Un baquet de sang

1959

(A Bucket of Blood). Avec : Anthony Carbone, Dick Miller (Walter Paisley), Julian Burton. 1h06.

Walter travaille comme serveur dans un bar. Il rêve de devenir un artiste, ne serait ce que pour séduire sa collègue Carla. Sa discipline : la sculpture. Mais les premières tentatives de Walter se révèlent désastreuses. Jusqu'au jour où celui-ci tue un chat par accident, enrobe le corps d'argile pour en faire une statue… et rencontre le succès sans naturellement mentionner sa nouvelle technique. Les cadavres vont alors se multiplier, pas uniquement d'animaux...

Le film constitue en fait une commande de la Société American International Pictures (AIP), petite firme indépendante fondée par James H. Nicholson et Samuel Z. Arkoff, d'abord dénommée American Release Corporation. Elle propose à Roger Corman de réaliser un film d'horreur en cinq jours pour la somme de 50 000 dollars. Le film s'inspire délibérément de L'homme au masque de cire (Andre De Toth, 1953), et accessoirement de la première version de 1933, signée de Michael Curtiz. Il en emprunte même certaines répliques ("This man knows his anatomy ").

Avant de se mettre au travail, Roger Corman et son scénariste Charles Griffith ont énormément trainé dans les bars du Sunset Strip de Los Angeles pour observer les beatniks. La publicité jouera sur l'humour noir du film, avec une affiche en forme de bande dessinée, et qu'une salle proposera même - paraît il ! - une entrée gratuite pour celui qui se présenterait au cinéma avec un seau de sang.

Le succès du film engendrera une autre comédie d'horreur au moins aussi connue, tournée sur le même plateau avec des décors en commun, La petite boutique des horreurs, et sa vedette commune, Dick Miller, portera, en hommage, le même nom de personnage, Walter Paisley, dans d'autres films dans lequel il apparaîtra, tels que Hurlement en 1981 ou la Quatrième dimension en 1983.

critique du DVD
Editeur : Wild Side Video, mai 2010. Master restauré. V. O. avec sous-titres français. 10 €.


La collection VINTAGE CLASSICS de Wild Side Video offre aux films tombés dans le domaine public, souvent jusqu'alors très mal édités en DVD, de très beaux masters restaurés constitués avec les meilleures copies existantes.