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Le ciné-club au Café des Images c'est aujourd'hui, mercredi à 20h30
Un grand merci pour votre adhésion au Ciné-club de Caen. Au cas où vous ne pourriez pas assister à l'assemblée générale qui suivra le débat, nous vous proposons ce lien zoom (ou ID de réunion: 787 9995 8094 Code secret: CINEclub), actif à partir de 22h30. C'est une première, mille excuses si cela ne fonctionne pas bien.

Novembre 2021, vingt-six trésors royaux du Dahomey s’apprêtent à quitter Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, devenue le Bénin. Avec plusieurs milliers d’autres, ces œuvres furent pillées lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892. Mais comment vivre le retour de ces ancêtres dans un pays qui a dû se construire et composer avec leur absence ? Tandis que l’âme des œuvres se libère, le débat fait rage parmi les étudiants de l’université d’Abomey Calavi.
Dahomey est un film en deux parties et un épilogue. La première partie, poétique et grave, narre le voyage des 26 œuvres du "Trésor de Béhanzin" restitué par la France entre les réserves du Quai Branly et le musée de Cotonou au Bénin. Elle est racontée en voix off par l'âme de Ghézo contenu dans sa statue. La seconde partie, joyeuse et effervescente, est constituée des interrogations politiques des étudiants et étudiantes de l'Université d'Abomey-Calavi à propos de cette restitution. Sont interrogés le faible degré de restitution et qui, à Paris et à Cotonou, peuvent en être tenu pour responsables et pourquoi ; le statut d'oeuvre d'art dans un musée ou d'oeuvre tribale propre aux cultes vaudous; au-delà de la dimension politique, qui appellerait sans doute à une révolution, quels changements économiques et sociaux sont nécessaires pour restituer sa fierté au peuple fon ? L'épilogue enfin suggère sans doute une réponse possible...
Lors du débat nous mettrons en évidence la force poétique et politique de ce film. Nous partirons notamment des questions soulevées par les étudiants et étudiantes de l'Université d'Abomey-Calavi et qui, pour partie, rejoignent celles de Chris Marker dans Les statues meurent aussi (Alain Resnais, 1953) ou du débat organisé dans Carnet de notes pour une orestie africaine (Pier-Paolo Pasolini, 1970). Mati Diop, par la forme poétique de sa photographie et de son montage, propose dans son épilogue une réponse possible ; mais vous en aurez probablement d'autres...
Milann Baupin et moi animerons cette séance
Après la projection et la discussion, Assemblée Générale du Ciné-club (et son célèbre quiz) au Bar du ciné, autour d’un verre et d'un gâteau offerts.
Jean-Luc Lacuve