La ville est tranquille

2000

Genre : Drame social

Avec : Ariane Ascaride (Michèle), Jean-Pierre Darroussin (Paul), Gérard Meylan (Gérard), Jacques Boudet (le père de Paul), Christine Brücher (Viviane Froment), Jacques Pieiller (Yves Froment), Pascale Roberts (la mère de Paul), Julie-Marie Parmentier (Fiona), Pierre Banderet (Claude), Alexandre Ogou (Abderramane), Véronique Balme (Ameline). 2h13.

Michèle travaille du soir au matin à la crié de Marseille, elle charrie le poisson à main nue et souffle sur ses doigts engourdis par la glace. Lorsqu'elle rentre dans sa barre HLM à mobylette c'est pour retrouver sa fille qui se drogue, fait la pute et ne s'occupe pas de son bébé Ameline et son mari qui cuve son pastis et rumine sa haine raciste.

Paul est nouvellement chauffeur de taxi. Ancien docker et fils chéri de sa mère et de son père ancien docker à la retraite, il a quitté la SNCM avec la prime proposé par le patronat et s 'est endetté pour devenir son propre patron.

Un jour, il aide Michèle en siphonnant son réservoir pour al dépanner. Un soir il ramène chez eux le couple tous deux anciens gauchistes, lui maintenant discourant vainement et en croyant plus en rien, elle aidant les délinquants ou les handicapés à trouver un but par la musique.

Pour venir en aide à sa fille droguée au dernier degré, Michèle lui fait acheter ses doses d'héroïne par Gérard son amour d'enfance. Paul, filant Michèle le surprendra assassinant pour le compte d'un groupuscule d'extrême gauche un notable d'extrême droite.

Portrait d'une ville à la manière de Short cuts (Robert Altman) avec des personnages très noirs, sauf la joueuse de piano. Film choral très réussi mêlant les destins de quatre courageux : deux femmes, Michèle et Viviane, et deux hommes, Paul et Gérard, renvoyant dos à dos ceux qui manipulent la violence. Morale, donnée comme assez illusoire, de l'art (le piano) pour réconcilier ou du moins apaiser les tensions. 

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