Dans son bel appartement de Bucarest, Cornelia se plaint auprès de sa sur Olga de ce que son fils, Barbu, la repousse alors quelle fait tout pour lui. Elle est même obligée d'accepter Carmen, la jeune femme avec qui il habite et qu'elle trouve fourbe. Cornelia ne demande qu'à ce que son fils vienne fêter ses 60 ans.
Cornelia est pourtant une mère très intrusive. Ainsi, lorsqu'elle souhaite discuter avec sa femme de ménage, celle qu'elle a aussi imposé à son fils, c'est pour connaitre des détails intimes de la vie de celui-ci. Elle apprend ainsi que le couple à l'intention de transformer le bureau de Barbu en chambre pour l'enfant en bas-âge de Carmen. Cornelia offre des chaussures de luxe qu'elle à peine portées à sa femme de ménage qui sait n'en avoir pas besoin et repousse comme elle le peut les questions gênantes de sa patronne.
Lors de la très officielle fête de ses soixante ans, Cornelia, entourée de ses amis riches et puissants, doit justifier comme elle le peut l'absence de son fils.
Au conservatoire de Bucarest, Cornelia assiste à la générale d'un opéra lorsqu'Olga pénètre dans la salle et l'oblige à quitter son siège. Olga informa sa sur que Barbu vient d'avoir un accident : il est indemne mais à tué un enfant qui traversait la route. Les deux femmes se rendent immédiatement sur les lieux du drame et mettent en branle leur réseau de relation : préfet et médecins des hôpitaux.
Non loin du lieu de l'accident, elles arrivent au commissariat où leur attitude et vêtements de grandes bourgeoises endimanchées tranchent avec la colère et la révolte des proches de la victime. Cornelia, qui ne lâche pas son téléphone et manifeste ainsi sa position vis à vis des policiers, parvient près de son fils. Celui-ci termine sa déposition. Cornelia la lui fait modifier arguant qu'il n'a pas l'avocat que les policiers auraient dû lui conseiller. Barbu modifie ainsi la vitesse à laquelle il roulait en dépassant la voiture d'un témoin affirmant avoir été doublé à 110 kms/ heure. Barbu accepte l'ordre de sa mère et indique, contre toute évidence, qu'il n'avait pas dépassé la vitesse autorisée de 110 kms/h. A l'hôpital, le médecin fait passer un alcootest négatif à Barbu et accepte qu'on lui fasse une prise de sang avec une nouvelle aiguille dont il a pu vérifier qu'elle était bien stérilisée.
De retour chez Cornelia, Barbu est soigné par celle-ci et sa sur qui découvrent qu'il a été battu par les témoins de l'accident avant que la police n'arrive. Le lendemain père et mère mettent au point un plan d'action : paiement des funérailles, surveillance de l'expertise et subordination du témoin. Cornelia dérobe ainsi le portable son fils dans la voiture expertisée et obtient les coordonnées du témoin. L'un des policiers met bat les armes en lui demandant son aide pour une affaire personnelle tout en lui donnant copie du rapport de l'expert. Cornelia en profite pour aller chercher des affaires dans l'appartement de son fils qu'elle fouille de fond en comble, de l'armoire à pharmacie aux rayons de la bibliothèque. Elle est surprise par l'arrivée inopinée de Carmen qu'elle laisse à la porte de chez elle ayant tiré le verrou. En entendant la sonnerie très reconnaissable du portable de Cornelia, Carmen comprend que sa belle-mère est venue fouiller chez elle et qu'elle ne lui ouvrira pas. Cornelia, penaude, attend qu'elle soit partie et rappelle son correspondant, Dinu Laurentiu, le conducteur de la voiture que son fils à dépassé. Elle lui fixe en rendez-vous pour le lendemain.
Le soir, Cornelia retrouve chez elle, son mari, Barbu et Carmen qui ne fait pas allusion à l'incident de l'après midi où elle n'a pu entrer chez elle. Cornelia exige que comme Laurentiu l'a demandé, il l'accompagne pour négocier avec lui le montant de la somme nécessaire à un faux témoignage et qu'il assiste le samedi aux funérailles de l'enfant. Barbu se révolte contre cette stratégie qui nécessite une force qui lui est étrangère. Il s'emporte contre sa mère, lui réclame les clés qu'elle possède de son appartement et lui jette au visage le spray médicamenteux qu'elle lui a ramené : il n'est pas celui qu'il avait demandé, sa mère ayant choisit un produit qu'elle estimait moins nocif. En colère, il quitte la maison avec Carmen.
Le lendemain, Cornelia va chez son fils pour qu'il vienne avec elle négocier avec Dinu Laurentiu. Barbu refuse de la laisser rentrer et c'est seule que Cornelia se rend au rendez-vous. Dinu Laurentiu repousse avec morgue sa tentative de corruption. Il en estime le montant à 80 000 euros, somme dont il n'a manifestement pas besoin mais qu'il se fera un plaisir de recevoir si elle agit avec moins de brutalité dans sa négociation. Soulagée, Cornelia repasse chez son fils mais ne trouve que Carmen à qui elle propose un pacte pour qu'elles sauvent Barbu en le convainquant d'assister aux funérailles ce qui, d'après elle, conduira les parents de la victime à retirer leur plainte. Carmen l'informa alors qu'elle va quitter Barbu, lassée de son refus jamais exprimé de ne pas avoir d'enfant avec elle. Elle regrette pourtant cette séparation car sa fille s'étant attachée à Barbu. Elle accepte aussi de venir accompagner Cornelia et Barbu le lendemain chez les parents de la victime
Le vendredi, Barbu accepte d'accompagner sa mère chez les parents de la victime. Il demande au préalable à sa mère de le laisser dorénavant prendre en charge leur rapports mutuels, de le laisse revenir vers elle sans qu'elle le lui impose. Sans quoi, ils ne se reverront plus. Cornelia conduit sa grosse BMW jusque chez les parents de la victime. Lorsque Barbu refuse de sortir c'est accompagné de la seule Carmen qu'elle vient plaider sa cause. Les parents sont harcelés par Cornelia qui, sous prétexte de leur faire des excuses, déverse sa logorrhée sentimentale abjecte sur l'amour qu'elle porte à son enfant. Elle échoue ainsi à les apaiser pour qu'ils retirent leur plainte. En pleurant, elle rejoint la voiture. Barbu demande alors à descendre. Cornelia le voit dans son rétroviseur échanger quelques mots avec le père de la victime. Les deux hommes esquissent le geste d'une poignée de main. C'est en pleurant que Barbu s'assoit à l'arrière de la voiture.
Le film s'appelle en français Mère et fils mais son titre original, Posture d'enfance, est sans doute tout aussi approprié. Il souligne le lien entre la narration, qui voit un fils désemparé tenter d'échapper à l'emprise de sa mère, et le sous-texte politique qui fait de ce fils le représentant de la Roumanie actuelle tentant d'échapper aux pratiques anciennes de la corruption généralisée régnant encore après la fin de la dictature de Ceausescu. Si la sincérité et l'efficacité d'une telle métaphore est plutôt réussie grâce à la remarquable prestance des acteurs qui réussissent à incarner de vrais personnages, il n'en demeure pas moins que la caméra portée est sans doute un peu juste comme seule idée esthétique.
Une suite de scènes odieuses jouées par des personnages antipathiques
Netzer ne fait pas dans la facilité en nous attachant à des personnages tous plus odieux et veules les uns que les autres. Cornelia intimidant les policiers, fouillant l'appartement de son fils est confrontée à un mari et à un fils qu'elle domine. Rien ne semble pouvoir entraver la macanique manipulatrice qu'lle a sans cesse l'habitude de mettre en branle pas même le témoin plein de morgue.
Le spectateur ne peut être en empathie qu'avec Carmen puis, à la toute fin du film, avec les parents de la victime. Ceux-ci sont harcelés par Cornelia qui, sous prétexte de leur faire des excuses, déverse sa logorrhée sentimentale abjecte sur l'amour qu'elle porte à son enfant. Femme détestable qui fait pourtant tout pour être aimée, sauf aimer.
(Child's Pose). Avec : Luminita Gheorghiu (Kornelia Keneres), Bogdan Dumitrache (Barbu), Natasa Raab (Olga Cerchez), Ilinca Goia (Carmen), Florin Zamfirescu (Domnul Fagarasanu), Vlad Ivanov (Dinu Laurentiu). 1h52.