(1944-2021)
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Jean-François Stevenin est le père de Robinson Stévenin, Salomé Stévenin et Sagamore Stévenin qui sont, eux-aussi, acteurs.
Etudiant en HEC, passionné de cinéma, Jean-François Stevenin rédige une thèse sur l'économie du cinéma et part en stage à Cuba sur un tournage. Puis, il démarre sur le tas, effectue tous les métiers, de technicien à assistant réalisateur, devient second assistant pour le film d'Alain Cavalier La Chamade en 1968.
François Truffaut l'engage pour Domicile conjugal en 1970, après lui avoir confié un petit rôle dans L'Enfant sauvage en 1969. Il exerce la fonction d'assistant pendant dix ans auprès de Jacques Rivette ou Peter Fleischmann, parallèlement, il devient acteur, on l'aperçoit dans La Nuit americaine en 1973 où il interprète sa fonction d'assistant-réalisateur, et dans Out 1 de Jacques Rivette en 1972 où Juliet Berto avait dit "C'est drôle, l'assistant ressemble à Brando, pourquoi il ne jouerait pas Marlon ?". Mais jusqu'à 1975, et le film de Truffaut L' Argent de poche, il apparaît très peu à l'écran.
Sa petite taille et sa calvitie lui valent des rôles marquants, comme celui de tueur paranoïaque dans Barocco d'André Techiné en 1976. Il tourne avec une belle constance pour Truffaut (3 films), Jacques Rivette (3) et à deux reprises pour Bertrand van Effenterre, Jean-Pierre Mocky , Bertrand Blier, Robert Enrico , Pascal Thomas, Eric Rochant, Laetitia Masson.
Il tourne également aux Etats-Unis pour John Irvin dans Les Chiens de guerre en 1980 et pour John Huston dans A nous la victoire en 1981.
Acteur inclassable, il passe de la comédie, Les Bidochons de Serge Korber en 1995, au cinéma intimiste, Les Aveux de l'innocent de Jean-Pierre Améris en 1996 en passant par le polar avec Parole de flic de José Pinheiro en 1985 ou Le Grand pardon II d'Alexandre Arcady en 1992.
Son cinéma est au contraire très homogène, la fuite, la fugue, les virées, les petites gens, la déconstruction burlesque, l'incident, l'imprevu et le souffle poétique sont les ingrédiens de chacun de ses trois films.
Filmographie :
1978 | Le Passe-montagne |
Avec : Jean-François Stévenin (Serge), Jacques Villeret (Georges). 1h48. Georges tombe en panne dans le Jura et va faire réparer sa voiture chez Serge, un garagiste qui travaille dans un hameau isolé. Les deux hommes se lient bientôt d'amitié. |
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1986 | Double messieurs |
Avec : Jean-François Stévenin (François), Yves Afonso (Léo), Carole Bouquet (Hélène). 1h30 Francois, un cadre sans histoire, mène une existence paisible, entouré de sa femme et de ses enfants. Un jour, il découvre sur la couverture d'un roman policier le portrait de son vieux complice Léo, qu'il n'a pas vu depuis 25 ans et qu'il connut jadis en colonie de vacances. |
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2002 | Mischka |
Avec Jean-Paul Rousillon (Mishka), Jean-François Stévenin (Gégène), Rona Hartner (Joli Coeur), Salomé Stévenin (Jane). 1h56. Un gros homme sur la route des vacances part avec son fils, sa belle-fille et leurs deux jumelles. Gros, mal rasé, une robe de chambre passée sur un short, il est confiné dans le coffre de la voiture duquel on le descend pour qu'il fasse ses besoins. Il gêne. Robert, le fils l'abandonne plus ou moins volontairement sur une station d'autoroute. |
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