Augustin d'Hippone

1972

Genre : Biopic

(Agostino d'Ippona). Avec : Dary Berkani (Augustin), Virgilio Gazzolo (Alipius), Cesare Barbetti (Volusiano), Bruno Cattaneo (Massimo). 1h55.

DVD Carlotta Films

Megare et Alipius, évêque de Calama sont appelés par l'évêque Valère à Thagaste. En chemin ils croisent Elie un manichéen fanatique dans son dépouillement. A Thgaste, enseigne Augustin qui a fréquentés les hérétiques, Arius, les manichéens, les donatistes. Valère décide d'en faire son successur. Augustin refuse . Il a fait pleurer sa mère, a abandonné la mère de son fils, a proclamé que Jésus était un homme comme lui. Mais tous appreouvent la déciiosn de Valère et Augustion marche avec l'évêché d'Hippone dans une province éloignée de l'emire romain qui vient juste d'être divisée en deux après la mort de Theodose. Augustin , homme cultivé et contemplatif abandonne le monastère pour se plonger dans la réalité complexe de de l’Empire romain d'Honorius...

Saint Augustin est un converti, comme le sera Pascal. Comme pour son saint François, Rossellini situe l'action bien après la conversion. Augustin a eut une vie dans le siècle avant de rentrer en religion. Il a commis de mauvaises actions : il a volé des poires par pure malice, il a connu des femmes et a eut un enfant. Il a côtoyé les hérétiques.

Augustin est le plus important des pères de l'église. Il effectue la synthèse entre la pensée antique et la pensée chrétienne. Rossellini a l'impression de vivre la fin d'une civilisation comme Augustin au 4eme siècle après J. C., en Afrique romaine menacée par les invasions barbares et la décadence. Les Romains ont abandonné la vertu pour la richesse, la corruption et le vice. Le christianisme n'a pas encore triomphé. Il n'y a pas d'explication des hérésies du manichéisme et du donatisme, juste une présentation. C'est au spectateur d'aller plus loin. Saint augustin indique le chemin d'une nouvelle civilisation. "Notre civilisation touche à sa fin" est une phrase qu'aurait pu dire Rossellini.

La scène des travestis dialogue avec Le Satyricon réalisé par Fellini trois ans auparavant. Rossellini engage pour le rôle d'Augustin un jeune cinéaste berbère retrouvant ainsi une représentation plus proche de celle d'Augustin dont le père était romain mais la mère numide.

Au temps d'Augustin, il faut porter les idées. Le premier plan est ainsi celui d'une route. On parle, on lit beaucoup. Le scénario use beaucoup du copier-coller des textes pris à la lettre (Le Martyre de Polycarpe) et récités par les acteurs. Les ruines des citées romaines, Pompeï, Herculanum suffissent à Rossellini sans qu'il ait besoin d'aller en Afrique. Cela donne une idée suffisante d'un décor antique.

Test du DVD

Editeur : Carlotta-Films, octobre 2009. 5 DVD. Nouveaux masters restaurés

DVD1 : Blaise Pascal (Français, 2h04). DVD2 : Augustin d'Hippone (Italien,1h55). DVD3 : Descartes (Italien 2h35). DVD4 et 5 : L'âge de Cosmes de Medicis (4h04, anglais). Sous-titres français. Suppléments : préfaces d'Aurore Renaut, courts-métrages et entretiens.