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La vache et le prisonnier

1959

Avec : Fernandel (Charles Bailly), Pierre-Louis (Hauptmann Müller), Ellen Schwiers (Josepha), Ingeborg Schöner (Helga), Heinrich Gretler (Bockmann), Richard Winckler (Hauptmann Rupp), Bernard Musson (Pommier), Maurice Nasil (Bertoux), René Havard (Vicomte Bussière), Albert Rémy (Colinet). 1h58.

1943, en Allemagne. Charles Bailly, prisonnier de guerre français, est affecté aux travaux des champs dans une ferme dont le patron est mobilisé sur le front russe. Il décide de s'évader, au grand jour, revêtu de son costume de K.G., en tenant une vache en laisse d'une main et un seau de lait de l'autre. L'idée n'est pas mauvaise, car nul ne s'inquiétere de ce paisible couple qui semble se déplacer d'une ferme à l'autre. La fermière, avec qui Charles entretient de bonnes relations, trouve le projet dangereux et même le désapprouve, pourtant elle donne une de ses vaches, Marguerite. L'équipée commence mal. Un marchand complaisant embarque la vache dans sa bétaillère et ramène l'évadé à son point de départ. C'est aussi Marguerite qui se perd parmi une centaine de ses semblables.

Bailly est embarqué dans une équipe de prisonniers français travaillant dans une scierie... Il rencontre également des prisonniers russes qui acceptent de l'aider... mais veulent manger Marguerite ! Il se fait arrêter par deux SS qui heureusement se révèlent être des évadés comme lui. La traversée d'un fleuve sur une passerelle occupée par une compagnie allemande ne posera pas moins de problèmes. La frontière approche et Bailly, le cœur gros, se sépare de sa vache. Le voici enfin en France, mais des invectives un peu rudes de deux policiers français le mettent en fuite. Il prend peur et monte dans un wagon et le train prend la direction de l'Allemagne ! Ce n'est que deux ans plus tard que le soldat Charles Bailly reviendra de captivité, comme tant d'autres.

Il s'agit du plus grand succès au box-office français de l'année 1959 avec 8,85 millions d'entrées, soit le 43e plus grand succès au Box-office en France, assez loin tout de même de La grande vadrouille (Gérad Oury, 1966) avec ses 17,33 millions d'entrées.

Le trajet de Charles Bailly part vraisemblablement de Bavière ("on décidait de passer notre première nuit, sous ces beaux arbres, tout près du lac de Tegernsee, ou peut-être Würmsee ou Ammersee, je ne me souviens plus très bien."). Le lieu suivant explicitement mentionné est le Danube, sur lequel un pont a été détruit par des bombardements Alliés. Le prisonnier passe ensuite à Esslingen ("Esslingen était la seule ville qui fît partie de mon itinéraire"), avant de rejoindre la gare de Stuttgart.

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