Cul-de-sac

1966

Avec : Donald Pleasence (George), Françoise Dorléac (Teresa), Lionel Stander (Richard), Jack MacGowran (Albie), Iain Quarrier (Christopher), Geoffrey Sumner (le père de Christopher), Renee Houston (sa mère), Robert Dorning (Philip Fairweather), William Franklyn (Cecil), Jacqueline Bisset (Jacqueline). 1h51.

C'est un couple bien étrange qui habite le vieux château du bout du monde que la marée haute isole régulièrement du continent. Teresa est aussi jeune, belle et ardente que son mari, George, entre deux âges, est chauve, myope, plutôt laid et équivoque. D'ailleurs, la jeune femme, comme pour le tourner en dérision, s'amuse à travestir son époux, l'affublant de vêtements féminins et lui maquillant les yeux et les lèvres. Quant aux autres habitants du château, ce sont des centaines, des milliers de poules pondeuses dont les oeufs envahissent littéralement l'énorme réfrigérateur.

Le temps passe à des occupations diverses : la peinture pour George et, bien entendu l'élevage des poules; quant à Teresa, c'est la pêche, avec Cecil ou Christopher, jeunes et vigoureux voisins qui ne font pas, avec la belle, que pêcher. George est en nuisette, joliment maquillé lorsqu'arrive Richard, gangster en cavale après un coup manqué et dont le compère, Albert, est gravement blessé. La voiture des deux fuyards est en panne et il leur faudra attendre au château la guérison d'Albert et surtout l'arrivée du "patron", Kattelbach, qui les tirera d'affaire.

Teresa est évidemment attirée par Richard, gros homme un peu vulgaire et bonasse qui ne prête guère attention à ses avances. Albert succombe à ses blessures et commence alors la vie à trois qu'interrompent seulement les "five o'clock" avec les voisins durant lesquels on fait passer Richard pour le valet. Ce dernier las d'attendre le secours de Kattelbach, vole, pour s'échapper, la voiture de George qui, en dépit de la sympathie qu'il a fini par éprouver pour le gangster, tire sur lui et l'abat. Teresa s'en va avec un de ses amants et George reste seul, sanglotant comme un fou.