The Big Short : Le casse du siècle

2015

Genre : Drame social

(The Big Short). Avec : Christian Bale (Michael Burry), Steve Carell (Mark Baum), Ryan Gosling (Jared Vennett), Brad Pitt (Ben Rickert), Rudy Eisenzopf (Lewis Ranieri), John Magaro (Charlie Geller), Finn Wittrock (Jamie Shipley), Casey Groves (Responsable de fonds). 2h10.

 "Ce n'est pas ce que vous ne savez pas qui vous pose problème. C'est ce que vous savez avec certitude et qui n'est pas vrai (Mark Twain)"

Jared Vennett explique comment, dans les années 70, Lewis Ranieri réveilla le marché dormant des obligations. Il fonda les obligations hypothécaires : les banques vendent aux fonds spéculatifs les prêts immobiliers qu'elles consentent auprès des particuliers. Chacune des obligations, indexées sur le taux d'intérêt, rapporte peu mais, mises en commun, ce nouveau produit financier génère des flots de cash et des profits importants... sans risques. Pourtant, en 2008, tout s'effondre.

Dès mars 2005, Michael Burry, un gestionnaire de fonds spéculatifs, Scion Capital, à la personnalité marginale à la limite de l'autisme (il perdu un œil enfant limitant ses interactions sociales), écoutant du Heavy metal à plein volume dans son bureau, découvre que le marché de l'immobilier résidentiel américain est précaire, car fondé sur la distribution de prêts non garantis, qui sont très risqués et de moins en moins rentables. Dans les années 30, le marché hypothécaire s'était écroulé de 80 %, précédé d'un taux de non-remboursement élevé. Les taux consentis par les banques sont variables et risquent d'augmenter avec les non remboursements, s'ils atteignent 15%, cela ne vaudra plus rien. Il conçoit de tirer profit de cette situation en "vendant à découvert" des couvertures de défaillances (Credit Default Swap, ou CDS, souvent abrégé en Swap) ayant pour sous-jacent ces titres liés au marché du logement, les titrisations hypothécaires (Mortgage Backed Securities, ou MBS). La vente à découvert (short selling en anglais) consiste à vendre à terme mais au prix d'aujourd'hui, un actif que l'on ne détient pas le jour où cette vente est négociée (on est donc à découvert), mais qu'on se met en mesure de détenir le jour où sa livraison est prévue. Il va ainsi chez Norman Sachs promettant de vendre pour 100 millions d'actions en 2007. Il anticipe qu'elles vaudront alors 20 millions : il lui suffira de les acheter pour 20 millions et de récupérer ses 100 millions. Seuls les gros fonds d'investissements comme Scion Capital sont autorisés par les autorités financières à ces transactions risquées car il faut être en mesure de lever des fonds importants notamment de racheter pour 110 millions en 2007 si, au lieu de baisser, les actions augmentent de 10%. Pour couvrir ce risque les banquiers de Norman Sachs exigent ainsi une prime mensuelle que Michael Burry devra verser tous les mois. Celui-ci est donc pris avec cynisme pour un fou que l'on berne par les banquiers qui empochent immédiatement une commission et anticipent un profit à venir. Toutefois, Michael Burry refait la même démarche pour 200 millions auprès de la Deutsch Bank. Au total, il a une position vendeur à découvert de 1,3 milliards de dollars.

Mark Baum est lui en colère contre les pratiques de banques qui ont coûté la vie à son frère. Traumatisé par son suicide, Mark Baum sur les conseils de sa femme, Cynthia, fréquente sans succès un groupe de paroles. Il apprend par un coup de fil donné par erreur de Jared Vennett à un fonds de gestion que celui-ci veut vendre des CBS. Le courtier (vendeur de produits financiers en salle de marché) de la Deutsche Bank, Jared Vennett a entendu parler des CDS de Burry par la fanfaronnade d'un banquier avec qui Burry a traité, et se rend rapidement compte que Burry a raison. Il décide d'intervenir également dans le marché des swaps de défaut de crédit - c'est-à-dire qu'il propose cette stratégie à ses clients. Il se trompe de fonds spéculatif et demande rendez-vous à Mark Baum. Jared Vennett explique  qu’il est méprisé à la Deutsch Bank a décidé de faire acheter pas sa banque des CDS qui rapportent immédiatement une prime en expliquant à Mark Baum qu'à terme, il est sûr de faire un bénéfice en les vendant à découvert. Accompagné de son adjoint et de son expert mathématique asiatique, il explique simplement avec un jeu de construction que les titrisations composées de plus en plus de notation BB font faire s'effondrer le marché de l'immobilier. L'ABX, l'indice qui suit les subprimes, a perdu trois points en un an.

Les jeunes investisseurs Charlie Geller et Jamie Shipley découvrent accidentellement une présentation marketing de Vennett sur une table basse dans le hall d'une grande banque d'investissement, Morgan Chase, (les personnages s'adressent au public en déclarant qu'en réalité ils avaient entendu parler du plan de Vennett par le bouche à oreille de leurs amis et de leur famille). Cela les convainc d'investir dans des swaps, car cela correspond à leur stratégie d'achat d'assurance bon marché avec des gains potentiels importants. Ayant commencés avec 111 000 dollars, ils en ont maintenant 300 millions mais en dessous de plus d'un milliard du seuil de capital pour un accord-cadre ISDA requis pour conclure des transactions comme Burry et Baum

Lawrence Fields, est inquiet et considère qu'il le mène à leur ruine et lui demandent de mettre fin à ces paris insensés coûtant 90 millions de primes. Il a perdu 17 % sur l'année. N'ayant plus aucune confiance en cet hurluberlu, ils envisagent de retirer leur argent, mais Burry, arguant d'un article de son contrat qui l'y autorise en cas de circonstances exceptionnelles, décide un moratoire sur les retraits, à leur grande colère. Il a 550 millions tout seul

Baum va constater sur place la situation du marché de l’immobilier avec ses associés. Ils découvrent que l'imminent effondrement du marché avec les prêts "ninja" (no incom, no job). Les migrants sont tellement contents d'avoir une maison. Il ne se confesse pas non, ils se vantent. Ils reçoivent 2000 dollars sur un taux fixe et  10 000 sur un subprime avec  5 % d'acompte. Une call-girl interrogée a mis thérapeute comme métier et croit qu'ajustable c'est mieux, plus flexible Baum tente de l'avertir qu'après le taux d'appel fixe, ce sera un variable. Convaincu de l'effondre imminent, Baum achète 50 millions de CDS sur les MBS (Garibaldi IV noté triple B).

Mai 2006. Charlie Geller et Jamie Shipley découvrent les CBO pire que les CBS mais à 90 % de truc pourris, 25 fois la mise, ils en achètent à la Deutsch Bank, et Bear Stearn avec Ben Rickert.

La vérité c'est comme la poésie. Et la plupart des gens détestent la poésie. (Brève de comptoir à Washington)

11 janvier 2007. Les taux d'arriérés hypothécaires explosent. Pourtant les MBS grimpent; Jarret veut plus de 1,9 millions de primes avant la fermeture, les pertes sur prêts s'additionnent mais les MBS qui les regroupent grimpent. Les agences de notation ne dégradent pas, elles restent en triple A. Les investisseurs de Burry font pression pour vendre leur CDS. Payer six mois de prime les inquiète.

Baum va chez Standard & Poor's, agence de notation et demande des explications à Georgia, une amie. Elle confirme qu'aucune note triple A n'a été refusée et sans le moindre contrôle car sans quoi les banques d'affaires iraient à la concurrence chez Moody's. Les jeunes Charlie Geller et Jamie Shipley sont aussi sous pression. Ils doivent verser 70 000 dollars.

Jared Vennett propose à Baum et ses associés d'aller à Las Vegas pour le forum de la titrisation. Tous les vendeurs de MBS, CDS et CDO seront là. Il interviewe un homme d'affaires qui administre une officine de création de CDO synthétiques, dont l'activité constitue un maillon de plus dans une chaîne de paris de plus en plus gros sur les prêts défaillants : le marché spéculatif atteint 20 fois la taille de l'économie sous-jacente (50 millions génère 1 milliards). Baum se rend compte, à sa grande horreur, que l'explosion de la bulle entraînera un effondrement complet de l'économie.

Ben Rickert et les deux jeunes visitent aussi le Forum de Las Vegas, où ils parviennent à contracter leurs CDS. Ils sont les seuls à miser sur la faillite des subprimes notés AA, un produit noté comme particulièrement solide. Shipley et Geller laissent éclater leur joie à la pensée des gains qu'ils vont tirer de la situation, mais Rickert les refroidit, leur reprochant de se réjouir d'un effondrement économique où beaucoup perdront leur travail, leurs biens, leur maison, et même la vie. Tous deux réalisent la situation, et essaient d'avertir leurs familles et la presse de la catastrophe à venir.

Tout individu au fond de son être attend la fin du monde, Haruki Murakami, 1Q84

2 avril 2007, l'organisme de prêt subprime, New Century, fait faillite, 3200 licenciements, l'indice industriel baisse mais le marché tient toujours. Les actions de Scion baissent de 20%. Charlie Geller et Jamie Shipley pensent aussi que la SEC ne contrôle rien mais que les banques conscientes du danger shortent. Le Wall Street Journal refuse de publier leur analyse.

14 mars 2008 ; le marché s'effondre. Bear tombe et Leman Brother le 15 septembre 2008. Scion réalise un profit de plus de 2,69 milliards de dollars (même en tenant compte des primes), Fields recevant à lui seul 489 millions de dollars, la valeur de l'action s'élevant à 489 %

Alors que les obligations à risque continuent de baisser, Baum apprend que Morgan Stanley, auquel FrontPoint a fait une promesse de vente, avait également pris des positions courtes contre les dérivés hypothécaires. Cependant, afin de compenser le risque et les primes mensuelles, elle avait acheté des dérivés hypothécaires mieux notés. Maintenant que leur valeur s'effondre également, Morgan Stanley est confrontée à de graves problèmes de liquidité. Malgré la pression de ses associés pour vendre sa position avant que Morgan Stanley ne s'effondre, Baum refuse de vendre jusqu'à ce qu'il soit sûr que la banque sera sauvée par la puissance publique. Il réalise alors plus d'un milliard de dollars de swaps. Même ainsi, Baum déplore que les banques, ainsi que le gouvernement, n'admettront pas ce qui a causé l'effondrement de l'économie, mais blâmeront plutôt "les immigrants et les pauvres".

Seul Kareem Serageldin, du Crédit Suisse, tombe pour quelques milliards, le bénéfice qu'une banque peut faire en une journée. 5 000 milliards de fonds de retraite, de valeurs immobilières, de plans de retraites, 4 000 000 d'épargne et d'obligations ont disparu. 8 millions de personnes ont perdu leur emploi, 6 millions ont perdu leur maison et ce rien qu'aux USA. Selon sa femme, Baum est devenu courtois et na jamais dit "je vous l'avais dit à qui que ce soit". Les associés de Baum gèrent toujours un fonds à Wall Street, Gerry et ont tenté de poursuivre les agences notation. Burry prend une semi-retraite et investit désormais seulement dans l'eau ; Rickert retourne à sa retraite et son verger ; Jared Vennett reçoit un bonus de 47 millions de dollars ; Shipley et Geller tentent de poursuivre les compagnies de notation mais se heurtent aux refus de tous les avocats, Geller choisit de se retirer à Charlotte pour fonder une famille. Dans l'avenir, à cause d'un entêtement des banques, poursuivant une politique similaire à celle à l'origine de la crise de 2007, une nouvelle bulle gonflée de nouveaux CDO, baptisés « Bespoke Tranche Opportunity », pourrait éclater.

 Le film se compose de trois histoires distinctes mais entremelées, où trois fonds d'inevstissement vont encaisser de gros benefice en comprenat avant les autres le mécanisme qui va entrainer le krach immobilier de 2007et la crise bancaire de 2008.

Scion Capital dirigé par Michael Burry comprend avant les autres que les obligatiosn que tout el monde cahte et qui sont absés sur les remboursements par les particuleiers de prêts immobilers consentis à des atux de plsu en pls elevées (les subprimes) vont s’ffondrer quand ces particuliers ne pourront rembourser leur prêt. Les banques vont alors se trouver à court de liquiditer pour donner capital et interet à ceux qui voudront vendre leur obligations. Elles risquent ainsi la faillite apres avoit tenter de vendre ce qui peut l’êre à vil prix. Partenaires

Front Point Partners. Jared Vennett le cadre en charge du négoce mondial de titres adossés à des actifs à la Deutsche Bank, est l'un des premiers à comprendre l'analyse de Burry, apprenant de l'un des banquiers qui a vendu Burry un swap sur défaillance de crédit anticipé. Il s'entend avec les gestionnaires du fonds spéculatifs de Front Point Partners de Mark Baum.

Brownfield Capital
Charlie Geller et Jamie Shipley font appel à Ben Rickert, un négociant en valeurs mobilières à la retraite basé à Singapour. Ils ont réussi à réaliser encore plus de bénéfices que Burry et Baum en vendant à découvert les titres hypothécaires AA les mieux notés, car ils étaient considérés comme très stables et affichaient un ratio de distribution beaucoup plus élevé

Jared Vennett (basé sur Greg Lippmann); Mark Baum (basé sur Steve Eisman) Brownfield Capital, géré par Charlie Geller et Jamie Shipley, est basé sur la firme Cornwall Capital.