(1948-2001)
13 films
   
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Selon son grand frère, le premier contact de Shinji Sōmai avec le monde du cinéma remonte à 1958 lorsqu'il avait tout juste dix ans. Cette année-là, Tomu Uchida tourne son film La Fête des forêts et des lacs (1958) en extérieur du côté du village de Shibecha près de Kushiro sur l'ile d'Hokkaido, où la famille de Sōmai s'est installée quelques années auparavant. Son frère rapporte que le jeune Sōmai se rendait régulièrement sur le lieu du tournage avec un cahier à la main pour poursuivre l'actrice Ineko Arima dont il était devenu fan. Cette passion pour le cinéma semble ne l'avoir jamais quitté et le réalisateur reconnaît lui-même avoir été un « eiga-seinen » (garçon cinéphile) jusqu'à sa dernière année de lycée. En 1965 il réalise ainsi avec deux amis un film amateur en 8mm de soixante-sept minutes ayant pour titre Vers la fin de nos jours, malheureusement perdu.

Après avoir passé sa jeunesse sur Hokkaido entre Kushiro et Sapporo, Sômai gagne la capitale à l’âge de dix-neuf ans. Sōmai entre en 1967 à l'université Chūō à Tokyo où il s'engage immédiatement dans les mouvements étudiants qui à cette époque agitent le Japon. Il participe notamment aux violentes manifestations de 1971 contre la construction de l'Aéroport international de Narita. Il quitte ensuite, sans aller au bout de son cursus universitaire, le monde de l'activisme pour rentrer à la Nikkatsu comme assistant-réalisateur contractuel en 1972. C'est peu après la naissance des fameux romans pornos, au moment où la plus ancienne des grandes compagnies de production se lance dans le film érotique pour échapper au naufrage de toute une industrie, qui l’année précédente a déjà eu raison de la Daiei et menace de manière égale l’ensemble des majors. Cette éducation cinématographique, notamment comme assistant-réalisateur du grand Chûsei Sone, est déterminante. Sômai lui-même lui paiera tribut en 1985 avec Love Hotel, bientôt désigné, parmi une liste des cent meilleurs "films pour adulte" du Japon, comme le premier d’entre eux.

Après cette période de formation, il quitte le studio avec Kazuhiko Hasegawa pour qui il travaille sur deux films, Le meurtrier de la jeunesse (1976) et L'homme qui a volé le soleil (1979). Il travaille également sous les ordres de Shūji Terayama avec le film Le Labyrinthe pastoral, grâce à l'invitation de Tatsuo Suzuki, l'un des chefs opérateurs les plus importants du Japon de l'après-guerre.

En 1980, il passe lui-même à la réalisation en tant que réalisateur indépendant. Son style, est caractérisé par l'emploi fréquent du plan-séquence, est parfois comparé à celui de Kenji Mizoguchi que ce soit au Japon ou en Occident. Il est surtout connu du grand public japonais pour son film Sailor Suit and Machine Gun, meilleure recette au box office d'un film japonais en 1982.

L’accompagnent des collaborateurs réguliers, souvent issus comme lui de l’écurie roman porno : le producteur Kei Ijichi, l’acteur Minori Terada, le scénariste Yôzô Tanaka (remarqué pour ses collaborations avec Masaru Konuma, Tatsumi Kumashiro ou Seijun Suzuki), et surtout tous ceux qui fondent avec lui, dès 1982, la Directors Company : Kazuhiko Hasegawa, Kiyoshi Kurosawa, Sôgo Ishii et quelques autres. Parmi les plus hauts faits d’armes de cette structure de production : Typhoon Club et ses collégiens reclus dans leur école un soir de typhon, grâce auquel Sômai accède à une juste reconnaissance internationale.

L’esthétique des films de Sômai se caractérise par une utilsation intense du plan-séquence au travers de tous les genres du cinéma, films d’époque exceptés, passant du film de yakuza (Sailor Suit and Machine Gun) au road-movie (P. P. RiderKazahana), du réalisme social le plus âpre (The Catch) au mélodrame (Last Chapter of Snow : Passion), jusqu’aux familles à jamais impossibles des années quatre-vingt dix (DéménagementThe FriendsWait and See). Comme les personnages principaux de sept de ses treize longs métrages sont âgés d’une dizaine d’années (Sailor Suit and Machine GunP. P. RiderDéménagementThe Friends), Sômai a pu faire figure de cinéaste de l’adolescence.  Mais cet attachement est surtout lié à l'analyse des dysfonctionnements qu'ils éprouvent avec le plus de violence de la fatigue ou d’épuisement. Telle est l’utilité du plan-séquence, long travail de force, ligne tortueuse qu’il dessine et refuse de couper tant qu’elle n’a pas révélé tous ses méandres.Mais c’est aussi l’été, et l’abandon en sueur règne ; Si un tyran gâté du lycée doit être kidnappé, il est préférable que cela se produise pendant les longues périodes de l'été, avec beaucoup de feux d'artifice et peu de surveillance adulte. Sômai a beau tordre l’innocence de ses personnages, il ne se montre jamais cruel en le faisant, s’efforçant davantage de contextualiser la place de ces enfants dans le monde plus vaste. Leur objectif est noble, et l’écran dégouline pratiquement d’épuisement alors que ces longs plans se déroulent encore et encore, un complément parfait au voyage nomade des trois enfants. Leur voyage se termine dans un blizzard de cocaïne et de sang, une confluence de symboles fiables (encore une fois : empiètement sur l'âge adulte, perte de l'innocence) si caricaturaux que le trio, désormais un quatuor avec leur tyran de retour, se met à chanter. La conventionnalité de l’intrigue est sacrifiée au profit d’un sentiment pur et sans mélange, et Sômai est bien conscient que les jeunes générations sont les mieux équipées pour incarner une telle décompression. De nombreux films de Sômai commencent dans un cadre scolaire, avant de s’affranchir progressivement des formalités de ces lieux, pour arriver à une intersection aussi épineuse que riche entre réalisme et fantastique.

Sa mort prématurée deux jours avant les attaques du 11 septembre 2001 a mis un terme à une carrière brillante mais atypique et encore méconnue de l'Occident. Shinji Sōmai a été choisi en 1990 par les lecteurs du célèbre magazine Kinema Junpō comme le cinéaste japonais numéro un des années 1980. En 2012, le festival international d'Édimbourg, le Festival des trois continents et la Cinémathèque française proposent une rétrospective intégrale de l’œuvre de Shinji Sōmai

Source : Mathieu Capel pour la rétrospective Shinji Somai à la cinémathèque française du 12 décembre 2012 au 6 janvier 2013

Filmographie :

1980 The terrible couple
(Tonda kappuru). Avec : Shingo Tsurumi (Yûsuke Tashiro ), Hiroko Yakushimaru (Kei Yamaha), Mariko Ishihara (Akimi Sugimura), Hiroshi Madoka (Le professeur Wada), Toshinori Omi (Wataru Nakayama) Hiroyuki Sanada ( Isozaki), Mieko Harada. 1h46.

Aspirant à être admis dans une bonne université et à devenir avocat, Yuusuke Tashiro, élève de Kyushu, s'inscrit dans un lycée prestigieux de Tokyo. Il est prévu qu'il vive dans la maison de son oncle, dont une partie est louée pendant que son oncle est à l'étranger pour affaires. Les erreurs d'un agent immobilier obligent Tasiro à partager la maison avec Kei Yamaha, la plus belle fille de l'école, qui est aussi sa camarade de classe. Il existe un risque que leur « cohabitation » inattendue soit découverte par les autorités scolaires. Alors qu'il est de plus en plus attiré par elle, il est souvent irrité par son attitude innocente et nonchalante face à leur situation cachée. Ils développent chacun d'autres attachements amoureux, mais finissent par se tourner l'un vers l'autre.

   
1981 Sailor suit and machine gun
(Sêrâ-fuku to kikanjû). Avec : Hiroko Yakushimaru (Izumi Hoshi), Tsunehiko Watase (Makoto Sakuma), Rentarô Mikuni (Hajime 'Fatso' Sandaiji), Yuki Kazamatsuri (Mayumi Sandaiji), Kazuo Kitamura (Hamaguchi, President of Hamaguchi Products), Akira Emoto (Detective Kuroki). 2h11.

Juste avant sa mort, un chef yakuza désigne Izumi Hoshi, jeune lycéenne délinquante, comme héritière à la tête du gang. Celle-ci accepte le poste et affronte les dangers et responsabilités du monde yakuza.

   
1983 P. P. Rider
(Shonben raidâ). Avec : Tatsuya Fuji (Gombei), Michiko Kawai (Michiko 'Bruce' Kawai), Masatoshi Nagase (Jo 'Jojo' Kawasaki), Shinobu Sakagami (Shôji 'Jishô' Nakamura), Mitsuko Baishô (Ikuko), Hideko Hara (Professeur Arare). 1h58.

Partis à la recherche de leur ami kidnappé, trois lycéens affrontent les dangers de la ville, pourchassant ou fuyant tour à tour la police et les yakuzas.

Dans son prochain film, P.P. Rider (1983), Sômai introduit un fossé encore plus large entre la jeunesse et le monde adulte, tout en examinant néanmoins l’incompatibilité fantastique du premier au sein de l’environnement plus vaste et impitoyable du second. L'histoire, notamment écrite par Leonard et Chieko Schrader, suit l'abandon estival à l'extrême, alors que trois lycéens poursuivent les ravisseurs de leur intimidateur à travers Tokyo et Yokohama ; leur tyran a été confondu avec un héritier éminent, ce qui complique les choses du côté des yakuza. Les allégeances entrecroisées sont encore plus byzantines ici que dans Sailor Suit et Machine Gun, imposant une logique de conte de fées à chaque scène, ainsi que les thèmes dominants du genre que sont l'innocence perdue, le mentorat, le pardon, et cetera. Tout au long, Sômai entraîne le film dans la lie du monde souterrain crasseux et bien trop réel, où les adultes sont prédateurs et indifférents.

   
1983 The catch
(Gyoei no mure). Avec : Ken Ogata (Fusajiro Kohama), Masako Natsume (Tokiko Kohama), Kôichi Satô (Shunichi Ida), Yukiyo Toake (Aya), Saburô Ishikura (Kishimoto). 2h20.

Un jeune homme veut gagner l’estime du père de sa copine, un pêcheur solitaire. Celui-ci l’initie aux secrets de la pêche au thon, affrontant l’âpreté de la mer et les risques du métier.

   
1985 Typhoon Club
(Taifun Club). Avec : Yuichi Mikami (Kyoichi Mikami), Yûki Kudô (Rie Takami) Tomokazu Miura (Professeur Umemiya), Shigeru Benibayashi (Ken Shimizu), Saburô Date (Okabe), Tomiko Ishii (Katsue Yagisawa), Kaori Kobayashi (Junko Yagisawa), Toshiyuki Matsunaga (Akira Yamada), Yuka Ohnishi (Michiko Omachi), Toshinori Omi (Kobayashi). 1h55.

Une petite ville près de Tokyo… Un vent puissant s’élève alors que des lycéens sont en chemin pour l’école. On annonce un typhon et la pluie commence à tomber. Ignorant l’ordre d’évacuer le lycée, quelques élèves décident de rester.

   
1985 Love hôtel

(Rabu hoteru). Avec Noriko Hayami (Nami), Minori Terada (Tetsuro), Kiriko Shimizu (Ryoko), Nobutaka Masutomi (Kiyoshi Ohta), Rie Nakagawa (Masayo Ohta). 1h28.

Tetsuro, un éditeur au bord de la faillite et se santant menacé par les yakuzas prêts à tout pour récupèrer leurs créances, décide de mettre fin à ses jours. Avant de passer à l'acte, il s'offre une nuit torride avec une prostituée. Cette rencontre avec Nami va bouleverser son existence.

   
1985 Lost Chapter of Snow: Passion

(Yuki no dansho - jonetsu). Avec : Yuki Saitô (Iori Natsuki), Takaaki Enoki (Yûichi Hirose), Kiminori Sera (Daisuke Tsushima), Mai Okamoto (Yûko Naha), Kyôko Fujimoto (Sachiko Naha), Leonard Kuma (Yoshioka), Momoko Kôchi (Kane). 1h40.

Une jeune fille est adoptée par une famille qui la traite comme une esclave. Elle est libérée» par un jeune homme travaillant pour l'entreprise familiale. 10 ans plus tard, elle est impliquée dans le meurtre d'une de ses demi-sœurs.

Le plan d’ouverture du Chapitre perdu de neige : Passion (1985) de Shinji Sômai dure 14 minutes et sonde un palais onirique d’artifices. La caméra examine une série miniaturisée de maisons qui représentent différentes étapes de la vie d'une orpheline, allant des mauvais traitements infligés par sa famille d'accueil à un attachement douteux à une figure paternelle peu orthodoxe, bien que attentionnée, qui soulage le labeur imposé. son. L’ambiance boule à neige offre un bac à sable pour le formalisme légendaire de Sômai, la caméra et le décor s’engageant dans un échange symbiotique, comblant les vides lorsque l’un ou l’autre est totalement épuisé. Les événements se produisent selon un rythme instable ; des années sont sautées avec à peine plus qu’un mouvement panoramique. Mais ensuite, ce climat de mémoire impressionniste est rompu : un smash cut réintroduit Iori (Yuki Saito), désormais une adolescente dangereusement insouciante, suspendue au-dessus du trottoir bien trop réel alors qu'elle se pend à l'arrière d'une moto.

   
1987 Le femme lumineuse

(Hikaru onna). Avec : Keiji Mutô (Sensaku Matsunami), Michiru Akiyoshi (Yoshino Koyama), Narumi Yasuda, Hide Demon, Masato Ise, Saburô Date. 1h58.

Sensaku quitte les montagnes de Hokkaido pour retrouver sa fiancée Kuriko. Sa quête le conduit à une étrange boîte de nuit, où sont organisés des combats et où se produit la belle chanteuse d’opéra Yoshino. Le patron du club ne dévoilera où se trouve Kuriko que si Sensaku accepte de combattre.

   
1990 Tokyo heaven

(Tôkyô jôkû irasshaimase). Avec : Kiichi Nakai (Fumio Amamiya), Riho Makise (Yuu Kamiya), Tsurube Shôfukutei (Koorogi), Takatoshi Takeda (Takeshi Wada), Shunji Fujimura (Katsu Hashimoto), Tomoko Mariya (Ikuko Tanaka), Hide Demon (Toshio Hayase), Masaki Kudou (Yutaka Nakano). 1h49.

Une jeune mannequin adulée meurt dans un accident de la route. L’occasion lui est donnée de retourner sur terre, où elle se rapproche du publiciste qui œuvre à maquiller sa mort.Un jeune modèle quelque peu distant, Yuu (Riho Makise), est pratiquement soumis à l'un de ses gestionnaires, Fumio (Kiichi Nakai), à leur patron partagé et mortel, joué avec des lèvres délicates méchantes par Tsurube Shofukutei. Évitant ses avancées, Yuu sort dans la circulation et est tué. Soudain, elle est dans une prairie de livre de contes, selle avec un gardien qui explique qu'elle est dans l'antomédiction du paradis - une fois à nouveau joué par Shofukutei, dans une tournure impressionnante de double service; Comme l'explique cet ange, la dernière image enregistrée du défunt est ensuite adoptée comme sa propre forme, une mesure qui est apparemment réconfortante pour ceux qui viennent de décéder. Étant donné la possibilité de retourner dans le monde des vivants, Yuu en tire un rapide, demandant à revenir en tant qu'image sur un panneau d'affichage (la règle est: vous ne pouvez pas retourner sur Terre comme vous-même), mais c'est son propre visage sur la publicité! Tels sont les terrains de manigances en abondance, mais, c'est sômai, il y a un désespoir en jeu. Bien qu'il y ait un sentiment de soulagement alors que Yuu revient dans le monde corporel, cette tournure des événements est également grossièrement ennemi d'idées de vengeance et de comeuppance. Il y a aussi le fait déchirant que si Yuu devait revenir soudainement, surtout si peu de temps après son enterrement, cela ne ferait que tracer sa famille davantage. Dans une séquence où diverses émotions se mêlent et bouillonnent dans un seul coup, Yuu revient chez sa famille, et est interdit d'entrer devant le hall par "Angel" de Shofukutei, dont l'homologue est en attendant à l'intérieur, esquivant tout blâme. Lorsque l'ange embrasse Yuu pour l'arrêter physiquement, la caméra de Sômai se précipite soudain de loin, la portant dans le creux de son épaule; Elle marmonne qu'elle souhaite que ce gardien d'un autre monde ait pu prendre toute autre forme. Pourquoi doit-il ressembler à l'homme responsable de sa mort?

   
1993 Déménagement
(Ohikkoshi). Avec : Kiichi Nakai (Kenichi Urushiba), Junko Sakurada (Nazuna Urushiba), Tomoko Tabata (Renko Urushiba), Mariko Sudo (Wakako Takano), Taro Tanaka (Yukio Nunobiki), Ippei Shigeyama (Minoru Oki), Nagiko Tôno (Risa Tachibana). 2h05.

Ren, six ans, n'est d'abord pas perturbée par la décision de ses parents de se séparer. En compagnie de son petit ami Minoru et de Sally, une camarade de classe dans la même situation, Renko réalise peu à peu les implications pratiques du divorce et tente à plusieurs reprises de convaincre ses parents de se réconcilier. Son père déménage, et elle doit s’adapter à cette nouvelle vie voulue par les adultes.

   
1994 The friends
(Natsu no niwa : The friends). Avec : Rentarô Mikuni (Kihachi Denpô), Naoki Sakata (Atsushi Kiyama), Yasutaka Oh (Kawabe), Ken'ichi Makino (Yûji Yamashita), Naho Toda (Shizuka Kondô), Ritsuko Nemoto (Tomomi Kiyama). 1h53.

Trois jeunes écoliers aventuriers se retrouvent dans le domaine mal entretenu d’un vieil homme solitaire. Petit à petit, ils vont tenter d’approcher l’homme et lui proposer de refaire son jardin et sa maison.

   
1998 Wait and see
(Ah haru). Avec : Kôichi Satô (Hiroshi Nirasak),i Yuki Saitô (Mizuho, sa femme), Tsutomu Yamazaki (Le père), Shiho Fujimura (La mère de Mizuho') Sumiko Fuji (Kimiyi, la mère d'Hiroshi), Chisako Hara (La tante de Mizuho). 1h40.

En rentrant chez lui, un père de famille reçoit la visite de son propre père, qu’il croyait mort. Il accueille ce dernier dans sa maison, où sa femme, son fils et sa belle-mère vivent ensemble. Le vieil homme, excentrique et alcoolique, prend ses aises et devient vite indésirable.

   
2000 Kaza-hana
Avec : Kyôko Koizumi (Yuriko Tomita), Tadanobu Asano (Sawaki), Kumiko Asô (Miki), Akira Emoto (Le patron du Hot spring hotel), Yoshiko Kayama (La mère de Yuriko) Fumiyo Kohinata (Le patron de Sawaki). 1h56.

Sawaki est un fonctionnaire qui vient de perdre son travail et plonge dans l’alcoolisme et la dépression. Il rencontre Yuriko, une prostituée elle-même confrontée à une autre perte : celle de son mari. Un soir, ils établissent un pacte de suicide. Plus tard, Sawaki revient sur ses idées, mais Yuriko est déterminée à passer à l’acte.