Trois vies et une seule mort

1996

Avec : Marcello Mastroianni (Mateo Strano / Georges Vickers / le Maître d'hôtel / Luc Allamand), Anna Galiena (Tania), Marisa Paredes (Maria), Melvil Poupaud (Martin), Chiara Mastroianni (Cécile), Arielle Dombasle (Hélène), Féodor Atkine (André). 2h03.

Mateo Strano a vecu 10 ans en face de son ancienne maison, il est devenu le professeur Vickers. Devenu clochard, le majordome puis l'homme d'affaire Luc Allamand. Il est aussi un enfant.

Un conteur nous dit comment, à Paris, Mateo quitta sa femme Maria et sa fillette sur un coup de tête, vécut vingt ans dans la maison d'en face, où il cohabita avec des fées, raconta cela à André, nouvel époux de Maria, l'assomma de son discours avant de le tuer et de retourner auprès de Maria... Le narrateur présente ensuite Vickers, professeur d'anthropologie négative : il abandonne tout pour devenir clochard, s'en trouve bien, se lie avec Tania, prostituée sado-masochiste, mais ne sait pas la protéger de son inquiétant souteneur. Il reprend sa vie précédente, découvre que Tania aussi est double : elle est par ailleurs PDG d'une florissante entreprise ! Après bien des péripéties, elle deviendra un temps son épouse. Autre histoire : comment un jeune couple niais et désargenté – Cécile et Martin – trouve sur son chemin un mystérieux bienfaiteur qui leur lègue un château et son majordome. C'est le bonheur, jusqu'au jour où il apparaît que le donateur est ce majordome, qui va se mettre à les tourmenter. Ils fuient. Le majordome, qui ressemble à Mateo et à Vickers, les retrouve, leur vole leur bébé et va le porter à Maria. Apparaît alors un industriel, Luc Allamand (dont le visage est familier même au spectateur le moins attentif...), marié à la volage Hélène, qui apprend que la famille qu'il s'est inventé pour favoriser ses trafics, arrive à l'aéroport ! Il fuit... vers ses autres personnalités, donne rendez-vous aux femmes de sa vie dans un café, les tue toutes, même Cécile, qui est pourtant sa fille. Plus tard, on apprendra sa mort (ou plutôt ses morts...), et celle de Carlito, l'enfant qui l'a inspiré, celui qu'il a été et n'a cessé d'être.

Retour