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sur demande à : jeanluc@cineclubdecaen.com
1 - Se souvenir d'une ville au Ciné-club, le jeudi 28 novembre au Café des Images
2 - Les films en salle
3 - A la télévision cette semaine
4- Replay Arte et France.TV
5 - Le festival des 3 continents
1 - Ciné-club, le jeudi 28 novembre au Café des Images
Pendant quatre ans, les habitants de Sarajevo ont résisté au siège de leur ville. Ils ont survécu et se sont bricolés un quotidien malgré les bombes et les privations. Sur le front ou à l’arrière, de jeunes cinéastes mobilisés se sont mis à filmer. Des images pour témoigner, sauvegarder des moments de leurs vies ou simplement se distraire et échapper à leur vie de soldat. 30 ans après, ils partagent avec nous leurs films, leur expérience du siège et leurs questions sur l’avenir.
Travailler l’histoire permet de la réactiver au présent, de la faire résonner avec les événements contemporains. Il est par exemple impossible, en voyant aujourd’hui ces images du siège de Sarajevo, de ne pas se projeter dans celles des drames contemporains des villes martyrisées que ce soit en Syrie, Alep dans Pour Sama (Waad Al-Kateab, 2019), le quartier de Yarmouk de Damas dans Little Palestine, journal d'un siège (Abdallah Al-Khatib, 2021), Raqqa dans Raqqa, l'ombre de Daech (Hélène Lam Trong, 2024) ; dans la bande de Gaza dans Voyage à Gaza (Piero Usberti, 2024) et des territoires occupés dans No Other Land (Yuval Abraham, Basel Adra, Hamdan Ballal, Rachel Szor, 2024) et en Ukraine dans 20 jours à Marioupol (Mstyslav Chernov, 2024) ou We will not fade away (Alissa Kowalenko, 2023). Il faut les regarder pour se rendre compte de l’horreur que des êtres humains sont capables d’imposer à d’autres, mais il faut aussi le faire car ces films traduisent la force de vie et d’espérance de leurs auteurs. Même dans les ombres de l’histoire la plus crue, on peut, peut-être, trouver une place pour l’optimisme.
Milann Baupin et moi animerons cette séance
Après la projection et la discussion, moment convivial autour d’un verre et d'un gâteau offerts.
2 - Les films vus en salle
3 - A la télévision cette semaine :
de François Ozon, samedi 23 novembre, 21h00, F4 | ||
de Michelangelo Frammartino, dimanche 24 novembre, 0h55, Arte | ||
de Tarik Saleh, dimanche 24 novembre, 21h00, TMC | ||
Raqqa, l'ombre de Daech |
de Hélène Lam Trong, dimanche 24 novembre, 21h10, F5 | |
de Steven Spielberg, dimanche 24 novembre, 21h05, TFX | ||
de James Cameron, dimanche 24 novembre, 21h10, 6Ter | ||
de René Clément, lundi 25 novembre, 20h55, Arte | ||
Les nuits de Mashad |
de Ali Abbasi, mardi 26 novembre, 2h10, Arte | |
de Chantal Akerman, mercredi 27 novembre, 20h55, Arte | ||
de Christopher Nolan, mercredi 27 novembre, 21h05,TF1SF | ||
de Steven Spielberg, mercredi 27 novembre, 23h00, NRJ12 | ||
de Ruben Östlund, jeudi 28 novembre, 23h15, Arte |
4 - Replay Arte et France-Télévision
5 - Retour du Festival des Trois continents de Nantes : L'Inde, Hong-Kong et L'Afrique à l'honneur en 2024
Shabana Azmi présente les cinq films de sa rétrospective | Clarence Tsui, Jérôme Baron, David Chiang et la traductrice |
Chaque année depuis 1979, fin novembre à Nantes et ses environs, le Festival des 3 Continents propose d’autres regards sur le cinéma et notre monde à travers une sélection unique de films de fiction et de documentaires d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. Autour de la Compétition internationale et des Séances spéciales la programmation 2024 proposait un hommage à Shabana Azmi, actrice iconique du cinéma indien, présente à Nantes pour fêter ses 50 ans de carrière, ainsi qu’au légendaire Raj Kapoor, acteur, cinéaste, producteur indien qui aurait eu 100 ans cette année. En lumière également, l’œuvre de Derek Yee, une des personnalités les plus influentes du cinéma hongkongais. Enfin, le festival fait un pas de côté cette année avec un programme thématique et politique autour du cosmopolitisme de notre société et du cinéma français.
Shabana Azmi dans Ankur (Shyam Benegal, 1974) |
Shabana Azmi dans The meaning (Mahesh Bhatt, 1982) |
Le vagabond de et avec Raj Kapoor, 1954 |
Monsieur 420 de et avec Raj Kapoor, 1955 |
Une nuit à Mongkok (Derek Yee, 2004) |
I am somebody (Derek Yee, 2015) |
Pour la première fois depuis sa création, c'est un film africain qui reçoit La Montgolfière d’or : Hanami de Denise Fernandes. Elle est la 4e femme en 46 ans de festival à recevoir cette plus haute distinction. Son premier long-métrage, projeté cette année à Locarno, est produit par la Suisse et le Portugal. C'est néanmoins un film pleinement capverdien puisqu'en langue créole et se passant entièrement sur l'île de Santiago au Cap vert. D'une grande splendeur formelle, le film n'est d'abord composé que de plans fixes avant la naissance de Nana puis, au rythme des joies ou des fièvres de l'enfant, se fait plus souriant ou fantastique avec notamment un japonais spéléologue du nom de Kenji Mizoguchi. Dans la dernière partie, Nana est devenue adolescente et prend seule la décision qui engage son avenir.
La cinéphilie fervente du public nantais, toujours aussi nombreux, a été douchée par l'annonce de la Région Pays de la Loire de sabrer près des trois quarts des subventions de la culture. Des appels à manifester sont bien entendu immédiatement et durablement lancés.
Jean-Luc Lacuve, le 24 novembre 2024
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