Après demain

2018

Coréalisé avec Laure Noualhat. Avec : Laure Noualhat, Cyril Dion, (Eux mêmes). 1h12.

Deux ans après le succès phénoménal du documentaire Demain, Cyril Dion revient sur les initiatives que le documentaire a inspirées. Il embarque avec lui son amie Laure Noualhat, enquêtrice de renom sur les fronts de l'écologie et très sceptique sur la capacité des micro- initiatives à avoir un réel impact face au dérèglement climatique. Leur confrontation pleine d’humour les pousse dans leurs retranchements : qu'est-ce qui marche, qu'est-ce qui échoue ? Et si, finalement, tout cela nous obligeait à inventer un nouveau récit pour l’humanité ?

"Après Demain" est une commande de France 2, qui souhaitait accompagner la diffusion de Demain (2015) d'un nouveau documentaire qui parte à la rencontre des citoyens que l'on voyait agir dans le film. Il s'agit donc d'un regard critique sur ce qui a émergé du film. "Avec 'Après Demain', nous avons cherché le dénominateur commun des projets qui fonctionnent, pour trouver une recette qui aiderait ceux qui ont envie de s'y mettre aussi", explique Cyril Dion. "Avec 'Demain', nous avions montré des initiatives très abouties, portées par des villes, des entrepreneurs ou des agriculteurs depuis des années", détaille le réalisateur. "On posait aussi des question systémiques, pour changer le système au niveau économique, agricole... Pour 'Après Demain', nous sommes entrés dans la cuisine des personnes qui se sont inspirées de ces initiatives. Il s'agit parfois de projets d'une certaine envergure. La maire de Paris par exemple, Anne Hidalgo, a été très influencée par le film. Et elle a mis en place un plan climat parmi les plus ambitieux des villes en France".

Cyril Dion insiste sur le rôle fondamental tenu par les élus. "Souvent, les idées viennent des citoyens ou des entrepreneurs, mais on a besoin à un certain moment que cela s'institutionnalise. Par exemple à San Francisco, si la mairie n'avait pas décidé de faire en sorte que cela coûte plus cher de ne pas composter et recycler que de le faire, l'ensemble des habitants ne s'y serait pas mis de cette façon-là. On a besoin que cette volonté politique soit présente à l'échelle nationale voire supra-nationale", conclut le réalisateur.