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Stanley Kramer |
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(1913-2001) |
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19 films | ||
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Stanley Kramer naît à Manhattan, dans l’État de New York, dans un quartier connu sous le nom de Hell's Kitchen, en raison de sa réputation de zone difficile, ravagée par les gangs. Ses parents sont juifs et se sont séparés très tôt. Sa mère, qui l'élève seule, travaille alors dans un bureau de Paramount Pictures à New York, période pendant laquelle ses grands-parents s'occupent de lui à la maison. Son oncle, Earl Kramer, est employé dans la distribution chez Universal Pictures.
Kramer étudie au collège DeWitt Clinton dans le Bronx, où il obtient son diplôme à quinze ans. Il s'inscrit ensuite à l'Université de New York, où il devient membre de la fraternité Pi Lambda Phi et rédige une chronique hebdomadaire pour le journal Medley. Il décroche son diplôme en administration des affaires en 1933, à l'âge de dix-neuf ans. Selon le biographe Donald Spoto, après avoir développé un « goût pour l'écriture » avec le journal, il se voit proposer un stage rémunéré dans le département d'écriture de la 20th Century Fox et déménage à Hollywood plutôt que de s'inscrire à la faculté de droit.
Pendant la Grande Dépression, il occupe dans des studios d'Hollywood divers emplois qui lui permettent de gravir les échelons du milieu du cinéma : il est déménageur de décors, puis monteur chez MGM ; scénariste et documentaliste pour Columbia Pictures et Republic Pictures et producteur associé avec Loew-Lewin productions. Ces acquis lui permettront ultérieurement de financer et tourner ses films rapidement, en réalisant uniquement les prises nécessaires pour faciliter le montage du film.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est enrôlé et réalise des films sur l'entrainement du United States Army Signal Corps (Corps des signaleurs de l'armée des États-Unis) avec d'autres cinéastes hollywoodiens, dont Frank Capra et Anatole Litvak.
Après la guerre, il n'y a plus de postes vacants à Hollywood. Kramer fonde la société de production indépendante Screen Plays Inc. avec le scénariste Herbie Baker, le publiciste George Glass et le producteur Carl Foreman qui a été son compagnon d'armes dans l'unité du film pendant la guerre. La nouvelle compagnie indépendante donne à Kramer la liberté de produire des films échappant au contrôle moral et idéologique exercé par les grands studios. En 1950, Screen Plays Inc. devient la Stanley Kramer Company et produit deux films marquants : C'étaient des hommes (The Men) de Fred Zinnemann, où le jeune Marlon Brando tient son premier rôle au cinéma, et Cyrano de Bergerac, adaptation de la pièce d'Edmond Rostand par Michael Gordon, qui vaut à José Ferrer l'Oscar du meilleur acteur.
Ces succès critiques et publiques attirent l'attention de Harry Cohn, président de Columbia Pictures, qui propose à Kramer, en 1951, de devenir une unité de production indépendante au sein de grand studio. Kramer conserve toute la liberté de choisir les films qu'il veut produire, peu importe la teneur de leur sujet, et avec un budget pour chacun qui avoisine un million de dollars. Kramer accepte un contrat de 20 films à produire en 5 ans. Malgré de bons films, les pertes s'accumulent. En 1953, Cohn et Kramer décident d'un commun accord de mettre fin au contrat de 5 ans. Ironiquement, le dernier film tourné en vertu du contrat sera Ouragan sur le Caine d'Edward Dmytryk, sorti en 1954, dont le très gros succès effacera toutes les pertes rencontrés jusqu'alors par les productions de Kramer.
Dès 1955, et tout en maintenant son activité de producteur, Kramer passe à la réalisation. Entre 1955 et 1979, ils réalisent 16 films, dont plusieurs abordent de front des sujets fort controversés, dont le racisme dans La chaîne (1958) et Devine qui vient dîner...(1967), la guerre nucléaire dans Le Dernier Rivage, la cupidité dans Un monde fou, fou, fou, fou (1963), créationnisme ou évolution dans Procès de singe et les causes et les effets du fascisme dans Jugement à Nurember (1961).
La plupart des films réalisés par Kramer dans les années 1950 et 1960 retiennent l'attention et la faveur du public. Ils remportent aussi les suffrages de la critique, plusieurs prix internationaux, en plus d'être présents à la cérémonie annuelle des Oscars. Les films des années 1970, nettement moins provocateurs ou ambitieux, rencontrent des échecs critiques et publiques répétés.
Dans les années 1980, Kramer se retire à Bellevue, dans l'État de Washington. Il écrit une chronique sur les films pour le Seattle Times de 1980 à 1996. Pendant ce temps, il anime sa propre émission de film hebdomadaire sur la chaîne de télévision, alors indépendante, KCPQ. En 1997, Kramer publie son autobiographie, A Mad, Mad, Mad, Mad World: A Life in Hollywood (non traduit). Il meurt le 19 février 2001 à Los Angeles, à l'âge de 87 ans, après avoir contracté une pneumonie.
Filmographie :
1955 | Pour que vivent les hommes |
1957 | Orgueil et passion |
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1958 | La chaîne ![]() |
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1959 | Le dernier rivage |
1960 | Procès de singe |
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1961 | Jugement à Nuremberg ![]() |
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(Judgment at Nuremberg). Avec : Spencer Tracy (Dan Haywood, président du tribunal), Burt Lancaster (Dr. Ernst Janning), Richard Widmark (Col. Tad Lawson), Marlene Dietrich (Mrs. Bertholt). 2h59.
En 1948, un tribunal américain en Allemagne occupée juge quatre nazis jugés pour crimes de guerre. |
1963 | Un monde fou, fou, fou, fou |
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1965 | La nef des fous |
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1967 | Devine qui vient dîner... |
(Guess Who's Coming to Dinner). Avec : Spencer Tracy (Matt Drayton), Sidney Poitier (John Prentice), Katharine Hepburn (Christina Drayton), Katharine Houghton (Joey Drayton), Cecil Kellaway (Monseigneur Ryan), Beah Richards (Mrs. Prentice), Roy Glenn (Mr. Prentice), Isabel Sanford (Tillie), Virginia Christine (Hilary St. George). 1h48. | |
1969 | Le secret de Santa Vittoria |
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1970 | R.P.M. |
1971 | Beasts & Children |
1973 | L'or noir de l'Oklahoma |
1974 | Judgment: The Trial of Julius and Ethel Rosenberg |
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1974 | Judgment: The Court Martial of the Tiger of Malaya - General Yamashita |
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1975 | Judgment: The Court Martial of Lieutenant William Calley |
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1987 | Guess Who's Coming to Dinner |
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1977 | La théorie des dominos |
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1979 | The Runner Stumbles |
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