(1873-1925)
600 films
   
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Né à Lunel (Hérault) le 19 février 1873, fils de Barthélémy Feuillade, négociant en vins, le jeune Louis manifeste rapidement son goût pour la littérature. Bachelier ès lettres classiques après des études au Petit Séminaire de Carcassonne, il écrit de nombreuses pièces, drames ou vaudevilles, et publie des poèmes dans la presse locale où il est aussi correspondant pour l'hebdomadaire Le Torero. Il écrit un feuilleton : Mémoires d'un toréador français publié en 1995 par l'Union des bibliophiles taurins de France.

En 1898, au décès de ses parents, il laisse l'affaire familiale aux mains de ses frères et il part à Paris où il débute comme journaliste au quotidien La Croix. Amateur de tauromachie, il fonde avec Étienne Arnaud, le Tori-Club Parisien où il fait la connaissance de André Heuzé, auteur dramatique, scénariste et amateur de tauromachie lui aussi. C'est par ce dernier que Feuillade entre en contact avec le cinéma. En septembre 1903, il fonde un hebdomadaire satirique, La Tomate, dont l'existence ne dépasse pas trois mois. Il collabore ensuite au Soleil (1904), quotidien de tendance monarchiste, puis à la Revue Mondiale comme secrétaire de rédaction. Il parvient à faire jouer quelques pièces de théâtre, comme Le Clos, en vers, présenté à Béziers en 1905 et dont il est coauteur. La même année, il présente quelques scénarios chez Gaumont, société originellement tournée vers la photographie, mais qui développe des ambitions cinématographiques.

Il fait la connaissance d’Alice Guy, la première femme réalisatrice de l'histoire du cinéma, dont il devient le scénariste attitré. Dès 1906, il coréalise, avec sa protectrice, quelques petits films aujourd’hui perdus. En 1907, Alice Guy doit suivre son époux Herbert Blaché nommé responsable de la succursale de Gaumont à Berlin, et suggère à Léon Gaumont de nommer Feuillade au poste de directeur artistique. À partir du 1er avril 1907, le voici donc responsable des choix artistiques d'une compagnie cinématographique française dont l'ambition est de concurrencer la maison Pathé.

Travailleur acharné, il va réaliser en vingt ans environ huit cents courts et moyens métrages dont malheureusement plus des deux tiers ont aujourd’hui disparu. Il filme avec la rigueur documentaire des frères Lumière et la fantaisie de Georges Méliès dont il devient le grand rival. Il aborde tous les genres : le burlesque, les mélodrames, le fantastique humoristique, l’anticipation, les films historiques et même des « péplums » qui traitent de la mythologie, de l’histoire sainte ou de l’époque romaine.

 

Les premiers courts-métrages.

En 1906, il souffle à Alice Guy des idées de courts métrages tauromachiques : Courses de taureaux à Nîmes, Passes du toreador Machaquito, tournés dans l'amphithéâtre nîmois. Il devient ensuite entièrement responsable de ses films (dont il écrira toujours les scénarios, à quelques rares exceptions près).  Son premier film personnel est comique : C'est papa qui prend la purge (1907). Il coréalise avec Alice Guy, Une héroïne de quatre ans (1907) où une fillette sauve plusieurs personnes dans un parc pendant que sa gouvernante fait la sieste et Le Frotteur (1907) où un agent d’entretien détruit une pièce entière puis plusieurs appartements. Le même principe de destruction burlesque guide Le Récit d’un colonel (1907) . Dans Une dame vraiment bien (1908, coréalisé par Roméo Bosetti) une jolie femme se promène dans la rue et sur son passage, invariablement, les hommes se retournent et trébuchent ou provoquent des incidents, qu’ils soient commerçant, époux au bras de madame ou militaire en manœuvre.

Du côté du merveilleux, il réalise Le printemps (1909) féérie allégorique, le conte médiéval La fée des grèves (1909), histoire de l’union d’un jeune seigneur et d’une princesse des mers pêchée dans un filet et se terminant, comme un Méliès, sur la représentation théâtralisée du royaume sous-marin.

 

Les premières séries

Le modèle de la série qui a pour but de fidéliser un public captif, de le conduire à intervalles réguliers au cinéma, où il retrouve des personnages et des intrigues qu'il connaît est initié dès 1908 avec la série des Nick Carter, serial d'une quinzaine d'épisodes de Victorin Jasset.

En 1910, Louis Feuillade reprend l'idée du feuilleton au cinéma avec sa série sur Bébé, joué par le jeune René Dary tout juste âgé de cinq ans et qui va tourner en trois ans près de 70 films !  Bébé veut imiter Saint Martin (1910) et Bébé tire à la cible (1911), parient sur un comique familial et facile basé sur des bêtises de garçonnet. Le petit coupe son manteau en deux pour en offrir la moitié au pauvre transi de froid ou tire à la carabine dans le salon et la cuisine (jusque dans les fesses de la bonne, ce qui fait bien rire toute la famille bourgeoise).

Suivra, à partir de 1913, une autre série avec un enfant, Bout de Zan, interprété par René Poyen. Tout aussi commerciale mais un peu plus recherchée, l'enfant est alors plutôt chargé de révéler le ridicule des adultes. Dans Bout de Zan et l’embusqué (1915), la cible est l’oncle fanfaron qui prétend manier le fusil de chasse à la perfection. Démasqué par Bout de Zan, il s’entendra dire que s’il était un si bon tireur, il aurait mieux fait de s’engager pour aller tuer des boches. Bout de Zan vole un éléphant (1913) est une petite bande comique et gentiment surréaliste car allant au bout de sa folle idée : la domestication d’un éléphant, jusque dans la cuisine.

Entretemps, dès 1910, pour contrebalancer Le Film d'art (l'Assassinat du Duc de Guise), Louis Feuillade promeut la série Gaumont "Le Film Esthétique", pour laquelle il mettra en scène des œuvres religieuses, Pater, Les Sept Péchés Capitaux, La Nativité, La Vierge d'Argos et des histoires inspirées de la civilisation gréco-romaine. Héliogabale (1911) est une suite de tableaux peu articulés entre eux, une histoire d’orgie romaine trop sage ne se signalant que par l’irruption de véritables fauves dans le cadre, certes assez peu concernés par la panique des comédiens.

Cette tentative n'eut pas le succès escompté et fut interrompue dès l'année suivante. Feuillade entreprend alors La Vie telle qu'elle est, nouvelle série de films supposés montrer des « scènes de la vie réelles », concurrençant la série de ce nom de la Vitagraph. Dans le trust (1911), un riche entrepreneur cherche à s’emparer d’une formule industrielle avec l’aide d’un détective. On y trouve déjà des hommes masqués, de l’encre sympathique et René Navarre en détective perspicace… Autant d’ingrédients que l’on retrouvera dans Fantômas. La Tare (1911) est un mélodrame qui étire sur quarante minutes la trajectoire d’une serveuse de brasserie devenant employée puis directrice d’un établissement d’aide aux malheureux avant de se faire rattrapée par son passé peu respectable. En fait, la recherche du réalisme et du sérieux semble se retourner ici contre Feuillade, qui ne peut rien faire contre le ralentissement du rythme, le caractère édifiant de son scénario, le temps s’écoulant et laissant s’exprimer théâtralement ses comédiens, hormis la fidèle Renée Carl, plus économe de ses effets. Le Nain (1912) est un mélodrame : au théâtre, une pièce obtient un grand succès lors de la première mais son auteur se sent obligé de garder l’anonymat à cause de son nanisme. Il entame cependant un dialogue téléphonique avec la jeune comédienne ayant si bien dit son texte. Il garde son secret mais la confrontation est inévitable… La Hantise (1912) repose en grande partie sur ses épaules de Renée Carl. Le rythme en est plus alerte, les éclairages font varier les ambiances et plusieurs plans en extérieur illustrent les déplacements de façon satisfaisante. Bien sûr, la différence tient encore beaucoup au scénario, ici assez retors pour retenir l’attention. Une mère de famille se fait lire les lignes de la main et apprend qu’elle est sur le point de perdre un être cher. Mais s’agit-il de son petit garçon ou de son mari ? Celui-ci vient d’ailleurs d’embarquer sur un paquebot insubmersible appelé… Titanic. Avec suffisamment de réussite, bateau-maquette à l’appui, la dernière partie du film joue de ce suspense autour de l’identité de la victime de cette funeste prémonition. Enfin, prenant et naturel, Le Cœur et l’Argent (1912) donne à voir plusieurs beaux plans de bords de rivière ensoleillés et la sensible Suzanne Grandais en plein désarroi. Enfin, une autre série, La Vie drôle, basée sur les thèmes du vaudeville, est filmée en 1913 et 1914.

Fantômas

Mais au moment où l'industrie cinématographique naissante craint la déroute de ce divertissement naissant qu'est le cinéma face aux circonstances politiques, c'est le genre policier, la pure fiction romantique et ludique, qui obtiendra la faveur des foules en ces années agitées. Le polar populaire, qui sert admirablement les projets de films à épisodes, connaîtra alors un essor foudroyant, initié par la série des Fantomas.

En 1913 Louis Feuillade adapte sur grand écran le roman de Marcel Allain et Pierre Souvestre Fantômas avec René Navarre métamorphosé en empereur du crime tandis que Georges Melchior est le journaliste Fandor et Edmond Bréon, l’inspecteur Juve. Les spectateurs frémissent et en redemandent toujours plus. Le succès est phénoménal. Cinq épisodes seront réalisés : Fantômas, Juve Contre Fantômas, Le Mort qui tue, Fantômas contre Fantômas et Le Faux Magistrat.


En 1914, il se rend en Espagne pour réaliser deux fictions illustrant le thème taurin : Les Fiancés de Séville où un torero jaloux du peintre qui fait le portrait de sa fiancée lui donne un coup de poignard avant de se suicider dans l'arène. La déclaration de la guerre ne lui permet pas d'achever son deuxième film espagnol, mais une des séquences tournées à ce moment-là sera intégrée au sixième épisodes des Vampires qui porte le titre Les Yeux qui fascinent (1916).

La guerre surprend ainsi Feuillade en plein tournage. Les techniciens et artistes en âge de l'être, comme René Navarre, sont appelés sous les drapeaux. Les autorisations de projections cinématographiques se font rares. Pourtant, au début de l'année 1915, sur les instances de son patron, Feuillade reprend ses caméras et réalise quelques drames patriotiques (Deux Françaises, Union Sacrée…) avant de se voir appelé à son tour. Réformé en juillet 1915 pour troubles cardiaques, il reprend aussitôt ses fonctions au sein de la maison Gaumont.

Les Vampires

Pathé annonce la présentation française du film à épisodes Les Mystères de New York (The Exploits of Elaine) présenté sous forme de ciné-roman : le public lisait le feuilleton dans la presse avant d'aller voir le film en salles. La réponse de Gaumont sera Les Vampires. Il fallait une actrice capable de rivaliser avec Pearl White : Musidora, qui travaille avec Feuillade depuis l'année précédente (Severo Torelli) sera Irma Vep, l’égérie de la mystérieuses bande des "Vampires", séduisante et troublante incarnation des forces du mal. L'acteur principal, Edouard Mathé, a remplacé Navarre au sein de l'équipe. Dans le rôle du reporter Philippe Guérande, il lutte, non sans mal, contre ces forces obscures, avec l’aide d’un "vampire" repenti, Mazamette, incarné par le comique Marcel Lévesque. La série comprendra 12 films présentés sur autant de semaines consécutives.

Le préfet de police de Paris - le vrai -, agacé de voir sa police ridiculisée, fait interdire un temps les projections publiques du film. Porté aux nues par les surréalistes, Les Vampires restera comme l'apogée de la carrière de Feuillade.

Judex, Tih Minh et Barrabas

Plus conforme à la morale bourgeoise, Judex (1916), ciné-roman en 12 épisodes valorise davantage le héros positif. Interprétés par René Cresté et Musidora, les protagonistes, Judex et Diana Monti, se disputent, pour des causes opposées, la fortune d'un banquier véreux. La suite sortie l’année suivante, La Nouvelle Mission de Judex est généralement considérée comme moins réussie.

Moins connus mais plus esthétiques, les douze épisodes de Tih Minh (1919) avec l’exotique Mary Harald, actrice britannique née à Hong-Kong et ceux de Barrabas (1919), avec le vétéran Gaston Michel dans le rôle du maître du crime et où Georges Biscot prend la relève de Marcel Lévesque dans le registre comique.

Dans Vendémiaire (1918), hymne à la vigne source de vie, retour aux origines héraultaises, Louis Feuillade met en scène un officier devenu aveugle à la suite d’une blessure au combat et qui accueille dans sa propriété des réfugiés chassés par le conflit de la Première Guerre Mondiale.

Les années 20

Avec le retour de la paix, la décence et la moralité sont à l’ordre du jour, et pour Feuillade les séries de la nouvelle décennie vont pencher nettement du côté du mélodrame. À partir des Deux Gamines (1921), le crime triomphant cède le pas à l’innocence persécutée. Le roman familial, jusqu’alors sous-jacent dans ses films à épisodes de Feuillade, va maintenant passer au premier plan. À sa troupe habituelle de comédiens le metteur en scène a adjoint la danseuse Sandra Milowanoff, venant des ballets russes de Serge de Diaghilev. Le film, immédiatement, lui apporte la gloire. Les Deux Gamines, présenté au Gaumont-Palace de janvier à avril 1921, est plébiscité par le public. Les films à épisodes suivants de Feuillade seront toujours accueillis par le public avec la plus grande faveur. Mais il ne retrouvera jamais un tel triomphe.

Entre deux ciné-romans, l’infatigable Feuillade met en scène, toujours avec Biscot, les cinq vaudevilles de la série Belle Humeur, entre 1921 et 1922. Si le comique n’est pas toujours d’une grande légèreté, il est toujours d’une réelle efficacité et le ton de l’ensemble de la série ne dément pas son titre. Dans les deux "serials" suivants, L'Orpheline (1908) et Parisette (1922), on retrouve Sandra Milowanoff, mais aussi un jeune premier nommé René Clair.

Le Fils du Flibustier (1922), son dernier ciné-roman en 12 épisodes, est davantage tourné vers l'aventure et donne l'occasion à Aimé Simon-Girard, fraîchement auréolé de son succès dans Les Trois Mousquetaires (1921) de Henri Diamant-Berger, de recomposer un personnage virevoltant et batailleur dans une œuvre où réalité et imagination se mélangent habilement.

En 1922, c'est avec la comédienne Musidora qu'il va de nouveau revenir au fil taurin : Soleil et Ombre, puis en 1924 La Tierra de los toros deux films dans lesquels figure le rejoneador, cordouan Antonio Cañero4.

En 1923, la mode du film à épisodes commence à s’essouffler. Vindicta, dont l’action se déroule au xviiie siècle en Provence et aux Îles, ne comporte que cinq "périodes".

Une gamine de six ans, Bouboule, remarquée d’abord par Mistinguett, se révèle, devant la caméra de Feuillade, une véritable bête de cinéma, d’une stupéfiante spontanéité. Dès sa première apparition dans Le Gamin de Paris, sorti fin 1923, le public n’a d’yeux que pour elle. Elle ne tient pourtant qu’un rôle modeste dans ce film dont Sandra Milowanoff et René Poyen, ex-Bout-de-Zan devenu adolescent, sont les personnages principaux.

Feuillade consacre l’année 1924 tout entière à sa jeune vedette dont René Poyen sera le partenaire régulier. Après La Gosseline, La Fille bien gardée, il les mettra en scène dans un feuilleton en six épisodes, L'Orphelin de Paris. Les deux meilleurs films du jeune tandem seront cependant Pierrot, Pierrette et Lucette, dans lesquels ils se montrent l’un et l’autre bouleversants.

Épuisé par une vie de travail ininterrompu, contraint à un repos complet durant l'été 1924, Louis Feuillade réalise ses deux derniers films avec l'aide de son gendre, Maurice Champreux. Il décède à 52 ans, le 26 février 1925, à Nice, des suites d'une péritonite, quelques jours à peine après avoir achevé Le Stigmate. Il est inhumé au cimetière Saint-Gérard de Lunel.

Filmographie sélective:

1906 Un coup de vent
   
   
1907 C'est papa qui prend la purge
   
   
1909 Les heures
  Cinq épisodes
   
1910 Les sept péchés capitaux
  Sept épisodes
   
1910 La nativité
   
   
1910 Bébé
  75 épisodes de 1910 à 1913
   
1911 La vie telle qu'elle est
  16 épisodes jusqu'en 1912 : Le Chef-lieu de Canton, le Roi Leur, au village, Le Destin des Mères, les Vipères, la Tare, etc.
   
1912 Dans la brousse
   
   
1912 Les enquêtes de Dervieux
  3 épisodes jusqu'en 1913 : Le Proscrit, l'Oubliette, Guet-Apens.
   
1913 L'agonie de Byzance
   
   
1913 Bout de Zan
  52 épisodes.
   
1913 Fantômas - À l'ombre de la guillotine

Avec : René Navarre (Fantômas), Edmond Bréon (L'inspector Juve), Georges Melchior (Jérôme Fandor), Renée Carl (Lady Beltham). 0h54.

Le vol au Royal Palace Hôtel, les transformations succussives de Fantômas, son arrestation par Juve, la substitution à Fantômas de l'acteur Valgrand qui, pour s'attirer un succès facile, s'était fait à la scène la tête de Fantômas.

   
1913 Juve contre Fantômas

Avec : René Navarre (Fantômas), Edmond Bréon (L'inspector Juve), Georges Melchior (Jérôme Fandor), Renée Carl (Lady Beltham). 0h54.

Bataille parmi les tonneaux d'alcool du quai de Bercy auxquels Fantômas met le feu, la catastrophe du Simplon-Express provoquée par Fantômas, un python géant tente d'étouffer Juve protégé par un corset garni de clous.

   
1913 Le mort qui tue

Avec : René Navarre (Fantômas), Edmond Bréon (L'inspector Juve), Georges Melchior (Jérôme Fandor), Luitz-Morat (Thomery). 1h30.

Drame en six parties et cinquante-huit tableaux : Après avoir assassiné le peintre Jacques Dollon, Fantômas arrache à son cadavre la peau

   
1914 Fantômas contre Fantômas

Avec : René Navarre (Fantômas), Edmond Bréon (L'inspector Juve), Georges Melchior (Jérôme Fandor), Renée Carl (Lady Beltham). 0h59.

Soupçonné à la suite d'une violente campagne de presse d'être lui-même Fantômas, Juve est arrêté et jeté en prison. Un apache assassine un encaisseur. Le père Moche se charge d'en faire disparaitre le cadavre, qu'il dissimule dans la cloison d'un appartement

   
1914 Le faux magistrat

Avec : René Navarre (Fantômas), Edmond Bréon (Juve), Georges Melchior (Jérôme Fandor), Mesnery (Marquis de Tergall). 1h10.

A Saint-Calais, deux apaches de la bande à Fantômas, Paulet et Ribonard ont volé les diamants de la marquise de Tergall et l'argent de leur vente. Fantômas s'est évadé de prison, a assassiné le juge Pradier et usurpé son identité au tribunal de Saint Calais.

   
1913 La vie drôle
  29 épisodes jusqu'en 1918 : Les millions de la Bonne, l'Illustre Machefer, Tu n'épouseras jamais un avocat, Lagourdette Gentleman cambrioleur, etc.
   
1914 Severo Torelli
   
   
1914 Les fiancés de 14
 

Avec : Suzanne Le Bret (Louise Marchal), Jean Signoret (Prosper). 0h24

Louise Marchal est fiancée à Jacques Périer qui part pour le front dès la mobilisation, en même temps que Prosper, le jardinier de la villa méditerranéenne familiale, fils de sa fidèle nourrice Martine.

   
1914 La neuvaine
 

 

   
1915 Le furoncle
   
   
1915 L'expiation
   
   
1915 L'union sacrée
  Avec : Édouard Mathé (L'industriel), Claude Mérelle (Sa femme), Musidora (La dactylo), Maurice Poitel (Son fiancé), Jean Jacquinet (Le contremaître). 2h05.
   
1915 L'escapade de Filoche
  Avec : Marcel Lévesque (Filoche), Édouard Mathé (Ulysse), Musidora (Mme Pichepin), Maurice Poitel (Pichepin), Suzanne Le Bret (Mme Filoche).
   
1915 Fifi tambour
   
   
1915 Le sosie
   
   
1915 Les noces d'argent
   
   
1915 Le roman de la midinette
 

Avec : Musidora (Jeanne Bernard), Lise Laurent (Madame de Ferny). 0h21.

En Provence, la femme du capitaine de Ferny accueille en son château une veuve de guerre et sa fille, Jeanne Bernard, une midinette poitrinaire. Du front, le capitaine demande à sa généreuse épouse de correspondre avec un soldat orphelin, Pierre Delarue, mission que surprend la romanesque Jeanne...

   
1915 Le fer à cheval
   
   
1915 Les vampires

Dix épisodes jusqu'en 1916 : La tête coupée, La Bague qui tue, Le Cryptogramme Rouge, Le Spectre, L'évasion du Mort, Les Yeux qui fascinent, Satanas, Le Maître de la Foudre, L'Homme des Poisons, Les Noces sanglantes.

Aussi à l'aise sur les toits de Paris que dans ses caves, ses boîtes de nuit ou ses terrains vagues, la bande des vampires emploie les grands moyens pour terroriser victimes, adversaires ou concurrents. Coffre-forts garnis de têtes fraîchement coupées, assassinat d'une danseuse pendant son numéro; bagues empoisonnées et stylos dont la plume tue; canon silencieux et sans lueur qui anéantit un cabaret, et coule un vaisseau de guerre détenant l'égérie de la bande; milliardaires américains dévalisés au moyen d'un phonographe; suggestions hypnotiques, enlèvements, usurpations d'identité... Les vampires sont partout : salons, auberges, grands hôtels, banques, châteaux, cabinets de juge d'instruction, et sévissent partout. Même aidé par un ex-vampire repenti (Mazamette), le journaliste Guérande parvient avec peine à anéantir la bande et à rendre aux malles leur innocente fonction de réceptacle à vêtements au lieu de cercueils intérimaires.

   
1915 Le noël du poilu
 

Avec : Louise Lagrange, Gaston Michel, Gabriel Signoret. 0h40.

En 1915, dans les tranchées, le caporal Jean Renaud ne peut partir en permission pour Noël, sa femme et sa fille sont restées dans le nord, envahi par l'ennemi. Or, en Touraine, Mme Dartois, marraine du soldat, apprend que Mme Renaud et sa fille font partie d'un convoi de rapatriés...

   
1916 L'aventure des millions
   
   
1916 Mon pauvre coeur
   
   
1916 Judex
 

Avec : René Cresté (Jacques de Tremeuse dit 'Judex'), Musidora (Diana Monti alias Marie Verdier), René Poyen (Le môme Réglisse), Édouard Mathé (Roger de Tremeuse), Gaston Michel (Pierre Kerjean) 5h00.

Douze épisodes : L'Ombre mystérieuse, L'Expiation, La Meute fantastique, Le Secret de la tombe, Le Moulin tragique, La môme Réglisse, La Femme en noir, Les Souterrains du château rouge, Lorsque l'enfant parut, Le Coeur de Jacqueline, L'Ondine, Le Pardon d'amour.

Par ses escroqueries, le banquier Favraux a provoqué le suicide de plusieurs de ses victimes. Les fils de l'une d'elles ont décidé de le châtier d'une manière exemplaire. L'aîné des frères prend le pseudonyme de Judex et s'introduit auprès du banquier en qualité de secrétaire. Favraux refuse de réparer les torts qu'il a commis et les ruines qu'il a accumulées. Judex décide alors de faire mourir le banquier, mais officiellement seulement. Un narcotique puissant et inconnu lui est administré et le médecin de l'état civil lui-même est persuadé que Favraux est effectivement mort. Avec ses frères. Judex viole la sépulture du banquier qui est transporté dans un lieu sinistre. Judex lui fait savoir qu'il est condamné à demeurer là jusqu'à la mort de ses proches. Mais Judex est secrètement amoureux de la fille de Favraux, Jacqueline. Généreuse et désintéressée, la jeune fille, dès qu'elle apprend la mort de son père, offre de rendre tout l'argent indûment gagné par le banquier. Profondément ému par tant d'abnégation. Judex entreprend une série d'actions qui aboutiront finalement à la libération du banquier et au mariage de sa fille avec le justicier.

   
1917 La déserteuse
   
   
1917 Le passé de Monique
   
   
1917 herr docteur
   
   
1917 Le bandeau sur les yeux
   
   
1917 L'autre
   
   
1917 La fugue de Lily
   
   
1918 La nouvelle mission de Judex
  12 épisodes. 1: Le mystère d'une nuit d'été 2: L'adieu au bonheur 3: L'ensorcelée 4: La chambre aux embûches 5: La forêt hantée 6: Une lueur dans les ténèbres 7: La main morte 8: Les captives 9: Les papiers du Dr. Howey 10: Les deux destinées (Short) 11: Le crime involontaire 12: Châtiment
   
1918 Les petites marionnettes
   
   
1918 Vendémiaire
 

Avec : René Cresté (Pierre Bertin), Édouard Mathé (Capitaine de Castelviel) Louis Leubas (Wilfrid), Mary Harald (Sara).. 2h28.

Septembre 1918. La 1ère Guerre Mondiale touche à sa fin mais personne ne le sait encore. Parmi les vendangeurs qui travaillent sur le domaine de Castelviel, dans le sud de la France, se trouvent plusieurs réfugiés venus du nord, chassés de chez eux par la guerre. Ce sont le Père Larcher et ses deux filles, Marthe et Marie. Larcher n'a pas de nouvelles de sa troisième fille, Louise. Elle est restée à Maubeuge, en zone envahie, et son mari se bat on ne sait où...

   
1918 Tih Minh
 

Avec : Mary Harald (Tih Minh), René Cresté (Jacques d'Athys), Georges Biscot (Placido), Édouard Mathé (Sir Francis Grey), Louis Leubas (Kistna), Gaston Michel (Dr. Gilson), Marcel Marquet (Dr. Clauzel). 7h00 en 12 épisodes.

Après deux années d'absence pendant lesquelles il a exploré l'Extrême-Orient, Jacques d'Athys revient dans sa famille, sur la Côte d'Azur. Sa mère, qui est veuve, habite dans une luxueuse villa, La Luciola. Elle vit avec sa fille Jeanne et Tih Minh, une jeune Eurasienne qu'elle a adoptée, et dont le père, un haut fonctionnaire, a été mystérieusement assassiné.

Tih Minh tombe amoureuse de Jacques. Celui-ci ne connaît pas la valeur d'un document codé, qu'il a acheté à Bénarès et dont le contenu permettrait d'obtenir un important trésor de guerre. Deux espions travaillent contre la France et l'Angleterre : le docteur Gilson (qui n'est autre qu'un agent allemand, Marx) et le fakir hindien Kistna. Tous deux cherchent à se procurer à tout prix le document de Jacques. Ils sont logés dans la villa Circé, chez la marquise Dolorès Primolini, leur complice, qu'ils ont hypnotisée. Tih Minh est enlevée à deux reprises mais elle est retrouvée par Placide, le domestique de Jacques, qui est fiancé à Rosette, la femme de chambre. Il sera à son tour momentanément séquestré.

Sir Francis Grey, agent du Foreign Office, vient à Nice car il est le seul à pouvoir décoder le précieux document. Il est enfermé dans un asile, puis délivré alors que les bandits posent des micros dans la villa de Madame d'Athys. Deux tentatives de cambriolage ont lieu, tandis que l'on apprend que le docteur Gilson est l'assassin du père de Tih Minh. Cette dernière est de nouveau enlevée, mais sauvée. Puis, la cuisinière de Madame d'Athys tente d'empoisonner la famille; le plan échoue à temps. Les Anglais reprennent le trésor de guerre, le document n'a donc plus aucun intérêt. On essaie d'arrêter les bandits, mais ils s'échappent et s'entretuent. Une triple union clôt ces péripéties : celle de Tih Minh avec Jacques, de Placide avec Rosette et enfin celle de Sir Grey avec Jeanne.

   
1919 L'homme sans visage
   
   
1919 L'engranage
   
   
1919 Le nocturne
   
   
1919 Barrabas
   
   
1919 Le mot de l'énigme
   
   
1919 Les deux gamines
   
   
1921 L'orpheline
   
   
1921 Parisette
   
   
1921 Marjelin ou la fille manquée
   
   
1922 Le fils du flibustier
   
   
1923 Vindicta
   
   
1923 Le gamin de Paris
   
   
1923 La gosseline
   
   
1924 La fille bien gardée
   
   
1924 Le stigmate
  (co-réal. Maurice Champreux).
   
1924 L'orphelin de Paris
   
   
1924 Pierrot, Pierrette
  Avec : René Poyen (Pierrot), Bouboule (Pierrette), Henri-Amédée Charpentier (Le grand-père). 1h07.
   
1924 Lucette
  (co-réal. Maurice Champreux). Avec Bouboule (Lucette), Henri-Amédée Charpentier (Le virtuose Pascalon).