Pink Floyd The Wall

1982

Genre : Musical

Avec : Bob Geldof (Pink), Christine Hargreaves (la mère de Pink), James Laurenson (le père de Pink), Eleanor David (la femme de Pink), Kevin McKeon (Pink enfant), Bob Hoskins (l'impresario). 1h40.

Après le décès de son père pendant la seconde guerre mondiale, Pink est élevé par une mère tyrannique. Devenu rock star, il mène une vie tourmentée et s'enferme sur lui-même dans sa chambre d'hôtel. Peu à peu, il sombre dans la drogue tandis que la folie commence à s'emparer de lui.

C'est une histoire sans histoire, ou plutôt pleine d'histoires insensées qui se succèdent. Sur une musique des Pink Floyd, les images racontent l'histoire d'un homme qui s'enfonce dans la solitude en édifiant, pierre à pierre, le mur qui le sépare de la vie et des autres...

Film très contestable où, encore dans ce début des années 80, dans une sorte de contre-culture attardée bientôt balayée par le disco, tous les excès (violence, jeunes femmes prêtes à tout, drogue et alcool) sont justifiés par les névroses supposées des artistes. Ici, en plus, fascination détestable pour les cérémonies nazies grandiloquentes,  sous prétexte que le héros se sent mal.

Chacune de ces séquences est emportée  par la musique harmonieuse et rythmée des Pink-Floyd. Il  est alors difficile de ne pas se sentir pris en otage dans ces chemins douteux.

Le traumatisme (père mort lors de la seconde guerre, mère peu aimante) se double d'un sentiment d'abandon (bonheur des autres et patriotisme mal vécu par l'enfant seul,  rat blessé soigné avant qu'une maladie n'empêche l'enfant de le nourrir et lui ferme ainsi la porte de la compassion d'où sans doute femme angélique que l'on laisse partir). Tous ces traumatismes viennent prendre place juste avant le grand concert de l'artiste.

Happy-end paradoxal offert au public : alors qu'il va mourir  d'une overdose (vision du corps pourrissant), il se condamne mentalement à faire exploser le mur de protection qu'il s'était constitué pour ne pas vivre avec ses semblables. C'est ainsi trop tard qu'il comprendrait que le bonheur est d'aller à la rencontre des gens qui vous aiment derrière nos murs de protection.