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(1893-1959)
Expressionnisme
Metropolis 1917 Madrid, Thyssen-Bernemisza,
Allemagne, un conte d'hiver 1919 Disparue
Les Piliers de la société 1926 Berlin, National galerie,

George Grosz, né Georg Groß le 26 juillet 1893 à Berlin et mort le 6 juillet 1959 à Berlin, était un peintre allemand, membre important du mouvement Dada et de l'aile gauche du mouvement de la Nouvelle Objectivité.

Admis en 1909 à l'Académie royale des arts de Dresde (Königlichen Kunstakademie Dresden), il entre en 1912 à l'école des Beaux-arts de Berlin (Kunstgewerbeschule) où il est élève de Emil Orlik (1870-1932).

Pour se défaire de la connotation allemande de son patronyme, il rajoute un "e" à la fin de son prénom et change en "sz" le "ß" de son nom. Au même moment, son ami Helmut Herzfeld anglicise son nom pour John Heartfield.

Enrôlé dans l'armée en 1914, il passe deux ans dans un régiment de grenadiers avant d'être réformé en mai 1917. La raison officielle de cette réforme argue d'une affection des sinus, bien qu'il soit resté quelque temps dans un hôpital psychiatrique militaire.

Adhérant aux idées communistes du Novembergruppe en 1918 et participant à l'insurrection spartakiste, Grosz est arrêté en janvier 1919. Il parvient à s'échapper grâce à de faux papiers d'identité. Avec Heartfield, il rejoint le Parti communiste allemand (KPD). Il participe aux revues politisées berlinoises comme "Der Blutige Ernst" ou "Die Aktion". Son antimilitarisme et son engagement pour un art prolétaire lui causent des démêlés avec la justice : revues saisies ou interdites de parution, condamnation pour insulte envers l'armée impériale, censure de recueils de gravures comme « Gott mit uns » (1920).

Baptisé "Maréchal Propagandada", il organise avec Raoul Hausmann et Heartfield la Première foire internationale Dada à Berlin, le 5 juin 1920.

Découvrant le caractère dictatorial du régime soviétique, après avoir passé cinq mois en URSS et rencontré Lénine et Trotsky, il quitte le KDP à son retour (1922).

Grosz pratique l'exagération caricaturale et montre avec vérisme, l'état du monde de l'après-guerre. Il emprunte aux futuristes et aux dadaïstes, la représentation dynamique et fiévreuse des grandes villes, en particulier dans son œuvre emblématique « Les Funérailles d'Oskar Panizza » (1917).

Anti-nazi, Grosz quitte l'Allemagne en 1932. Invité à enseigner l'art à l'Arts Students League de New York en 1933, il y travaille de façon intermittente jusqu'en 1955. Il devint citoyen des États-Unis en 1938. Son style s'édulcore et verse dans un romantisme sentimental. Ce changement est généralement considéré comme un déclin.

Il peint, expose régulièrement et publie son autobiographie, Un petit oui et un grand non en 1946.

Dans les années 1950, il ouvre une école d'art chez lui tout en travaillant pour le Centre d'art de Des Moines.

En 1954, il est élu à l'Académie américaine des Arts et Lettres.

En 1959, il choisit de retourner à Berlin où il meurt le 6 juillet victime d'une chute dans les escaliers après une nuit de beuverie.