Biographie
Né à Paris le 15 janvier 1622, fils du tapissier du roi, licencié en droit, Jean-Baptiste Poquelin renonce à reprendre l'affaire paternelle, et fonde l'Illustre-Théâtre. Sous le nom de Molière, et en compagnie de sa maîtresse, Madeleine Béjart, il vit treize années de pérégrinations en province, avant que la troupe ne décide de regagner Paris en 1658. C'est alors qu'il épouse Armande Béjart, qui lui donne un fils, Louis. Talentueux dramaturge, Molière écrit toutes sortes de pièces, de la farce à la comédie-ballet en collaboration avec Lully. Mais il excelle dans la mise en scène de comédies grinçantes et féroces, dans lesquelles il épingle les travers de la société. Molière utilise en effet le rire comme une arme avec laquelle il foudroie nombre de ses contemporains. Malgré son génie et la protection du roi, Le Tartuffe et Dom Juan sont interdites de représentation. S'il résiste aux cabales, sa santé défaillante a finalement raison de lui ; il meurt quasiment sur scène le 17 février 1673. Sept ans plus tard, la troupe de Molière, qui avait fusionné avec celles de l'Hôtel de Bourgogne et du Marais, donne naissance à la Comédie Française.
Quelques adaptations ou biographies par ordre chronologique
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Les précieuses ridicules | Dan Jemmett | France | 2008 |
Le malade imaginaire | Christian de Chalonge | France | 2008 |
Molière | Laurent Tirard | France | 2007 |
Dom Juan | Jacques Lasalle | France | 2002 |
Don Juan | Jacques Weber | France | 1998 |
L'avare | Jean Girault | France | 1980 |
Le malade imaginaire | Tonino Cervi | Italie | 1979 |
Molière | Ariane Mnouchkine | France | 1978 |
Dom Juan ou le festin de pierre | Marcel Bluwal | France | 1965 |
Don Juan | John Berry | France | 1956 |
Tartuffe | Friedrich W. Murnau | Allemagne | 1926 |
Sur la vie de Molière, le Molière (1978) d'Ariane Mnouchkine fait référence. La comédie de Laurent Tirard, Molière (2007) est aussi une fantaisie qui présente une excellente introduction à l'oeuvre.
Au cinéma seul le Dom Juan ou le festin de pierre de Marcel Bluwal (1965 !) est une réussite et encore s'agit-il d'un téléfilm. La captation des pièces de théâtre est souvent truffée de plans de coupes inutiles qui nuisent aux décisions de la mise en scène théâtrale. Une des rares exceptions est le formidable Dom Juan de Jacques Lasalle sobrement capté par Agnès Delarive en 2002.
Le coffret 17DVD, Molière, la collection édité par les éditions Montparnasse en 2008 nous servira naturellement de réference vis à vis des autres mises en scènes.
1645 : Le Médecin volant (Farce
en un acte et en prose).
1650 : La Jalousie du barbouillé (Farce en un acte et en prose)
1655 : L'Étourdi ou les Contretemps (Comédie en cinq actes et
en vers)
1656 : Le dépit amoureux (Comédie en cinq actes et en vers)
1658 : Le docteur amoureux (Comédie en
un acte et en prose)
1659 : Les Précieuses ridicules (Comédie
en un acte et en prose)
1660 : Sganarelle ou le Cocu imaginaire (Comédie
en un acte et en vers)
1661 : Dom Garcie de Navarre ou le Prince jaloux (Comédie héroïque
en cinq actes et en vers)
1661 : L'École des maris (Comédie
en trois actes et en vers)
1661 : Les Fâcheux (Comédie-ballet en trois actes et en vers)
1662 : L'École des femmes (Comédie
en cinq actes et en vers)
1663 : La Critique de l'école des femmes (Comédie en un acte
et en prose)
1663 : L'Impromptu de Versailles (Comédie
en un acte et en prose)
1664 : Le Mariage forcé (Comédie
en un acte et en prose)
1664 : La Princesse d'Élide Comédie galante en cinq actes, en
vers et en prose
1664 : Tartuffe ou l'Imposteur (Comédie en
cinq actes et en vers)
1665 : Dom Juan ou le Festin de pierre (Comédie
en cinq actes et en prose)
1665 : L'Amour médecin (Comédie en trois actes et en prose)
1666 : Le Misanthrope (Comédie en cinq actes
et en vers)
1666 : Le Médecin malgré lui (Comédie en trois actes
et en prose)
1666 : Mélicerte (Comédie pastorale héroïque en
deux actes et en vers)
1667 : Pastorale comique
1667 : Le Sicilien ou l'Amour peintre
1668 : Amphitryon (Comédie en trois actes
et en vers)
1668 : George Dandin (Comédie en trois
actes et en prose)
1668 : L'Avare (Comédie en cinq actes et en prose)
1669 : Monsieur de Pourceaugnac (Comédie-ballet
en trois actes et en prose)
1670 : Les Amants magnifiques (Comédie en cinq actes et en prose).
1670 : Le bourgeois gentilhomme (Comédie-ballet
en cinq actes et en prose)
1671 : Psyché (Tragédie-ballet en cinq actes et en vers)
1671 : Les Fourberies de Scapin (Comédie
en trois actes et en prose)
1671 : La Comtesse d'Escarbagnas (Comédie
en un acte et en prose)
1672 : Les Femmes savantes (Comédie en
cinq actes et en vers)
1673 : Le Malade imaginaire (Comédie
en trois actes et en prose)
Les photogrammes qui suivent sont tous extraits du coffret 17DVD, Molière, la collection édité par les éditions Montparnasse en 2008.
" Les gens de qualité
savent tout sans avoir jamais rien appris. " (Mascarille, scène
IX)
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Magdelon et Cathos, sont les fille et nièce de Gorgibus, riche bourgeois de province. Ce dernier les emmène vivre à Paris dans le but de les marier avec des jeunes gens de bonne famille, car "hors de Paris, il n'y a point de salut pour les honnêtes gens".
Ne respectant pas les vux de Gorgibus, elles préfèrent la vie de grandes dames parisiennes et dédaignent leurs prétendants, La Grange et Du Croisy. Ceux-ci envoient leurs valets se venger de leur mépris.
Entre alors en scène un jeune homme, Mascarille, se prétendant homme du monde fréquentant les meilleurs cercles, qui tombera amoureux de Magdelon. Vient ensuite un second homme, Jodelet, dont Cathos s'amourachera....
1997 : Mise en scène de Jean-Luc Boutté captée par Georges Bensoussan. Avec : Claude Mathieu (Magdelon), Isabelle Gardien (Cathos),Thierry Hancisse (Mascarille), Michel Robin (Jodelet), Igor Tyczka (Gorgibus), Jean-Pierre Michaël (La Grange), Éric Frey (Du Croisy), Catherine Samie (Marotte, la servante), Catherine Sauval (Lucile), Yann Tregouët (Almanzor, le valet), Céline Samie (une voisine), et Arianne Privat (une voisine), deux porteurs de chaises. 1h02. Comédie Française.
1997 : Mise en scène de Jérôme Deschamps et Macha Makeieff. Avec : Jean-Marc Bihour, Olivier Broche, Lorella Cravotta, Jérôme Deschamps, Philippe Duquesne, Camille Grandville, Bruno Lochet, Yolande Moreau, François Morel, Philippe Rouèche, Olivier Saladin, François Toumarkine. Théâtre National de Bretagne-Rennes et Théâtre de l'Odéon
Jérôme Deschamps : Il fallait que tous ensemble nous nous sentions dans une humeur proche de la troupe de Molière, que nous ayons des armes comparables. Cela exigeait que la troupe parvienne au degré de complicité qu'elle a atteint aujourd'hui, qu'elle dégage un formidable plaisir de jouer ensemble. Il fallait aussi que les acteurs aient acquis une certaine notoriété pour que le public goûte au plaisir, supplémentaire, de reconnaître tel ou tel comme on reconnaissait l'acteur Jodelet chez Molière.
Les Précieuses ridicules est une pièce un peu particulière, première comédie satirique de moeurs, c'est un événement dans l'histoire du théâtre. Elle laisse des espaces de liberté de jeu à l'acteur (il existe des traces écrites des improvisations de Jodelet) dans la tradition de la comédie italienne. Elle lui permet de s'exprimer de façon plus libérée, plus inventive, que dans des pièces plus tardives et plus écrites. Cela veut dire que tout en conservant un grand respect pour le texte et sa construction nous nous éloignons beaucoup de la façon dont on monte la pièce généralement.
Ce qui est mis en avant, le plus souvent, est une sorte de prouesse de diction; on privilégie l'élégance de Molière comme pour s'excuser que les Précieuses ne soit pas une aussi grande pièce que celles qui vont suivre. Elle est alors présentée comme une conversation de salon, un échange d'idées à propos des moeurs du temps. En réalité, c'est un véritable affrontement, brutal, où les personnages se disent des choses d'une extrême violence. A travers une histoire d'"amants rebutés", de laquais et de précieuses, Molière traite de rapports de pouvoirs qu'on retrouve à toutes les époques. La farce permet d'en dire toute la sauvagerie.
Macha Makeieff : Il faut préciser que cette sauvagerie du jeu, que nous cultivons, n'est pas contradictoire avec la rigueur, la précision du travail sur le texte, sur la diction. Garder cette sauvagerie ce n'est pas être désinvolte, ni négligé, avec le texte. Cela exige au contraire une grande discipline. C'est un plaisir aussi. Dans cette histoire, il est question de la vraie violence sociale: les personnages cherchent à se détruire, y parviennent !
Jérôme Deschamps : Parce que la représentation dure deux fois plus de temps qu'à l'accoutumée, on pense parfois que nous "en rajoutons". Mais nous ne faisons qu'utiliser les plages d'improvisation que la construction de la pièce autorise, et même qu'elle réclame. Le plaisir du jeu est maître chez lui sur le plateau, il prend toute sa place. Cela peut faire penser au music-hall. C'est comme cela que j'imagine les représentations que pouvait donner quelqu'un comme l'acteur Jodelet.
Macha Makeieff : Bien entendu, permettre l'improvisation, la susciter ce n'est pas abandonner les acteurs au hasard de leur tempérament. Nous avons la chance d'avoir des acteurs qui ont cette puissance-là, cette épaisseur-là, cette saveur-là, ce n'est pas pour les laisser seuls, livrés à euxmêmes. Notre travail consiste justement à trouver le juste équilibre, ne pas brimer leur nature, ne pas les laisser sans repères, conduire le plaisir.
C'est encore l'histoire d'un désastre. Rien n'en réchappe. A la fin de la représentation, ne restent que des rêves détruits, des gens piétinés, bastonnés, laminés, qui seront la risée de tous. Tout le monde en prend pour son grade. Il n'y a même pas la démonstration, comme dans certaines pièces ultérieures, où la morale l'emporterait. Tous sont dépassés par la marche du monde et leurs propres rêves sont défaits.
2008 : Mise en scène de Dan Jemmett captée par Vincent Bataillon.
Spectacle créé par la Comédie Française au Vieux-Colombier le 14 novembre
2007. Avec : Catherine Ferran (Cathos), Catherine Hiegel (Magdelon), Véronique
Vella (Marotte et Almanzor), Andrzej Seweryn (LaGrange et Mascarille), Pierre
Vial (Gorgibus), Serge Bagdassarian (Du Croisy et Jodelet). 1h00.
Mise en scène drôle, trépidente et brillante. Dans un décor dominé par un canapé blanc et des cabines d’essayage dissimulées derrière un rideau rouge, c'est la servante qui tire les marrons du feu de ce grand cirque. Lisant son magazine, manipulatrice, elle zappe d'une image à l'autre selon son bon plaisir.
La dimension burlesque dans un décors stylisé années 60 est renforcée par le choix de ne mettre en scène que six acteurs, ceux ayant de petits rôles jouant deux personanges, tous d'une extrême précision.
" Oui, son mari, vous dis-je, et mari très
marri " (Sganarelle, scène 9)
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Célie, amoureuse de Lélie, est promise à Valère par son père, Gorgibus, un bourgeois parisien. Désespérée, elle s'évanouit, et Sganarelle la transporte dans sa chambre, ce qui pousse sa femme, qui a vu la scène, à penser qu'il la trompe. Lui-même soupçonne sa femme d'avoir un amant, car elle possède un portrait de Lélie. Ce dernier découvre son propre portrait dans les mains de Sganarelle, qui lui fait des reproches, tandis que Lélie commence à croire que Célie a épousé Sganarelle
2002 : Mise en scène de Thierry Hancisse captée par Gérard Lafont. Avec : Isabelle Gardien (la Femme de Sganarelle) ; Sylvia Bergé (la Suivante) ; Alain Lenglet (Sganarelle) ; Nicolas Lormeau (Gros-René et Villebrequin) ; Roger Mollien (Gorgibus) ; Christian Gonon (Lélie) ; Julie Sicard (Célie). 1h02.
"Il nous faut en riant instruire la jeunesse"
(Ariste, acte I, scène 2)
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Léonor et Isabelle sont deux surs aimées par deux frères qui en ont la tutelle. Léonor jouit d'une certaine liberté accordée par Ariste, alors que Sganarelle isole Isabelle du monde avec une grande sévérité. Mais Isabelle a soif de liberté : elle se lie à son jeune amant, Valère, blessant ainsi Sganarelle, agent de son propre malheur
2000 : Mise en scène de Thierry Hancisse captée par Stéphane Bertin. Avec : Cécile Brune (Léonor) ; Alain Lenglet (Ariste) ; Coraly Zahonero (Isabelle) ; Céline Samie (Lisette, suivante de Léonor) ; Alexandre Pavloff (Valère, amant d'Isabelle) ; Laurent Montel (le Commissaire) ; Jérôme Pouly (Sganarelle) ; Jacques Poix-Terrier (Ergaste, valet de Valère). 1h24.
" Votre sexe n'est là que pour la dépendance,
du côté de la barbe est la toute puissance "
(Arnolphe, acte III, scène 2) |
Arnolphe s'apprête à épouser la jeune Agnès, sa pupille, à qui il voue une passion sans égale, et qu'il a éduquée à l'écart du monde pendant treize ans. Lorsqu'il revient d'une absence de deux jours, il découvre que le fils de son ami Oronte, Horace, vient de rencontrer Agnès et qu'ils sont tombés amoureux. Arnolphe va tenter par tous les moyens de chasser Horace, mais le mariage est déjà conclu par les pères des deux jeunes gens...
1999
: Mise
en scène d'Éric Vigner captée par Michel Favart.
Avec : Catherine Samie (Georgette), Igor Tyczka (Alain), Eric Ruf (Horace),
Bruno Raffaelli (Arnolphe), Laurent Rey (un notaire), Roger Mollien (Oronte),
Jean-Claude Drouot (Chrysalde), Jacques Poix-Terrier (Enrique), Johana Korthals
Altes (Agnès). 2h18.
" Le dessein [de Molière] est de peindre
les murs sans vouloir toucher aux personnes, et que tout les personnages
qu'il représente sont des personnages en l'air [
] qu'il
habille à sa fantaisie pour réjouir les spectateurs "
(Brécourt, scène IV)
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L'Impromptu de Versailles est un bel exemple de théâtre dans le théâtre : Molière convoque ses acteurs pour une répétition à Versailles, qui protestent face au peu de temps qu'il leur reste avant de jouer devant le roi. Dans cette pièce, Molière règle ses comptes avec ses concurrents de l'Hôtel de Bourgogne, et explique sa conception de la comédie.
1998 : Mise en scène de Jean-Luc Boutté captée par Georges Bensoussan. Avec : Yves Gasc (Brécourt) ; Catherine Samie (Mlle de Brie) ; Claude Mathieu (Mlle du Croisy) ; Martine Chevallier (Mlle Béjart) ; Catherine Sauval (Mlle du Parc) ; Thierry Hancisse (Molière) ; Anne Kessler (Mlle Molière) ; Jean-Pierre Michaël (La Grange) ; Isabelle Gardien (Mlle Hervé) ; Igor Tyczka (Béjart) ; Éric Génovèse (Du Croisy) ; Alexandre Pavloff (La Thorillière). 0h55.
" Je veux imiter mon père et tous ceux
de ma race, qui ne se sont jamais voulu marier " (Sganarelle, scène
8)
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Sganarelle hésite à se marier avec sa fiancée, Dorimène, jeune femme fort coquette. Il demande conseil à son ami Géronimo, à deux philosophes, Pancrace et Marphurius, et à deux Égyptiennes. Il décide finalement de ne pas tenir parole : " Si l'objet de vos feux ne mérite vos peines, sous l'empire d'Amour ne vous engagez pas ". Mais le frère et le père de sa fiancée, Alcantor et Alcidas, ont d'autres projets pour le pauvre Sganarelle
1999 : Mise en scène d'Andrzej Seweryn captée par Stéphane Bertin. Avec : Catherine Samie (première Égyptienne) ; Gérard Giroudon (Sganarelle) ; Michel Robin (Géronimo) ; Éric Génovèse (Marphurius) ; Nathalie Nerval (deuxième Égyptienne) ; Christian Blanc (Alcantor) ; Malik Faraoun (Alcidas) ; Florence Viala (Dorimène) ; Laurent d'Olce (Lycaste) ; Nicolas Lormeau (Pancrace). 1h10.
Tartuffe est un hypocrite imposteur qui parvient à manipuler Orgon, riche bourgeois veuf, en feignant la dévotion. Orgon en vient à lui offrir sa fille Mariane en mariage, alors qu'il répudie son fils Damis et veut faire une donation de tous ses biens à Tartuffe. Elmire, la jeune femme d'Orgon, que courtise Tartuffe, va tenter de démasquer ce dernier, tandis que la famille royale intervient pour éviter la ruine de la famille d'Orgon.
1926 : Friedrich W. Murnau. Tartuffe. Avec : Emil Jannings (Tartuffe), Lil Dagover (Elmire), Werner Krauss (Orgon), Lucie Höflich (Dorine). 1h05.
1997 : Réalisation de Georges Bensoussan. Avec : Catherine Ferran
(Dorine) ; Jean Dautremay (Orgon) ; Anne Kessler (Mariane) ; Philippe Torreton
(Tartuffe) ; Igor Tycska (Monsieur Loyal) ; Cécile Brune (Elmire)
; Nathalie Nerval (Madame Pernelle) ; Christian Blanc (Cléante) ;
Olivier Dautrey (Valère) ; Éric Ruf (Damis) ; Bruno Raffaelli
(l'Exempt), Stéphanie Labbé (Flipote), Patrick Olivier (Laurent).
" Les langues ont toujours du
venin à répandre. " (Tartuffe, acte III, scène
3)
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" Tout le plaisir de l'amour est dans le
changement " (Dom Juan, acte I, scène 2).
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Dom Juan est un infidèle coureur de jupons, libertin et blasphémateur. Accompagné par son serviteur Sganarelle, il multiplie les conquêtes, nobles comme servantes, et les abandonne toutes. L'une d'entre elles, Done Elvire, va lui donner plus de fil à retordre. Il poussera le cynisme jusqu'à affronter la statue du Commandeur, qu'il a tué auparavant.
2002 : Mise en scène de Jacques Lassalle captée par Agnès Delarive. Avec : Thierry Hancisse (Sganarelle) ; Igor Tyczka (Dom Louis) ; Andrzej Seweryn (Dom Juan) ; Florence Viala (Charlotte) ; Françoise Gillard (Elvire) ; Pierre Vial (le Pauvre) ; Laurent d'Olce (Dom Carlos) ; Nicolas Lormeau (Dom Alonse) ; Roger Mollien (Monsieur Dimanche et Gusman) ; Jérôme Pouly (Pierrot et le Spectre) ; Emmanuelle Wion (Mathurine) ; Johan Daisme (la Violette) et Enrico Horn (la Statue). 2h20.
Le mythe de Don Juan, personnage incarnant le plaisir, la joie de vivre et l'amour, est né en Espagne où Tirso de Molina écrivit la première oeuvre, Le séducteur de Séville et le convive de pierre (1630) où apparaît Don Juan Tenorio. Dans cette comédie, le laquais du héros porte le nom de Catalinon. Il s'appellera Passarion en Italie, dans Le convive de pierre écrit quelques années plus tard par G. Cicognini et Leporello dans l'opéra de Mozart (1787).
C'est Molière qui baptisera le valet Sganarelle dans son Don Juan ou le festin de pierre (1665). Il avait déjà utilisé ce nom dans Sganarelle ou le cocu imaginaire (1660) où il était porté non par un domestique mais par "un bourgeois de Paris".
" L'ami du genre humain n'est point du tout
mon fait " (Alceste, acte I, scène 1).
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Célimène, une jeune et belle veuve, choisit de laisser ses nombreux prétendants espérer ses faveurs pour préserver sa liberté, même si elle a des inclinations pour l'un d'entre eux, Alceste. Ce dernier, idéaliste, refuse le jeu social : " Sur quelque préférence une estime se fonde, Et c'est n'estimer rien qu'estimer tout le monde ". Il veut convaincre la jeune femme de se détourner de sa stratégie et de se laisser aller à un amour exclusif.
"La faiblesse humaine est d'avoir des curiosités
d'apprendre ce qu'on ne voudrait pas savoir."
(Sosie, acte II, scène 3) |
Jupiter prend l'apparence d'Amphitryon, le mari de la reine Alcmène, pour réussir à la séduire, tandis que celui-ci est parti à la guerre. Introduit par Mercure, qui lui a pris les traits de Sosie, valet d'Amphitryon, Jupiter passe la nuit au palais. Alcmène se laisse prendre au subterfuge, mais le vrai Sosie arrive et annonce le retour inattendu du véritable Amphitryon
2002 : Mise en scène d'Anatoli Vassiliev captée par Andy Sommer. Avec : Thierry Hancisse (Sosie) ; Jean-Pierre Michaël (Jupiter) ; Éric Ruf (Amphitryon) ; Éric Génovèse (la Nuit) ; Florence Viala (Alcmène) ; Alexandre Pavloff (Naucrates) ; Céline Samie (Cléanthis) ; Jérôme Pouly (Mercure) ; Jacques Poix-Terrier (Argatiphontidas). 2h27.
" J'enrage de bon cur d'avoir tort lorsque
j'ai raison " (Dandin, acte I, scène 6)
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George Dandin est un riche paysan qui rêve de s'élever de sa condition et épouse Angélique Sotenville, fille de nobles ruinés. Mais les Sotenville continuent de faire sentir à George Dandin la différence de condition qu'il a avec leur fille. Angélique, elle, considère que le mariage ne doit pas la priver des " plaisirs du monde " et elle se laisse courtiser par Clitandre, un vicomte du voisinage. Le mari délaissé va tenter de prouver à ses beaux-parents la conduite peu louable de leur fille
1999 : Mise en scène de Catherine Hiegel captée par Bernard Stora. Avec : Martine Chevallier (Madame de Sotenville) ; Anne Kessler (Angélique) ; Alain Lenglet (Monsieur de Sotenville) ; Bruno Putzulu (George Dandin) ; Claudie Guillot (Claudine) ; Alexandre Pavloff (Clitandre) ; Jérôme Pouly (Lubin) et Olivier Parenty (Colin). 1h40.
Harpagon, malade d'avarice, promet sa fille Élise au vieil Anselme, qui ne réclame pas de dot. Elle cherche à échapper à ce projet d'union avec l'appui amoureux de Valère. Harpagon, lui, veut épouser Mariane, alors que celle-ci est éprise de son fils, Cléante, qui veut voler son père pour pouvoir l'épouser. La Flèche, serviteur de Cléante, parvient à voler la fameuse cassette d'Harpagon, remplie d'or, alors que le père et le fils s'affrontent. La situation semble inextricable quand Anselme vient dénouer l'affaire.
1973 : Mise en scène de Jean-Paul Roussillon captée par René Lucot. Avec : Michel Aumont (Harpagon), Fancis Huster (Cléante), Simon Eine (Valère), Ludmila Mikaël (Elise), Isabelle Adjani (Mariane), Jacques Eyser (Anselme), Jean-Paul Roussillon (La Flèche), Yves Pignot (Brindavoine), Jean-Claude Arnaud (Maître Jacques), René Arrieu (le Commissaire), Marco Behar (Maître Simon), Jean-Noël Sissia (La Merluche), Françoise Seigner (Frosine), Claire Boers (Dame Claude).
1980 : Jean Girault, L'avare. Avec : Louis de Funès (Harpagon), Frank David (Cléante), Hervé Bellon (Valére), Georges Audoubert (Anselme), Guy Grosso (Brindavoine), Michel Modo (La merluche), Henri Génès (Le commissaire). 1h15.
" Il faut manger pour vivre et non vivre
pour manger " (Harpagon, acte III, scène 5).
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2000 : Mise en scène d'Andrei Serban captée par Yves-André Hubert. Avec : Gérard Giroudon (Harpagon) ; Roland Bertin (Anselme) ; Muriel Mayette (Frosine) ; Éric Ruf (Valère); Éric Génovèse (Cléante) ; Bruno Raffaelli (Maître Jacques) ; Florence Viala (Élise) ; Céline Samie (Mariane) ; Malik Faraoun (Maître Simon et le Commissaire) ; Alexandre Pavloff (La Flèche) et Élisabetta Vaccari (Dame Claude) ; Nicolas Bonvoisin (Brindavoine) ; Christian Cousquer (La Merluche) ; Clément Hervieu-Léger (le Greffier).
2009 : Mise en scène de Catherine Hiegel à la Comédie-Française captée par Don Kent le 25 décembre 2009 (diffusion sur F2). Avec : Denis Podalydès (Harpagon) ; Serge Bagdassarian (Anselme) ; Marie-Sophie Ferdane (Marianne) ; Benjamin Jungers (Cléante) ; Stéphane Varupenne (Valère) ; Dominique Constanza (Frosine) ; Christian Blanc (Maître Simon et le Commissaire) ; Jérôme Pouly (Maître Jacques) ; Pierre Louis-Calixte (La Flèche) ; Suliane Brahim (Elise). 2h24.
Denis Podalydès marque le rôle par son intériorité sans faille, sa vigueur surtout. Harpagon n'est plus un vieillard : il court, saute, danse. Sorte d'Arlequin sombre, son énergie semble l'expression de sa folie. Pour Catherine Hiegel, "Harpagon court, rit, danse. Il fête son argent ! L'avare est le personnage heureux d'une farce horrible".
"Ils commencent ici par lui faire pendre
un homme, et puis ils lui font son procès".
(Sbrigani, acte III, scène 2). |
Dans cette comédie burlesque, le père de Julie, Oronte, veut lui faire épouser Pourceaugnac, un avocat lourdaud. Julie, elle, aime Éraste. Grâce à deux intrigants, Nérine et Sbrigani, ils vont mettre en place une machination qui va conduire Monsieur de Pourceaugnac à être menacé de pendaison
2001 : Mise en scène de Philippe Adrien captée par Gilles Daude. Avec : Alain Pralon (Oronte) ; Catherine Ferran (Nérine) ; Thierry Hancisse (premier Médecin, un avocat et un suisse) ; Cécile Brune (Lucette et une paysanne) ; Bruno Raffaelli (Monsieur de Pourceaugnac) ; Denis Podalydès (Éraste et l'Exempt) ; Pierre Vial (deuxième Médecin et un suisse) ; Bruno Putzulu (Sbrigani) ; Françoise Gillard (Julie). 1h15.
" Belle marquise, vos beaux yeux me font mourir
d'amour " (Monsieur Jourdain, acte II, scène 4).
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Malgré les moqueries de sa servante et de sa femme, Monsieur Jourdain décide de tout faire pour devenir un gentilhomme : il apprend la musique, la danse, les armes et la philosophie. Il prévoit même de courtiser la marquise Dorimène, amenée sous son toit par Dorante, son amant, qui entend bien profiter de la situation. Mais sa gentilhommerie ne l'empêche pas d'imposer à sa fille d'épouser Cléonte...
2001 : Mise en scène de Jean-Louis Benoit captée par Yves-André Hubert. Avec : Martine Chevallier (Madame Jourdain) ; Catherine Sauval (Nicole) ; Jean-Pierre Michaël (le Maître de philosophie) ; Michel Robin (Monsieur Jourdain) ; Jean-Baptiste Malartre (le Maître à danser) ; Éric Génovèse (Covielle) ; Olivier Dautrey (le Maître de musique) ; Nicolas Lormeau (le Mufti) ; Clotilde de Bayser (Dorimène) ; Roger Mollien (Dorante) ; Laurent Montel (le Maître d'armes) ; Laurent Natrella (le Maître tailleur) ; Jérôme Pouly (Cléonte) ; Émilie Lafarge (Lucile). 2h23.
" À vous dire la vérité,
il y a peu de choses qui me soient impossibles, quand je m'en veux mêler
" (Scapin, Acte I, scène 2)
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En l'absence de Géronte et d'Argante, Octave, fils de Géronte, a épousé Hyacinthe, et Léandre, fils d'Argante, est tombé amoureux de Zerbinette. Craignant tous deux les réactions de leurs pères, ils implorent Scapin, le valet de Léandre, de les aider. Heureusement, la ruse de Scapin est à la hauteur de l'intrigue familiale et amoureuse.
1998 : Mise en scène et réalisation de Jean-Louis Benoit. Avec : Gérard Giroudon (Géronte) ; Philippe Torreton (Scapin) ; Isabelle Gardien (Hyacinthe) ; Bruno Raffaelli (Sylvestre) ; Christian Blanc (Argante) ; Florence Viala (Zerbinette) ; Nicolas Lormeau (Léandre) ; Denis Podalydès (Octave) ; et Yaël Elhadad (Carle) ; Delphine Salska (Nérine). 1h45.
" Un sot savant est sot plus qu'un sot ignorant
" (Clitandre, acte IV, scène 3)
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Philaminte mène sa maisonnée avec une main de fer. Elle se voue aux " sciences " et à la " philosophie " d'un pédant, Trissotin, à qui elle veut marier sa plus jeune fille, Henriette, alors que celle-ci aime Clitandre. Le père, Chrysale, bien que soumis à l'autorité de sa femme, tentera de monter un subterfuge pour démasquer Trissotin
1997 : Mise en scène de Simon Eine captée par Georges Bensoussan. Avec :Yves Gasc (Trissotin) ; Catherine Samie (Bélise) ; Alain Pralon (Chrysale) ; Claire Vernet (Philaminte) ; Gérard Giroudon (Viadus) ; Véronique Vella (Martine) ; Sylvia Bergé (Armande) ; Bruno Raffaelli (Ariste) ; Alain Lenglet (Clitandre) ; Laurent Montel (le Notaire) ; Françoise Gillard (Henriette) ; Guillaume Gallienne (Julien) ; et Louis-Karim Nebati (L'Epine) ; Alain Lahaye (un valet). 2h13.
"Presque tous les hommes meurent de leurs
remèdes, et non pas de leurs maladies"
(Béralde, acte III, scène 3) |
Argan, un " malade imaginaire ", veut marier sa fille Angélique à un médecin, Thomas Diafoirus. Sa deuxième femme, Béline, voudrait envoyer sa belle-fille au couvent afin de récupérer un bel héritage. Angélique, elle, aime Cléante, et Béralde, le frère d'Argan, tente de raisonner son frère pour qu'il voie plus clair dans le jeu de Béline, et qu'il accède aux vux de sa fille.
2001 : Mise en scène de Claude Stratz captée par Laurent Heynemann. Avec : Alain Pralon (Argan) ; Catherine Hiegel (Toinette) ; Catherine Sauval (Beline) ; Thierry Hancisse (Monsieur Bonnefoy et Monsieur Fleurant) ; Jean Dautremay (Monsieur Diafoirus) ; Éric Ruf (Cléante) ; Christian Blanc (Monsieur Purgon) ; Alain Lenglet (Béralde) ; Alexandre Pavloff (Thomas Diafoirus) ; Julie Sicard (Angélique) et Cynthia Groggia (Louison). 2h02.