Mogambo

1953

Avec : Clark Gable (Victor Marswell), Ava Gardner (Eloise Kelly) Grace Kelly (Linda Nordley). 1h56.

Invitée par un maharaja rencontré dans une boite de nuit new-yorkaise Eloïse kelly surnommée jolie coeur débarque au fin fond de l'afrique équatoriale chez Victor Marswell qui capture des bêtes sauvages pour d'importants zoos.

Évidemment, le maharaja a oublié sa promesse et Kelly est obligée de rester quelques jours avec Victor avant que le bateau ne vienne la rechercher.

Un boa apprivoisé et le clair de lune sur le fleuve jettent Victor et Kelly dans les bars l'un de l'autre. Même s'ils ne cessent de se chamailler, c'est avec regret que Victor voit partir Kelly par la bateau qui lui amène deux clients pour un safari. Les Nordley sont deux scientifiques venus étudier les grands singes et Linda Nordley, la très jolie jeune femme du savant trouble Victor.

L'attirance est réciproque et l'expédition décidée pour observer des gorilles ne fait qu'exacerber leur passion. Linda décide de quitter son mari pour vivre avec Victor. celui-ci n'arrive pourtant pas à briser le jeune couple et renonce à Linda pour aimer kelly.

Ce drame sentimental en pleine jungle bénéficie des talents expressionnistes de John Ford. Les somptueux paysages sont magnifiés par un Technicolor flamboyant et Eva Gardner n'a probablement jamais été aussi ravissante que saisie en gros plan sur un fond bleu nuit, vert jungle ou orange clair de lune.

La passion sensuelle et irrépressible qui bouleverse Linda est magnifiquement rendue dans toutes les scènes et particulièrement dans celle du retour au bungalow sous la pluie après la promenade avec le foulard arraché et celle du premier baiser sous un ciel d'orage.

Kelly abandonne progressivement son attachant personnage de coeur brisé cynique après le décès de son jeune époux pour une forme d'accord avec la vérité de la nature et la sauvagerie des relations humaines. La séquence de prière dans l'église du village indigène rappelle celle de Elle et lui dans la chapelle française.

Le film trouve une vraisemblance psychologique en version originale alors que la version française surjoue et dramatise les réactions.