La légende des sept vampires d'or

1974

Genre : Fantastique
Thème :

(The Legend of the 7 Golden Vampires). Avec : Peter Cushing (Laurence Van Helsing), David Chiang (Hsi Ching / Hsi Tien-an), Julie Ege (Vanessa Buren), Robin Stewart (Leyland Van Helsing), Szu Shih (Mei Kwei), John Forbes-Robertson (Dracula). 1h23.

En 1804, le grand prêtre du temple du village de Pan Kwei cherche a ressusciter les 7 vampires d’or et se rend au château de Dracula en espérant que le comte acceptera de restaurer son ancienne puissance. Dracula accepte l’offre qui lui est faite, détruit le prêtre et prend son apparence avant de se rendre en Chine.

100 ans plus tard, Van Helsing donne une conférence devant un parterre d’étudiants de l’université de Chung King manifestant un vif désintérêt devant l’énoncé de la vieille légende des 7 vampires d’or. Peu après, Van Helsing reçoit la visite de Hsi Ching, un jeune guerrier accompagné de ces 6 frères et de sa soeur, Mai Kwei, tous provenant du village de Pan Kwei toujours affligé par le fléau des 7 vampires.

Après quelques déboires Van Helsing accepte l’offre de Ching de former une expédition jusqu’au village maudit, une expédition composé de la famille Hsi, du vieux professeur, de son fils et d’une jeune aventurière fortuné qui finance l’expédition. Mais bien avant d’arriver a destination, l’expédition devra faire face au forces du mal qui proviennent du village.

Alors que la Hammer a entamé la dernière ligne droite de sa décadence, la firme anglaise signe un contrat avec une autre firme elle aussi pourvoyeuse de films de genre, la très célèbre société des frères Shaw pour la réalisation de plusieurs. Seules deux œuvres voient le jour : Shatter, que commence Monte Hellman avant de se faire virer par Michael Carreras qui finira le film, et Les Sept Vampires d’or de Roy Ward Baker.

Le premier plan indique que nous sommes dans la Transylvanie de 1804 …alors que défile les paysages caractéristiques qui ont vu la naissance de dizaines de productions de la Shaw Brothers. Ce décalage permanent donne un charme indéniable à cette production, tentative de symbiose entre deux styles différents : le film d’horreur gothique et le wu xia pian mandarin. Le château du comte est un superbe décor traversé de couleurs chamarrées et les morts vivants s’extraient de leurs tombes sous des torrents lumineux d’un vert de jade. Les fameux 7 vampires participent également de ce visuel kitch en exhibant un superbe loup en plastique et surtout un énorme pendentif en forme de chauve souris. Le film d’horreur (les scènes au ralenti montrant la charge des vampires) et les idées déviantes provenant de tout droit du cinéma d’exploitation de l’époque (les filles ligotés sur une sorte d’autel au milieu duquel se trouve une marmite pleine de sang en ébullition), contribuent au charme baroque du film.

Si Peter Cushing accepte de reprendre le rôle de Van Helsing, il n’en va pas de même de Christopher Lee qui cette fois, sans doute définitivement dégoûté par les derniers Dracula, refuse de reprendre le rôle. Le remplacement de Lee par John Forbes-Robertson est assez problématique. Il n’aide pas vraiment à rendre ce Dracula charismatique mais les apparitions du comte doivent occuper en tout et pour tout que 5 minutes.

Si Roy Ward Baker est officiellement responsable de la réalisation des 7 Vampires, les Shaw, mécontents de la tournure des scènes d’actions qu’ils trouvaient trop molles, demandèrent à Chang Cheh, le mythique réalisateur d’Un seul bras les tua tous, La Rage du Tigre ou Le Retour de l’Hirondelle d’Or de prendre le relais au moment des combats. S’il semble clair que ce n’est pas Ward qui tourna ces scènes, on peut également douter de la présence de Cheh au vu de son planning cette année (près de 9 productions/réalisations). Il est peu probable qu’il se déplaça lui-même sur le tournage mais que les combats furent mis en scène par Liu Chia Liang et Tang Chia, chorégraphes géniaux et eux-mêmes réalisateurs de quelques-uns des plus grands films de la Shaw.

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