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          : Wild Side Video, juillet 2010. Master restauré. V. O. avec sous-titres 
          français. 10 € chacun.
 Après la 
          troisième série Vintage Classics éditée 
          par Wild side en mai 2010, cette quatrième série propose 
          deux films noirs, un film fantastique, un western, une comédie 
          et un film d'animation.   Je 
          suis un criminel de Busby Berkeley 
          Johnnie, un champion de boxe est accusé à tort de meurtre. Le coupable 
          est son manager qui prend la fuite et meurt dans un accident de voiture 
          : tout le monde prend le corps carbonisé pour celui de Johnnie qui, 
          passant pour mort, préfère disparaître. Il se réfugie dans un ranch 
          pour jeunes délinquants. Il en devient l'idole et initie ses admirateurs 
          à la boxe. Jusqu'à ce qu'un policier retrouve sa trace….   Busby 
          Berkeley surtout connu pour avoir inventé une nouvelle façon 
          de filmer les ballets l'est beaucoup moins comme réalisateur 
          de films sérieux à l'arrière-fond social. Or Berkeley 
          a toujours eu envie d'uvrer dans le réalisme. Son contrat 
          de longue durée avec la Warner Bros arrive alors à expiration. 
          Il profite des circonstances pour tourner ce qui figurera parmi ses 
          films préférés à partir d'une pièce 
          créée en 1933
.    
          Le retour de 
            Topper de Roy Del Ruth
 Ann a passé de nombreuses années en Chine. En compagnie de son 
            amie Gail, elle regagne le château paternel dont on murmure qu'il 
            serait hanté. D'ailleurs elle manque d'être écrasée par un lustre 
            dès le premier jour. Mais c'est en fait Gail qui se retrouve assassinée. 
            Son fantôme va alors aller chercher de l'aide auprès d'un autre fantôme 
            afin de retrouver son meurtrier.
   Troisième 
          volet de la trilogie, engagée en 1937 avec Le 
          couple invisible de Norman Z. Mc Leod) avec Cary Grant, Constance 
          Bennett, et déjà Roland Young et Billie Burke puis Fantômes 
          en croisière l'année suivante. Cary Grant disparaît 
          dès le deuxième épisode et Constance Bennett dans 
          celui-ci dont la rélisation est confié à Roy del 
          Ruth. Le mélange entre maison hantée et invisibilité 
          sera repris par Tim Buton dans Beeteljuice.   Je dois tuer 
          de Lewis Allen
 Le Président des Etats-Unis doit s'arrêter à Suddenly, petite ville 
          paisible de Californie. Le sherif Tod Shaw essaie avec persévérance 
          de séduire la veuve Benton, chez qui s'installent précisément des agents 
          du FBI en charge de la protection du Président. Disent-ils ! Quand ils 
          arrivent, ils tuent Slim Adams, l'adjoint du sherif et blessent celui-ci 
          au bras…
   Adapté 
          d'un roman de Richard Sale, le film a fait l'objet de rumeurs, sans 
          fondement, à cause de son sujet même, Lee Harvey Oswald 
          l'aurait vu quelques jours avant l'assassinat de Kennedy. Peu fier de 
          cette prestation après le meurtre du Président à 
          Dallas en 1963, Sinatra aurait dépensé une fortune pour 
          racheter et faire disparaître toutes les copies du film.  Sinatra jouera aussi dans Un Crime dans la tête 
          de John Frankenheimer, qui racontait également un assassinat 
          politique, mais que Frank y uvrait cette fois du bon côté.   La piste de Santa 
          Fé de Michael Curtiz
 A West Point, les futurs officiers, Jeb Stuart et George Armstrong 
          Custer se lient d'amitié. Quelques années plus tard, les deux hommes 
          se retrouvent au Kansas à lutter contre John Brown, abolitionniste militant 
          et surtout fanatique intolérant, qui agit -dit il- au nom de Dieu….
   Les 
          fondements historiques du film sont fantaisistes. Dans la réalité 
          aucun des personnages ne se connaissaient. Seul base sérieuse 
          : les tensions Nord-Sud de 1859. John Brown ancien combattant des guérillas 
          anti-esclavagistes au Kansas fait alors le coup de main contre l'arsenal 
          fédéral d'Harper Ferry en Virginie. Fait prisonnier, il 
          meurt pendu et comme le film ne le montre pas, son image devient celle 
          d'un martyre. Sa postérité est défendue par Lincoln, 
          et Outre-Atlantique, par Victor Hugo en personne : "Washington 
          tuant Spartacus". Curieusement l'intrigue en fait le parfait méchant.  Le public français qui découvre le film le 24 juin 1948 
          est d'abord surpris du point de vue adopté, puis très 
          mécontent d'en constater les sympathies sudistes et pro-esclavagistes.  Ronald Reagan n'aimait pas Errol Flynn, qui incarnera à son 
          tour le Général Custer quelques temps plus tard dans La 
          charge fantastique de Raoul Walsh.   Les 
          voyages de Gulliver de Dave Fleisher
 Gulliver, naufragé d’un navire coulé par la tempête, aborde les plages 
          de Lilliput. Epuisé, Gulliver s'y endort. Au même moment, le roi fête 
          les fiançailles de sa fille, la Princesse Glory, avec le Prince David, 
          fils du Roi Bombo de Blefuscu. La découverte de Gulliver, qui est toujours 
          assoupi, va mobiliser les Lilliputiens…
   Les 
          frères Fleischer, créateurs de Popeye et Betty Boop, adaptent ici l’œuvre 
          de Swift et signent une ode poétique à la tolérance. C'est le succès 
          de Blanche 
          Neige et les sept nains (1937) qui décida la Paramount et 
          les frères Fleischer à aborder, comme Disney, le dessin 
          animé de long-métrage. Gulliver fut réalisé 
          dans le nouveau studio des frères, construit à Miami, 
          faute d'espace suffisant à New York. Le film nécessita 
          18 mois de travail et le concours de 700 personnes dont 500 formées 
          sur place. Les feuillets du scénario, mis bout à bout, 
          représentaient une longueur de plus de 43 kilomètres.  Présenté le 18 décembre 1939 et malgré 
          un début d'exploitation prometteur de 260 000 entrées 
          en deux semaines, le film n'obtint pas le succès commercial escompté. 
          Les critiques, marqués par le style Disney, furent parfois très 
          cassants envers ces outsiders. Le film ne put être présenté 
          en France que le 20 décembre 1944.   Allons donc, 
          papa de Vincente Minnelli
 Stanley et Ellie Banks dont la fille Kay s'était marié dans le 
          précédent film, Le Père de la mariée. Cette même Kay attend désormais 
          un enfant. La nouvelle a pour conséquence de porter un coup de vieux 
          à son père. Mais aussi de ravir sa mère qui en profite pour rameuter 
          les copines. Rivalité entre les familles. Disputes du couple. Kay va 
          t'elle repartir chez ses parents ?
 
            Suite du Père 
            de la mariée, sorti triomphalement le 16 juin 1950 aux 
            USA, avec une recette de 4 millions de dollar. Tous les comédiens 
            sont encore sous contrat avec la MGM, les décors sont toujours 
            disponibles, et rien ne s'oppose, bien au contraire, à une 
            "sequel". Le tournage est bouclé en 22 jours, dans 
            la joie et la bonne humeur, alors que par ailleurs Minnelli n'a pas 
            achevé un précédent film, Un Américain 
            à Paris dont il lui reste à mettre en scène le 
            ballet final. Même si le film ne jouira pas d'une 
            postérité et d'une notoriété équivalentes 
            au premier opus, le film rencontrera un succès aussi grand. 
            Et recueille en prime de bonne critiques : "les admirateurs du 
            Père de la mariée ne seront pas déçus 
            !" conclut le New York Times. Elizabeth Taylor, qui n'a conjugalement 
            et familièrement rien à voir avec son partenaire Don 
            Taylor, a épousé Conrad "Nicky" Hilton le 
            6 mai 1950 et elle divorce (presque) dans la foulée le 29 janvier 
            1951
 Trois mois avant la sortie de Allons donc Papa !.   
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