La femme des steppes, le flic et l'oeuf

2019

(Öndög). Avec : Dulamjav Enkhtaivan (La bergère), Aorigeletu Aorigeletu (Le berger), Norovsambuu Batmunkh (Le jeune policier), B. Anujin (La jeune policière), Gangtemuer Arild (Le chef de la police), Silengge (Le Docteur), Puribuzhabu (Le médecin légiste), Talinqiqige (La victime), Menghesaihan (Le suspect du meurtre). 1h40.

Le corps d’une femme nue est retrouvé au milieu de nulle part dans la steppe mongole. Un jeune policier est chargé de monter la garde sur les lieux du crime en attendant que l’enquête commence. Comme il n’est pas au courant des dangers de cette région inhospitalière, une bergère est envoyée sur le site pour protéger le jeune garçon du froid et des loups. Cette femme des steppes indépendante et malicieuse, qui a pour seule compagnie ses moutons et son chameau, va devoir abandonner sa solitude le temps d’une nuit…

Le sens du film est contenu dans le titre original, Öndög, qui en langue mongole signifie « l’œuf ». Pas seulement les œufs de dinosaure dont il est question dans cette histoire, tous les œufs, donc la conception, la vie. Le film est né de plusieurs histoires d’inspiration très différente. Au tout départ, il y avait un policier, et puis, logiquement, un meurtre, une enquête. Mais mettre en scène des policiers en Chine est une entreprise très délicate : en plus du bureau de la censure, vous avez affaire à la police elle-même, qui a son mot à dire sur le scénario, sur la moindre péripétie de l’intrigue et le moindre détail des personnages. J’ai pensé que cette histoire, comme beaucoup d’autres, pouvait se passer n’importe où dans le monde. C’est ainsi que, d’un voyage à l’autre, je me suis retrouvé en Mongolie. Comme pour Le mariage de Tuya, en 2006, mais cette fois-ci la Mongolie extérieure, donc pas en Chine.