Keaton produisit dix-neuf courts métrages en tant que coréalisateur, auteur et acteur principal. En France, son personnage fut surnommé tantôt Malec, tantôt Frigo. Certains, Malec champion de golf, L'épouvantail, Malec chez les fantômes, ont tendance à reproduire l'ancien modèle à la Arbuckle : on fournit à la star un décor et une profession, et les gags évoluent à partir de cette situation donnée. Dans d'autres cependant, on peut voir un développement plus affirmé du style et des prédilections caractéristiques de Keaton. Dans La voisine de Malec , on note déjà le souci de donner à ses films un décor réaliste et spectaculaire avec un terrain vague entre deux gigantesques immeubles sombres.

L'ingéniosité de Keaton s'appliquait aussi aux problèmes techniques. L'équipe fidèle qu'il rassembla autour de lui comprenait un magicien de la technique, Fred Gabourie, un brillant cameraman, Elgin Lessley et ses deux coréalisateurs, Eddie Cline et Mal St Clair, dont le travail était d'aider à diriger Keaton lorsqu'il était devant la caméra. Le sommet de leur génie réside peut être dans Frigo Fregoli avec cette longue séquence où Keaton joue tous les personnages d'un théâtre de music hall : chaque spectateur, chaque musicien de l'orchestre et chaque comédien sur scène.

Tandis que son succès et sa popularité ne cessaient de croître, Keaton tomba amoureux et épousa par la suite la belle-sœur de Joseph Schenck, Nathalie Talmadge, jeune actrice de 17 ans dont les sœurs Norma (Mme Schenck) et Constance étaient deux immenses stars du muet. Le couple fut heureux un temps. Mais, après la naissance de son premier fils, Keaton se rendit compte qu'il avait épousé la famille Talmadge au complet ainsi que leurs aspirations sociales extravagantes qui le contraignirent à l'achat d'une somptueuse villa à Hollywood. Les Talmadge semblaient en outre avoir une attitude puritaine par rapport au sexe et persuadèrent Natalie de ne plus coucher avec son mari une fois son devoir de procréation accompli. Le pauvre Keaton se mit à boire de plus en plus sérieusement ; il allait finir par devenir gravement alcoolique. Pendant des années, cependant, ses soucis personnels ne laissèrent aucune trace sur ses films : son travail demeura aussi brillant qu'avant.

Les grands classiques

Au début de 1923, Schenck décida qu'il était temps pour Keaton de passer aux comédies de long-métrage. En réalité il avait déjà joué le rôle principal d'un long-métrage en 1920, prêté à la Metro entre le moment où il avait quitté Arbuckle et la création de son studio. Inspiré d'une vieille farce burlesque, Ce crétin de Malec (The saphehead, Herbert Blaché et Winchell Smith) lui laissant cependant très peu d'occasion de développer son propre style comique à part quelques scènes de bagarres élégantes.

Entre 1923 et 1928, Keaton fit une série de dix comédies de long métrage qui sont presque toutes devenues des classiques. Il commença prudemment avec Les trois âges (1923) qui consiste plus ou moins en trois courts-métrages de deux bobines assemblés en un. L'assemblage est ingénieux cependant et parodie la façon dont D. W. Griffith avait entrelacé quatre histoires différentes dans son grand classique Intolérance (1916). Le thème des Lois de l'hospitalité (1923) est une querelle meurtrière entre deux familles dans le Sud profond. Keaton y joue un jeune New yorkais qui va là-bas chercher un héritage et découvre qu'il appartient à l'une des deux familles impliquées. Pour aggraver les choses, il tombe amoureux de la fille de la maison ennemie. Dans Sherlock junior (1923), il joue un projectionniste de cinéma qui s'endort dans sa cabine et rêve qu'il est un grand détective. Pour La croisière du Navigator (1924) Keaton eut l'un de ses accessoires les plus extraordinaires : un paquebot, qui lui inspira une situation comique dans laquelle le jeune héros et sa fiancée, se retrouvent seuls à la dérive en haute mer, à bord d'un navire prévu pour accueillir des milliers de passagers mais pas très commode pour un petit nid d'amour pour deux. Les fiancées en folie (1925) a pour point de départ une situation de comédie assez conventionnelle : afin de toucher un gros héritage, le héros doit se trouver une femme dans la journée. Le film se termine par une des séquences les plus spectaculaires de son œuvre, une avalanche où Buster dévale une colline vertigineuse, bombardé de rochers allant jusqu'à deux mètres cinquante de circonférence. Dans Ma vache et moi (1925), Keaton joue un nouveau venu esseulé dans le Grand Ouest dont l'unique amie est une gentille petite vache. Le dernier round (1926) est tiré d'une pièce de théâtre à succès où Keaton joue un riche play-boy qui se fait passer pour un boxeur professionnel. Dans Le mécano de la General (1927), Keaton joue un brave petit conducteur de train qui a deux amours dans sa vie : sa locomotive et sa fiancée, toutes les deux menacées par al guerre de Sécession. Sportif par amour (1927) est l'histoire plus conventionnelle d'un garçon qui décide de devenir champion de sport de son école pour séduire la jeune fille qu'il aime. Cadet d'eau douce (1928) fut un échec commercial à l'époque bien qu'il soit aujourd'hui classé parmi les plus grands classiques de Keaton.

En 1928, Buster Keaton signe un contrat avec la compagnie Metro-Goldwyn-Mayer alors sous l'égide d'Irving Thalberg. Ce dernier, grand maître de la production au pouvoir dictatorial, lui impose ses propres collaborateurs. Keaton n'est plus son maître; sa liberté de créateur est à jamais aliénée. Les premiers films qu'il va entreprendre à la M.G.M. seront néanmoins des succès ainsi ses derniers films muets : Le caméraman (1928) et Le figurant (1929). Dès ces deux premiers films, Keaton commença à regretter amèrement son indépendance. Le studio exigeait des scénarios à l'avance : les vieilles méthodes d'improvisation n'étaient plus tolérées. Il se vit imposé des superviseurs, des producteurs, des scénaristes, des gagmen et des co-stars. Il avait des idées sur l'usage du son mais le studio ne lui permit pas de les explorer.

Des hauts, des bas puis le haut

La frustration aggrava l'alcoolisme de Keaton : il devint difficile et peu faible. Il joua pourtant le rôle principal dans sept films parlants qui furent des succès commerciaux : The Hollywood revue of 1929 (1929, Charles F. Riesner), Le metteur en scène (Free and easy, Edward Sedgwick, 1930), Buster s'en va en guerre (Doughboys, Edward Sedgwick, 1930), Buster se marie (Parlor, bedroom and bath, Edward Sedgwick, 1930), Buster millionnaire (Sidewalks of New York, Jules White et Wir schalton um auf Hollywood de Frank Reicher pour la version allemande, 1931), Le plombier amoureux (The passionate plumber, Edward Sedgwick et Claude Autant-Lara pour la version française, 1932), Le professeur (Speak easy, Edward Sedgwick, 1932).

En 1932, commence la période la plus sombre de sa carrière : après son divorce qui l'abat moralement, il se dispute avec Louis B. Mayer, grand patron des studios, qui le met à la porte à la fin du tournage du Roi de la bière (What-no beer ? Edward Sedgwick, 1933). Keaton noie son chagrin dans l'alcool et doit suivre une cure de désintoxication. Il tourne deux films en Europe, Le roi des champs-Elysées (Max Nosseck, 1934) en France et An old spanish custom (Adrien Brunel, 1936) en Angleterre.

En 1934, il signe un contrat avec la firme Educational pour seize courts métrages à 5 000 dollars par film jusqu'en 1938. Il tourne ensuite dix autres bandes pour la Columbia de 1939 à 1941 : Les rivaux de la pompe (One Run Elmer, 1935), Romance dans le foin (Hayseed Romance, 1935), Héros de la marine (Tars and Stripes, 1935), Chef d'orchestre malgré lui (Grand Slam Opera, 1936), Le chimiste (The Chemist, 1936), Le magicien (Mixed Magic), Candidat à la prison (Jail Bait, 1937), La roulotte d'amour (Love Nest on Wheels, 1937), Hollywood handicap (1939), Nothing but pleasure (1939), The taming of the snoo (1940), The spoo speaks (1940), General nuisance (1941), She's oil mine (1941).

Mais il a entre-temps signé en 1937 un contrat permanent d'homme à tout faire à la M.G.M. qu'il honorera jusqu'en 1950 : pour 100 dollars par semaine, il sera tour à tour réalisateur de courts métrages comiques, scénariste, gagman de vedettes M.G.M. et fera quelques apparitions diverses dans certains grands films. Il poursuit ainsi cette sorte d'exil jusqu'en 1957, année au cours de laquelle il est engagé comme conseiller technique de The Buster Keaton story, un film tourné sur sa carrière avec, dans son rôle, Donald O'Connor.

À partir de 1962, avec la réédition internationale du Mécano de la General, Keaton retrouve la gloire d'antan et les cinéphiles du monde entier reconnaissent son génie comique.

C'est dans cette situation d'artiste reconnu et à nouveau honoré qu'il vit ses dernières années dans la banlieue de Los Angeles où il meurt le 1er février 1966.

Filmographie :

Courts-métrages (avec Eddie Cline crédité à la coréalisation) :

1920 : La maison démontable (One Week), Malec champion de golf (Convict 13), L'épouvantail (The scarecrow).
1921 : La voisine de Malec (Neighbours), Malec chez les fantômes (The haunted house), La guigne de Malec (Hard luck), Malec champion de tir (The "high sign"), Frigo fregoli, Malec L'insaisissable (The goat, coréalisé avec Mal St Clair), Malec capitaine au long cours (The boat).
1922 : Malec chez les indiens (The Paleface), Malec forgeron (The blacksmith), Grandeur et décadence (Day dream), Frigo à l'Electric hôtel (The electric house), Frigo déménageur (Cops).
1923 : Malec aéronaute (The balloonatic), Frigo et la baleine (The love nest).

Longs-métrages :

1923 Les trois âges
(The three ages). Avec : Buster Keaton (L'adorateur fidèle), Wallace Beery (L'aventurier), Margaret Leahy (Beauty). 1h03.

"L'aventurier" et "L'adorateur fidèle" sont amoureux d'une même jeune fille qu'on appelle Beauty. Leur rivalité se manifeste dans les trois âges : à l'époque préhistorique, au cours de la civilisation antique et au moment de la prohibition, en 1923.

   
1923 Les lois de l'hospitalité
(Our hospitality). Avec : Buster Keaton (Willie McKay), Natalie Talmadge (Virginia Canfield), Joe Roberts (Joseph Canfield). 1h27.

Une lutte ancestrale oppose les clans Canfield et McKay. Au cours d'une fusillade, les deux chefs de famille sont tués. La veuve McKay quitte sa campagne et emmène son bébé à New York.
Vingt ans ont passé. Willy McKay est convoqué pour prendre possession de l'héritage familial. Au cours d'un voyage mouvementé en Chemin de fer, il rencontre Virginia Canfield...

   
1923 Sherlock junior
Avec : Buster Keaton (Sherlock Junior), Kathryn McGuire (sa fiancée), Joe Keaton (le père de celle-ci). 0h44.

Un jeune projectionniste néglige volontiers son travail pour se plonger dans la lecture de son manuel favori : "Comment devenir détective". Au cours d'une visite chez sa petite amie, il est injustement accusé d'un vol de montre. En réalité, c'est son rival qui est coupable, et qui a adroitement orienté les soupçons vers l'apprenti policier. Le projectionniste retourne à ses appareils. Alors que les spectateurs assistent aux péripéties mélodramatiques de " Cœurs et Perles ", le jeune homme s'endort et rêve...

   
1924 La croisière du Navigator

(The navigator). Avec : Buster Keaton ( Rollo Treadway), Kathryn Mcguire (Betsy O'Brien), Frederick Vroom (John O'Brien). 0h59.

Rollo Treadway est un jeune milliardaire qui pour tromper son ennui, décide soudain de demander sa non moins riche voisine en mariage.
Comme cette dernière, naturellement, refuse, Rollo part en croisière mais la jeune fille s'embarque sur le même bateau qu'un groupe de conspirateurs, la nuit, détache de ses amarres...

   
1924 Fiancées en folie

(Seven chances). Avec : Buster Keaton (James "Jimmy" Shannon), T. Roy Barnes (Billy Meekin), Ruth Dwyer (Mary Jones). 0h56.

Jimmy Shannon aime éperduement Mary Brown, mais trop timide, ne parvient pas à se déclarer. Un jour, un homme de loi lui apprend qu'il est l'héritier d'une immense fortune à la seule condition qu'il se marie au plus tard à son vingt et unième anniversaire. C'est précisément le jour même...

   
1925 Ma vache et moi

(Go West). Avec : Buster Keaton (Friendless), Howard Truesdale (le patron de la ferme), Kathleen Myers (Sa fille). 1h09.

Après s'être fait accaparer ses meubles par un commerçant peu scrupuleux, Friendless prend un train de marchandises qui roule vers l'ouest. Il se mêle à un groupe de cow-boys qui travaillent dans une ferme. La fille de la ferme le remarque, mais Friendless n'a d'yeux que pour "Brown Eyes", une jeune vache qui s'est prise d'amitié pour lui et le suit partout...

   
1926 Le dernier round

 

(Battling Butler) Avec : Buster Keaton (Alfred Butler), Snitz Edwards (Martin), Sally O'Neil (La fille des montagnes). 1h11.

Alfred Butler est un jeune homme riche, excessivement gâté et oisif et totalement dépendant de son valet de chambre Martin, qui lui tient sa cigarette quand il fume, lui lisse ses mèches de cheveux et va même jusqu'à penser à sa place. Cependant, il tombe amoureux d'une fille de la montagne et la famille de la jeune fille considère dubitativement ce citadin gringalet . Aussi pour les impressionner, Martin, leur raconte qu'Alfred n'est autre que le prétendant au titre de champion du monde de boxe poids léger, qui se trouve avoir en effet le même nom que lui...

   
1927 Le mécano de la General

Avec : Buster Keaton (Johnnie Gray) Marion Mack (Annabelle Lee) Charles Smith (son père). 1h17.

Le mécano Johnnie Gray a deux amours : Annabelle Lee, sa fiancée et une locomotive du type "The General". Lorsque la guerre de Sécession éclate, Johnnie veut s'engager mais l'autorité militaire estime qu'il sera plus utile à la cause sudiste en tant que mécanicien. Le prenant pour un lâche, Annabelle refuse de le revoir.

   
1927 Sportif par amour

 

(Collège). Coréalisé avec James W. Horne

Ronald, élève modèle, rat de bibliothèque et fils à papa se met à dos les autres élèves lorsqu'il consacre son discours de remise de diplôme à une condamnation du sport en général. Mary, la fille la plus populaire du lycée, a le cœur partagé entre lui et Jeff Brown, pas très malin mais grand athlète. Mary et Jeff sont acceptés à l'université de Clayton, mais la mère de Ronald, veuve, ne peut assumer les frais d'inscription. Ronald décide donc de travailler pour pouvoir se les offrir et être auprès de sa bien aimée. Il décide aussi de devenir sportif et débarque à Clayton avec deux énormes valises pleines d'équipements et une impressionnante collection de manuels de sport...

   
1928 Cadet d'eau douce

(Steamboat Bill Junior) coéalisé avec Charles Reisner. Avec : Buster Keaton, Ernest Torrence, Tom Lewis. 1h21

De retour de l’Université, le jeune William Canfield retrouve son père propriétaire d’un vieux rafiot qui navigue sur le Mississipi, le « Steamboat Bill ». Canfield Senior voudrait bien que son fils le seconde dans son travail de navigation ; mais le jeune homme est tombé amoureux de Kitty, la fille du banquier King, qui a frêté justement un luxueux steamer concurrent direct de celui de Canfield...

   
1928 Le cameraman

(The Cameraman) coréalisé avec Edward Sedgwick. Avec : Buster Keaton (Buster), Marceline Day (Sally), Harold Goodwin (Stagg). 1h09.

Buster, photographe de rue, spécialisé dans les daguerréotypes, tombe amoureux de Sally, secrétaire à la Compagnie d'Actualités Cinématographiques. Il décide de devenir caméraman, achète une caméra d'occasion et filme n'importe quoi. Le résultat ressemble davantage à une vision surréaliste qu'à un reportage d'actualités...

   
1930 Le figurant

(Spite marriage) coréalisé avec Edward Sedgwick. Avec : Buster Keaton (Elmer), Dorothy Sebastian (Trilby Drew). 1h16.

Amoureux fou de l'actrice Trilby Drew, Elmer assiste, chaque soir depuis des mois, à la représentation de la pièce dont elle est la vedette. Un soir, l'occasion naît enfin: il remplace au pied levé un figurant tombé malade...