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L'emploi du temps

2008

Genre : Drame Social

Avec : Aurélien Recoing (Vincent), Karin Viard (Muriel), Serge Livrozet (Jean-Michel), Jean-Pierre Mangeot (Le père), Monique Mangeot (La mère), Nicolas Kalsch (Julien), Marie Cantet (Alice), Félix Cantet (Félix), Maxime Sassier (Nono), Elisabeth Joinet (Jeanne). 2h12.

En France, près de la frontière suisse. Voilà plusieurs mois que Vincent, consultant en entreprise, a perdu son travail. Il n’en a rien dit à ses proches et passe ses journées en voiture ou dans des lieux publics. Il leur fait même croire qu’il a trouvé un nouvel emploi à Genève, plus gratifiant et plus rémunérateur.

Ses mensonges l’obligent à être en permanence sur ses gardes ; il lui faut également trouver de l’argent pour maintenir le train de vie de sa famille, sa femme Muriel, une institutrice, et ses trois enfants, Julien, Alice et Félix. Il parvient à soutirer une grosse somme à son père, sous prétexte qu’il doit s’acheter un appartement à Genève. Il lui est plus difficile de convaincre des amis grenoblois de s’associer à de prétendus placements à gros rapport en Russie. Il connaît quelques moments de paix quand il s’isole dans une grange de montagne perdue dans la neige.

Jean-Michel, ex-taulard qui écoule des contrefaçons de grandes marques, a remarqué son manège ; il l’aborde et lui propose du travail. Vincent hésite puis accepte. Les deux hommes échangent même des confidences. Le mensonge quotidien est de plus en plus difficile à tenir. « J’ai peur de décevoir » dit-il un jour à sa femme sans être plus précis. Mais Muriel découvre la supercherie ; Vincent rompt avec Jean-Michel et n’ose pas affronter les siens. Il fuit.

On le retrouve à quelque temps de là face à un directeur des ressources humaines pour une nouvelle embauche à un poste de responsabilité, «une aventure humaine» qui nécessite de «l’ambition», lui annonce l’homme. « Mais ça ne me fait pas peur ! » dit Vincent.

Laurent Cantet a « pioché », comme il le dit, dans un fait divers, l’affaire Romand, dont il n’a pas retenu la conclusion : le menteur presque démasqué assassina tous ses proches. « Jamais, pendant l’écriture, nous n’avons évoqué les meurtres. Je tenais au retour à la normale, à décrire une tentative d’évasion ratée. »

Le film fut écrit avant la parution du livre d’Emmanuel Carrère, inspiré aussi du cas Romand, “L’Adversaire”, adapté pour l’écran par Nicole Garcia, avec Daniel Auteuil.

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