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La dernière tentation du Christ
(Martin Scorsese, 1988)

Au sein des films bibliques on distingue ceux qui illustrent les épisodes de l'ancien testament (Les dix commandements, Moïse et Aaron) de ceux qui retracent la vie de Jésus et de ses disciples.

La vie du Christ fut représentée très tôt au cinéma. En 1998, 1999, Alice Guy avait déjà réalisé une série de films en 10 tableaux sur la vie du Christ. Elle concrétise en 1906, l'ambition historique de son cinéma à travers la réalisation de son premier moyen métrage La vie du Christ en 25 scènes. La vie et la passion de Notre Seigneur Jésus Christ de Ferdinand Zecca (1904) est l'un des grands succès du cinéma primitif. Ce fut ensuite le temps des superproductions : Le roi des rois (Nicolas Ray, 1961), La plus grande histoire jamais contée (George Stevens, 1965), La Bible (John Huston, 1966) Jésus Christ superstar (Norman Jewison, 1973).

Dans Golgotha (Julien Duviver, 1965), Robert le Vigan est un Christ triste, alangui, révolutionnaire en lutte ouverte contre pharisiens et nantis. L'évangile selon saint Matthieu de Pier Paolo Pasolini (1965) suscite des polémiques. Le cinéaste italien ancre l'Evangile dans le tiers monde et fait entendre Le chant des partisans pendant les sermons d'un christ à mine hagarde de guérillero, prophète exalté, vindicatif, homme du peuple en communion avec tous les révoltés. Pasolini dut affronter les intégristes (œufs pourris, bagarres insultes) ce qui ne fut le cas de l'autre grand athée italien, Roberto Rossellini qui dans Le messie (1976) replace Jésus dans son contexte historique du sauveur attendu par les Juifs, ni bien-sûr du Jésus de Nazareth de Franco Zeffirelli (1976) dont l'initiative revient à Paul VI.

De violentes campagnes (jusqu'à l'incendie du cinéma saint Michel à Paris) se déclenchèrent contre La dernière tentation du christ de Martin Scorsese (1988) auquel on reprochait d'avoir peint un Christ soumis au doute et à la tentation de la chair. En 2004, La passion du Christ de Mel Gibson qui insiste sur la seule dimension de la souffrance au détriment de l'idée du sacrifice suscite aussi de nombreuses polémiques.

Jésus intervient aussi parfois comme personnage secondaire dans le péplum. Dans La Tunique de Henry Koster (1953 première démonstration du nouvel écran large de la Twentieth century Fox ; le procédé Cinémascope qui allait connaitre un grand succès) et les Ben Hur de Fred Niblo (1935) et de William Wyler (1959), le visage du Christ n'est pas montré. Le Christ est également le personnage secondaire de Barabas (1962).


Principaux films bibliques
       
Histoire de Judas Rabah Ameur-Zaïmeche France 2015
Mary Abel Ferrara U.S.A. 2005
La passion du Christ Mel Gibson U.S.A. 2003
La dernière tentation du Christ Martin Scorsese U.S.A. 1988
Je vous salue Marie Jean-Luc Godard France 1983
La vie de Brian Terry Jones G.-B. 1979
Le messie Roberto Rossellini Italie 1976
Jésus de Nazareth Franco Zeffirelli Italie 1976
Moïse et Aaron Jean-Marie Straub Allemagne 1974
Jésus Christ superstar Norman Jewison U.S.A. 1973
La Bible John Huston U.S.A. 1966
La plus grande histoire jamais contée George Stevens U.S.A. 1965
L'évangile selon saint Matthieu Pier Paolo Pasolini Italie 1965
Le roi des rois Nicholas Ray U. S. A. 1961
Les dix commandements Cecil B. De Mille U.S.A. 1956
Golgotha Julien Duvivier France 1935
Le roi des rois Cecil B. De Mille U.S.A. 1927
Les dix commandements Cecil B. De Mille U.S.A. 1923
I.N.R.I. Robert Wiene Allemagne 1923
Intolérance D. W. Griffith U.S.A. 1916
Christus Giulio Antamoro Italie 1916
From the manger to the cross Sidney Olcott U.S.A. 1913
La vie et la passion de notre seigneur Jésus Christ Ferdinand Zecca France 1907
La vie du Christ en 25 scènes Alice Guy France 1906
La vie et la passion de Jésus Christ Ferdinand Zecca France 1903
La vie et la passion de Jésus Christ Georges Hatot France 1898
Passion du Christ Albert Kirchner France 1897
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