Le navire blanc

1941

(La nave bianca). Avec des acteurs non professionnels. 1h11.

Durant la seconde guerre mondiale. Parmi les mécaniciens d'un navire de ligne, le jeune engagé volontaire Augusto Basso a une marraine, Hélène, institutrice. L'ordre d'appareiller est donné au moment où il allait descendre à terre et enfin, faire sa connaissance.

Pendant le combat, il est blessé. Transporté par hydravion sanitaire à bord du navire-hôpital avec quelques-uns de ses camarades, il est opéré d'urgence et sauvé.

Parmi les infirmières qui rejoignent le navire en vue du port, se trouve Hélène, qui reconnaît Basso à une médaille qu'elle lui a envoyée. Mais elle ne se fait pas connaître, son devoir lui commandant de ne faire aucune distinction parmi les blessés confiés à ses soins.

Ils se reconnaissent cependant lors de la scène finale, lorsque leur navire, qu'ils avaient cru coulé, revient à la base.

Ce premier long métrage, tourné avec des acteurs non professionnels s'inscrivait dans le cadre des activités de production du Centre cinématographique du Ministère italien de la Marine, avec deux autres œuvres du même type : S.O.S. 103 (Uomini sul fondo, 1941), sur l'épopée d'un sous-marin accidenté, et ALFA TAU (1942), sur les submersibles de guerre, toutes deux réalisées par le commandant Francesco De Robertis, ici crédité comme scénariste et superviseur.

Le film relate, dans un style proche du documentaire, et dans une intention propagandiste évidente (mais discrète), le travail accompli par le navire-hôpital "Arno" qui pendant la seconde guerre mondiale, recueillait les blessés de chaque pays, tous soignés avec la même sollicitude fraternelle. Se note ainsi l'intérêt constant de Rossellini pour les activités humanitaires. Il conserve aussi le plus possible des dialectes des interprètes non professionnels. Si l'esthétique est classique, certains plans font penser à une influence d'Eisenstein.