Le peintre néo-impressionniste

Un peintre essaie de vendre des toiles à un client, dont chacune semble recouverte d'une seule couleur. Il le persuade néanmoins d'en voir bien plus en leur donnant un titre. Alors, aux yeux du client, s'anime la scène décrite. Le peintre est de plus en plus excédé par la crédulité de son client, allant jusqu'à jeter par terre la dernière toile mais comme le client est enthousiasmé et finit par tout acheter, il s'en réjouit.

Les monochromes en forme de plaisanteries sont inspirés de L'album primo-Avrilesque , (1882) d'Alphonse Allais qui, comme Emile Cohl, fait parti du club des Hydroptahes puis du mouvement des arts Incohérents et fréquente les cabarets du Chat Noir et du Lapin Agile. Celui-ci tient son nom de l'enseigne, un lapin s’échappant d’une casserole, peinte en 1875 par l’humoriste André Gill, mentor et grand ami de Cohl.

Si "La beauté est dans les yeux de celui qui regarde" selon la célèbre formule d'Oscar Wilde (Le Déclin du mensonge, 1891), ici c'est bien davantage la crédulité du client qui est moquée.