A nous la liberté

1931

Avec : Henri Marchand (Emile), Raymond Cordy (Louis), Rolla France (Jeanne), Paul Ollivier (L'oncle), Jacques Shelly (Paul), André Michaud (Le contremaitre), Germaine Aussey (Maud). 1h44.

Deux amis, Émile et Louis, sont enfermés dans une prison. Au cours d'une tentative d'évasion, Émile se sacrifie pour permettre à son camarade de s'enfuir, et les gardiens le reprennent.

Aussitôt libre, Louis, sous un faux nom se lance dans les affaires où il réussit brillamment. En quelques années, il devient directeur d'une usine ultra-moderne où il fait régner une discipline sévère parmi ses très nombreux ouvriers. Quand Émile sort de prison, il ignore ce qu'est devenu Louis. Il devient amoureux d'une jeune fille, Jeanne, ouvrière à l'usine. En voulant la suivre, il est incorporé malgré lui parmi les ouvriers. C'est ainsi qu'il retrouve Louis, qui n'ose pas le reconnaître de peur de se compromettre, mais finit par céder à l'évocation de leurs souvenirs.

Louis est aussi reconnu par une bande composée de ses anciens co-détenus. Il décide de s'enfuir avec tout l'argent qu'il pourra emporter. Mais la police intervient pour arrêter toute la bande. Louis est prisonnier de son silence. Émile comprend que Jeanne ne l'aime pas. Louis est dénoncé par ses anciens amis. Le jour de l'inauguration de sa nouvelle usine ultra-moderne, il doit prendre la fuite avec Émile, en abandonnant tout son argent, mais ils sont libres et heureux d'avoir la liberté.

Le réalisateur use des mêmes angles de prise vue pour filmer les prisonniers travailleurs puis les ouvriers en usine, l'oppression et l'effacement de l'individu au service de sa tâche s'illustre avec la prison sinistre se confondant avec la salle des machines glaciales - le même acteur jouant d'ailleurs le contremaître et le surveillant de prison.