De la vie des marionnettes

1980

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(Ur marionetternas liv / Aus dem Leben der Marionetten). Avec : Robert Atzorn (Peter Egerman), Christine Buchegger (Katarina Egerman), Martin Benrath (Morgens Jensen). 1h44.

Dans une maison close, un client étrangle une prostituée. Comment cet homme, Peter Egerman, a-t-il pu en arriver là ?

Quelques semaines avant le meurtre, Peter avoue à son ami le psychanalyste Mogens Jensen ses terrifiants désirs et son envie d'égorger sa femme, Katarina. Croyant Peter Egerman parti, Jensen prie Katarina de venir. Caché dans l'appartement du professeur, Peter croit découvrir qu'une liaison existe entre eux, mais Katarina repousse les avances de Jensen et exprime le respect qu'elle éprouve pour son mari...

Tout ne va pas pour le mieux entre les époux Egerman; et l'orage éclate lorsque la mère de Peter les invite à déjeuner. Katarina refuse d'y aller et préfère rendre visite à Tim, son associé dans la maison de couture qu'elle dirige. Tim lui confie ses problèmes d'homosexuel vieillissant à la recherche d'une relation durable...

Le professeur Jensen achève la rédaction de son rapport. Egerman est un homosexuel refoulé... Ayant souffert dans son enfance d'une mère trop possessive, Peter ne pouvait fonder une relation avec sa femme que sur l'agressivité. Une simple étincelle suffisait à provoquer le drame... ce qui arriva lorsque Peter plongea dans l'étrange univers de la maison close et fit la connaissance d'une prostituée, nommée elle aussi Katarina... Ce n'est que par le meurtre, conclut le rapport, qu'Egerman pouvait posséder une femme complètement. Enfermé dans un hôpital psychiatrique, il constitue par son état un parfait candidat au suicide... La seule façon de parvenir à la pleine possession de lui-même.

Jacques Aumont :
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Le film commence en couleur, principalement en rouge, par la fin de la scène avec la prostituée. Mais lorsqu'elle meurt étranglée par Peter, la couleur laisse la place au noir et blanc. Avec la couleur c'est le rouge qui disparaît, le rouge de la vie et de l'émotion. Ensuite Ka est morte, mais Peter aussi : il est devenu juste bon à jouer aux échecs, le jeu abstrait et inhumain du noir et du blanc, qui chez Bergman est aussi le jeu suprême, avec ou contre la mort. "

critique du DVD
Editeur : Opening. 2006. VOST
critique du DVD

Edition double DVD avec Crise ou inclus dans le coffret Bergman