Toni

1934

Genre : Drame social

Avec : Andrex (Gaby), Charles Blavette (Antonio 'Toni' Canova), Paul Bozzi (Jacques Bozzi, le guitariste), Max Dalban (Albert), Edouard Delmont (Fernand), Jenny Hélia (Marie), André Kovachevitch (Sebastian), Celia Montalván (Josepha). 1h40.

Antonio Canova, dit Toni, est un ouvrier immigré italien, venu travailler dans les carrières de pierre d'un village de Provence. Il devient l'amant de sa logeuse, Marie, et l'épouse. Mais son véritable amour est Joseplia, une jeune Espagnole mariée par nécessité à Albert, un contremaître emporté et jouisseur. Celle-ci se laisse persuader par Gabi, un cousin vivant aux crochets du couple, de voler l'argent d'Albert pendant son sommeil, afin de s'enfuir avec lui. Mais l'affaire échoue et Josepha, odieusement brutalisée par son mari, le tue. Toni, qui a quitté son foyer, indifférent au chagrin de Marie et aux remontrances de son ami Fernand, survient à point nommé pour endosser le crime a sa place. En cherchant à s'enfuir, il est abattu par un garde, aux abords du viaduc de Caronte, alors même que la meurtrière est allée spontanément se livrer à la police. D'autres ouvriers arrivent par le train pour travailler, au chantier...

En rupture avec le film de studio tournés à l'époque, Toni fait figure de film précurseur du néo-réalisme. Financé par Marcel Pagnol, filmé en grande partie sur place, sans musique de fond, et employant comme personnages secondaires des gens du pays, le scenario s'appuie aussi sur une histoire réelle, ce qui renforce son aspect documentaire.

Le film a eu une influence marquée sur Luchino Visconti, qui a travaillé à ce film en tant qu'assistant de Renoir et qui dévellopera le néoréalisme à partir d'Ossessione en 1942.