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 À Paris, à Londres, à New York, à Berlin, dans toutes les places financières 
    où régnait David Golder, on ne se rappelait plus d'où il était sorti, ni les 
    années obscures pendant lesquelles il avait travaillé âprement à la recherche 
    de l'or et du pétrole. Il venait de Russie, à coup sûr, où il avait épousé 
    jadis la petite juive Esther. Il était devenu le puissant, l'implacable Golder 
    et sa femme, riche et adulée, s'appelait maintenant Gloria. La pitié ne jouait 
    pas chez David Golder, mais la rancune. Se souvenant des trahisons de son 
    associé Marcus, il n'hésita pas à lui refuser tout secours à un moment critique 
    et Marcus se suicida. Cependant la mort rôdait autour de David qui souffrait 
    de crises d'angine de poitrine. Le médecin préconisait le calme absolu, mais 
    l'homme d'affaires devait distribuer sans arrêt de l'argent à sa femme et 
    à sa fille Joyce, belle, coquette et égoïste, heureuse de vivre, d'aimer le 
    prince Alec. Pour elle seule, David Golder luttait contre la maladie, s'arrangeait 
    pour gagner beaucoup afin de contenter Joyce, s'écroulait épuisé. Sa femme 
    s'avançait alors, réclamait sa part, s'inquiétait de son avenir. David, bouleversé 
    par le brusque départ de son enfant, refusa tout à son épouse, lui jetant 
    qu'il savait ce qu'elle tramait avec son amant, le comte Hoyos. Haineuse, 
    Gloria lui révéla que Joyce était justement la fille de Hoyos. David Golder 
    ne voulut plus lutter; terré dans un appartement vide, il ne répondait pas 
    aux appels du financier Tubingen l'exhortant à aller discuter en Russie d'une 
    concession de pétrole. Ce fut le retour de Joyce, prête à se vendre au vieux 
    et richissime Fischel, qui le décida encore. Golder mena à bien son dernier 
    combat. Dans le bateau qui le ramenait, il mourut solitaire, abandonné de 
    tous, sauf d'un jeune émigrant qui rappelait le David Golder de jadis. Il 
    lui laissa sa fortune, à l'exception de ce qu'il avait gagné pour Joyce.
À Paris, à Londres, à New York, à Berlin, dans toutes les places financières 
    où régnait David Golder, on ne se rappelait plus d'où il était sorti, ni les 
    années obscures pendant lesquelles il avait travaillé âprement à la recherche 
    de l'or et du pétrole. Il venait de Russie, à coup sûr, où il avait épousé 
    jadis la petite juive Esther. Il était devenu le puissant, l'implacable Golder 
    et sa femme, riche et adulée, s'appelait maintenant Gloria. La pitié ne jouait 
    pas chez David Golder, mais la rancune. Se souvenant des trahisons de son 
    associé Marcus, il n'hésita pas à lui refuser tout secours à un moment critique 
    et Marcus se suicida. Cependant la mort rôdait autour de David qui souffrait 
    de crises d'angine de poitrine. Le médecin préconisait le calme absolu, mais 
    l'homme d'affaires devait distribuer sans arrêt de l'argent à sa femme et 
    à sa fille Joyce, belle, coquette et égoïste, heureuse de vivre, d'aimer le 
    prince Alec. Pour elle seule, David Golder luttait contre la maladie, s'arrangeait 
    pour gagner beaucoup afin de contenter Joyce, s'écroulait épuisé. Sa femme 
    s'avançait alors, réclamait sa part, s'inquiétait de son avenir. David, bouleversé 
    par le brusque départ de son enfant, refusa tout à son épouse, lui jetant 
    qu'il savait ce qu'elle tramait avec son amant, le comte Hoyos. Haineuse, 
    Gloria lui révéla que Joyce était justement la fille de Hoyos. David Golder 
    ne voulut plus lutter; terré dans un appartement vide, il ne répondait pas 
    aux appels du financier Tubingen l'exhortant à aller discuter en Russie d'une 
    concession de pétrole. Ce fut le retour de Joyce, prête à se vendre au vieux 
    et richissime Fischel, qui le décida encore. Golder mena à bien son dernier 
    combat. Dans le bateau qui le ramenait, il mourut solitaire, abandonné de 
    tous, sauf d'un jeune émigrant qui rappelait le David Golder de jadis. Il 
    lui laissa sa fortune, à l'exception de ce qu'il avait gagné pour Joyce. 
 Premier film parlant du Duvivier qui est aussi le premier rôle parlant 
    d'Harry Baur. Duvivier retrouvera Harry Baur dans Les cinq gentlemen maudits, 
    Poil de Carotte (avec Robert Lynen, son film préféré), 
    La tête d'un homme (sa première 
    adaptation de Simenon), Golgotha, Le Golem, Un carnet de 
    bal.
  Premier film parlant du Duvivier qui est aussi le premier rôle parlant 
    d'Harry Baur. Duvivier retrouvera Harry Baur dans Les cinq gentlemen maudits, 
    Poil de Carotte (avec Robert Lynen, son film préféré), 
    La tête d'un homme (sa première 
    adaptation de Simenon), Golgotha, Le Golem, Un carnet de 
    bal.