Une journée dans la vie d'Andrei Arsenevitch

2000

Hommage à Tarkovsky dans le cadre de la série Cinéastes de notre temps. 0h55.

Arrivée de la mère et du fis de Tarkovsky accueillis par sa femme à l'aéroport après cinq ans de séparation. Flash sur des plans de films. Tarkovsky est mourant et c'est pour cela que les autorités russes ont laissé partir la famille qu'ils détenaient en otage. Il pleut ce jour de retrouvailles comme il pleut souvent dans les films de Tarkovsky où sont souvent réunis les quatre éléments. A la différence, des chrétiens, souvent terrifiés par la nature, les orthodoxes communient avec elle. Au départ Marker était venu à la fin du tournage du sacrifice. Il avait filmé le tournage de ce plan d'anthologie de six minutes qui réunit les quatre éléments : l'eau et la terre, intimement mêlés, le feu qui se déclenche et l'air qui enveloppe le tout. Cette fusion des quatre éléments exigeait ce long plan-séquence qu'un montage classique avec des inserts et jeu de champ contrechamp aurait morcelé et massacré. Chez Tarkovsky le travelling est moins affaire de morale que de métaphysique.


Sur ce tournage où quatre langues se parlent, Leila Alexander traduit ce qui s'échange. L'italien qu'Andrei a appris en exil et que Sven Ninkist a appris en tournant à Cinecitta, le russe, le suédois et l'anglais. Le réglage du plan a pris tout un après midi. Le lendemain matin au moment de commencer le tournage Andrei devait se trouver puis prise le lendemain même situation que le fondeur de cloche de Andrei Roublov prononçant le allez. Premier ratage pas droit à une troisième chance. pas de signe de la maladie


Caméra en légère contre plongé chez les Américains pour saisir le ciel alors que lui juste au-dessus des personnages s'installe au ciel pour contempler la terre. Parfois même la caméra est en plongée verticale. Le regard du Christ Pancréator qui nous fixe et nous juge. Andrei Roublov, Solaris et le sacrifice. Si l'océan est Dieu alors qui regarde l'océan.

Dialogue avec la peinture. Placer le cinéma au même rang que les autres art. Toujours la peinture apparaît dans ses films, souvent sous la forme d'un livre dont on tourne les pages.

L'autre rive atteindre au prix d'une transgression, zone de guerre respectable, mais à l'intérieur des barbelés dans Stalker. Lévitation justifiée par l'apesanteur dans Solaris puis par rien dans Le miroir et le sacrifice pas d'alibi alléger de ses raisons. La zone n'existe pas le Stalker l'a inventé pour que les hommes soient moins malheureux

Harassement continuel supprimer le concept de Dieu, supprimer les scènes ou Chris se promène sans pantalon contraint à l'exil alors que profondément russe.

Pas des rebelles mais des étrangers à ce monde, des aliens, des idiots comme chez Dostoievky, Boris Goudounov ou cette pianiste qui déclara à Staline qu'elle donnerait l'argent qu'il venait de lui remettre pour son interprétation d'un concerto de Mozart à son église et qu'elle prierait pour le mal qu'il faisait à son peuple.
Tournage commencé dans la gaieté et sous le soleil sept mois plus tôt à Gotland

Dans une séance de spiritisme Boris Pasternak lui avait prédit qu'il ferait sept films. C'est tout avait répondu Tarkovsky. Oui mais des bons avait répondu l'écrivain.