Témoin à charge

1957

Genre : Film noir

(Witness for the prosecution). Avec : Tyrone Power (Leonard Vole), Marlene Dietrich (Christine), Charles Laughton (Sir Wilfrid), Elsa Lanchester (Miss Plimsoll), John Williams (Brogan-Moore), Henry Daniell (Mayhew). 1h56.

Le célèbre avocat sir Wilfrid Robarts accepte d'assurer la défense de Leonard Vole accusé d'avoir assassiné sa maîtresse, la richissime Mrs French pour hériter de sa fortune, Vole prétend que sa femme Christine peut l'innocenter en témoignant qu'il était avec elle au moment du crime.

Mais au cours du procès, Christine accuse son mari du meurtre de Mrs French ! Le jury se retire pour délibérer... La nuit suivante, une femme de mauvaise vie contacte sir Wilfrid et lui vend des lettres d'amour appartenant à Christine et démontrant que cette dernière a délibérément menti au procès pour se débarrasser de son mari et épouser son amant. Vole est reconnu innocent.

Mais un ultime coup de théâtre a lieu : Christine, qui aime profondément son mari, avait monté toute cette machination pour l'innocenter. Car Leonard Vole a bien tué Mrs French et elle le sait !... Cependant, lorsqu'elle apprendra que Leonard, riche, s'apprêtait à fuir avec une autre femme en l'abandonnant, elle le tuera dans un accès de colère. Passionné par la personnalité exceptionnelle de la jeune femme, sir Wilfrid assurera à son tour sa défense...

Classique film de procès qui se regarde sans déplaisir tant la mécanique bien huilée de l'intrigue d'Agatha Chistie emporte l'adhésion avec ses rebondissements quant au rôle de Marlène Dietrich : femme mystérieuse, puis traître, puis machiavélique, puis amoureuse transie.

Le film ne tient hélas pas par grand chose d'autre et se révèle bien sage dans sa mise en scène. Seuls amusent les multiples accessoires qui gravitent autour de Charles Laughton : ascenseur d'escalier, oreillers, caleçon de bain, cigares, cacao, whisky, perruque, papier à lettre bleu.

Le flash-back en Allemagne est aussi une question d'accessoire : café et sucre s'échangent contre des baisers.

Un film finalement bien conventionnel pour un Billy Wilder d'habitude bien plus déjanté.