Animer un ciné-club

Le mot CINÉ-CLUB a été inventé, en 1920, par Louis DELLUC, grand réalisateur du cinéma français, au temps du muet, et grand critique, l’un des premiers à considérer le cinéma comme un Art (le 7ème), ce qui sera, également, la vocation des Ciné-Clubs.

Mais tout a commencé, pour nous, en 1946 quand, né dans les manifestations d’avant-garde des années vingt, le CINE-CLUB s’est transformé en vaste Mouvement d’Education Populaire.

Quand on parle aujourd’hui, avec une nostalgie plus ou moins sincère, d’une sorte d’âge d’or des ciné-clubs, on oublie que leurs animateurs furent poursuivis, que le plus vaillant et le plus victorieux d’entre eux, Jean MICHEL, professeur de lettres, gagna le procès qui lui a été intenté devant les tribunaux de Valence et de Grenoble et que le calme ne fut rétabli qu’au moyen d’une réglementation drastique destinée à « protéger » non pas le courage et l’intelligence des ciné-clubs, mais l’exploitation cinématographique contre les effets supposés de leur éventuelle concurrence, fût-ce au risque de les condamner, eux, à la disparition.

Non seulement ils ne disparurent pas mais ils écrivirent la véritable histoire d’amour du citoyen et du cinéma. DES REGLES QU’ON LEUR IMPOSA, ILS FIRENT DES LOIS, celles de la vie associative, fondées sur l’engagement désintéressé, la prise de risque, l’acceptation des différences, le libre débat et, bien sûr, le plaisir de la découverte et de la connaissance.

Ils firent naître tant d’enthousiasme qu’ils suscitèrent la création de ce tissu de cinéphilie dont s’habillent, depuis quelques décennies, toutes les manifestations se réclamant de ce qu’il est convenu d’appeler « l’action culturelle cinématographique ».

LE CINÉ-CLUB EST UNE ASSOCIATION, (ou une Section d’association), sans but lucratif, fondée selon la Loi de 1901. Il est soumis à la réglementation dite du « cinéma non-commercial ».

IL EST, avant tout, un groupe: un groupe de jeunes, un groupe d’amis, un groupe de collègues, qui ont choisi de partager le plaisir de découvrir, ensemble, un film et les artistes qui l’ont fait. Une séance de Ciné-Club, c’est une fête, centrée sur un art qui est aussi le langage de notre temps; c’est une ouverture sur le monde, sur l’universalité de l’homme. C’est un espace d’échange, de discussion, de connaissance, de formation.

Pour monter un ciné-club, et bénéficier de cette règlementation, il faut constituer une association régie par la loi de 1901 et affilier cette association à une fédération habilitée à diffuser la culture par le film dont la liste figure ci-dessous :

1. Union française des oeuvres laïques d'éducation par l'image et le son (U.F.O.L.E.I.S.) 39, Avenue du Général de Gaulle 69300 Caluire 04 78 98 89 98 www.urfol-ra.org/spip.php?article31, ufoleis@urfol-ra.org
2. Fédération loisirs et culture (F.L.E.C.) 87 bis, rue de Paris 93100 Montreuil 01 41 58 11 22 www.mediaflec.com, info@mediaflec.com
3. Coopérative régionale du cinéma culturel (C.R.C.C.) 12, Rue de Rome 67000 Strasbourg 03 88 60 17 09
4. Interfilm - Union nationale inter ciné-clubs 22 rue des Cordelières 75013 Paris 01 45 35 35 39 www.cineclubs-interfilm.com info@cineclubs-interfilm.com
5. Fédération des ciné-clubs de la Méditerranée 5, Passage Jean Magrou 34 500 Béziers 04 67 31 27 35 www.lafccm.org, info@lafccm.org

 

Créée en 1933 par la Ligue française de l’enseignement, l’Union française des offices du cinéma éducateur laïque (UFOCEL) est plus connue sous le nom qu’elle prit en 1953 : l’Union française des œuvres laïques d'éducation par l'image et le son (UFOLEIS).

Ce réseau d’éducation populaire par le cinéma était organisé principalement par les enseignants (François Chevassu, Guy Gauthier...) qui animaient en dehors du temps scolaire des activités d’éducation cinématographique à l’attention des enfants et des adultes. De 1945 à 1989, la constitution du mouvement des ciné-clubs coïncida avec la démocratisation de l’enseignement dans le second degré. Durant cette période, la Ligue de l’enseignement joua ainsi un rôle majeur dans le développement de la culture cinématographique de toute une génération de cinéphiles nés pendant ou après la guerre. Aussi proposa-t-elle des activités et des outils de 2 /3 formation qui voulaient s’écarter à la fois d’un modèle élitiste de médiation culturelle et du cadre formel de la classe tout en demeurant exigeants en matière de transmission des savoirs.

Durant les trente années d’après-guerre, qui correspondent à l’âge d’or des ciné-clubs, l’UFOLEIS avait un rayonnement considérable puisque plus de 80 % des ciné-clubs lui étaient affiliés. À la fin des années 1950, on comptait en France une douzaine de groupements et de fédérations de ciné-clubs, dont les deux plus importantes étaient l’UFOLEIS (10 000 clubs) et la Fédération française des ciné-clubs (300 clubs). Surtout, l’UFOLEIS fut à l’initiative de nombreux dispositifs pédagogiques qui avaient pour objectif d’adapter l’action culturelle à la diversité des publics et aux mutations sociétales : télé-clubs, festivals, édition de revues ( (Image et son), d’ouvrages sur le cinéma (la maison d’édition EDILIG),et de supports pédagogiques, ateliers audiovisuels, productions cinématographiques, stages de formation des enseignants

 

22 rue des Cordelières 75013 PARIS info (at) cineclubs-interfilm.com 01.45.35.35.39

Édité chaque année, en Juillet, le catalogue d’INTER FILM présente une liste de plus de 4 600 titres de films 35mm, DVD et DCP

INTER FILM fournit au ciné-club la CARTE D’ADHERENT pour L’ANNEE CINÉ-CLUB (qui coïncide avec l’année scolaire, de Septembre à Août). Elle « matérialise » l’affiliation du Club à la Fédération, affiliation qui est, ainsi, exactement proportionnelle au nombre de cartes vendues pour l’année, par le Ciné-Club, à chacun de ses adhérents.

Le CINÉ-CLUB vend la carte d’adhésion annuelle, indispensable pour être membre de l’association, à toutes les personnes qui, ainsi, deviennent adhérentes du Ciné-Club: le prix en est librement fixé par le ciné-club lui-même.

Le mode de perception des cotisations permettant de participer aux séances du ciné-club est très librement fixé par le ciné-club lui-même depuis 1994.

Les cotisations peuvent toujours, comme c’est souvent le cas, être perçues sous forme d’abonnements, annuels, trimestriels, mensuels. Il est admis, également, que la cotisation perçue corresponde à une seule séance. Il ne doit jamais être perçu de « droit d’entrée » ou de « participation aux frais », notions caractéristiques d’activités commerciales. La perception des cotisations est enregistrée sur la carte d’adhérent en fonction des cases prévues à cet effet (timbre-cachet) et jamais sous forme d’un ticket de quelque nature que ce soit. La carte fédérale d’INTER FILM comporte un talon détachable destiné à composer le fichier d’adhérents du ciné-club.

INTER FILM est membre associé de la FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES CINÉ-CLUBS.

INTER FILM est membre fondateur de la C O F E C I C, Coordination des Fédérations de Ciné-Clubs.

INTER FILM est membre fondateur du groupe C.I.N.E.M.A.

Le CINÉ-CLUB doit faire face, en règle générale, aux frais suivants:

• location de la salle (qui peut être, évidemment, mise à disposition gratuitement, mais prévoir, dans ce cas, au moins les honoraires de l’opérateur, s’il s’agit d’une salle équipée en 35mm)
• location du film (cf. le catalogue d’INTER FILM – les frais d’assurance sont inclus dans le forfait de location)
• pour les régions, frais de port Aller et Retour des copies, (Le contrat signé par INTER FILM avec Chronopost permet de bénéficier de tarifs préférentiels). Poids des copies: 16mm: 4 à 10 kg – 35mm: 20 à 30 kg. Le ciné-club peut également faire appel à des transporteurs routiers.
• L’expédition des DVD s’effectue par la poste, en « lettre max prioritaire » (5 euros par envoi)
• frais de propagande: affichettes (maximum 40×60 cm) (pas d’affichage avec le matériel commercial) – circulaires et bulletins déposés, distribués ou postés, à la convenance du Ciné-Club