Giuseppe de Santis

(1917-1997)
12 films
   
   
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histoire du cinéma : néoréalisme

D'abord étudiant en philosophie et en littérature, Giuseppe De Santis entre bientôt au Centro Sperimentale di Cinematografia de Rome. Il devient ensuite journaliste à la revue Cinema, dirigée par Vittorio Mussolini : ses articles sont autant de plaidoyers pour les premiers réalisateurs néoréalistes dont les films, qui tendent à refléter les simples réalités, souvent tragiques, de la vie du prolétariat, sont souvent tournés hors studio avec des acteurs non professionnels. En 1940, De Santis est un écrivain d’un certain renom et publie ses nouvelles dans de prestigieuses revues littéraires. En dépit de la présence de Vittorio Mussolini, De Santis et plusieurs des membres de la rédaction entrent en contact avec l’organisation clandestine du Parti communiste et s’engagent dans la résistance. La revue devient alors, paradoxalement, l’un des centres intellectuels de l’opposition au fascisme. L’adhésion de De Santis au communisme ne se démentira pas par la suite.

En 1942, De Santis collabore au scénario d'Ossessione, le premier film de Luchino Visconti.

Tout en continuant sa collaboration à la revue, il s'investit de plus en plus dans l'écriture pour le cinéma et devient assistant. En 1945, il réalise son premier film, Jours de gloire. Dans ce film et les deux suivants, il appelle à une amélioration des conditions de vie de la classe ouvrière italienne.

Riz amer (1949), histoire d'une jeune femme qui travaille dans les rizières et doit choisir entre deux soupirants de condition sociale différente marque le nouveau style cinématographique italien, fait de Silvana Mangano une vedette et vaut à De Santis une nomination aux Oscars pour son scénario.

C'est l'époque où le mouvement néoréaliste commence à perdre rapidement la faveur du public et de la critique. De nouveaux réalisateurs centrent leurs films, souvent dramatiques, sur les relations entre les protagonistes. De Santis s'adapte à ce changement, mais ses films en pâtissent. Alors qu'il tourne jusqu'en 1973, il ne retrouvera jamais la puissance de ses débuts.

En 1952, il tourne Onze heures sonnaient, illustration du tragique accident réel dont Augusto Genina avait donné sa version l'année précédente dans Histoires interdites.

Giuseppe De Santis meurt en 1997 à Rome, des suites d'une crise cardiaque.

Filmographie :

1945 Jours de gloire
  (Giorni di gloria)
   
1947 Chasse tragique
   
   
1949 Riz amer
(Riso amaro) Avec : Vittorio Gassman (Walter), Doris Dowling (Francesca), Silvana Mangano (Silvana), Raf Vallone (Marco), Checco Rissone (Aristide), Nico Pepe (Beppe). 1h48.

Deux criminels en cavale se retrouvent à travailler dans une rizière et décident de recruter d'autres ouvrières agricoles pour leur prochain cambriolage.

   
1950 Pâques sanglantes
   
   
1952 Onze heures sonnaient
  (Roma ore 11)
   
1953 La Fille sans homme
   
   
1954 Jours d'amour
   
   
1957 Hommes et loups
   
   
1958 La route d'une année
   
   
1960 Flagrant délit
   
   
1964 Marcher ou mourir
   
   
1972 Un apprezzato professionista di sicuro avvenire