Carlos Saura

(1932-2023)
43 films
   
   
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Carlos Atares Saura est né le 4 janvier 1932 à Huesca en Espagne. Après des études d'ingénieur, il suivit pendant deux années les cours de l'lnstituto de Investigaciones y Experienca cinematograficas d'où il sortit diplômé en 1954. Par la suite, il enseigna dans cette même école et amorça une carrière de photographe en collaborant à divers magazines.

De la photo, il s'orienta vers le documentaire en réalisant plusieurs courts métrages et Cuenca, un moyen métrage en couleur étudiant différents aspects de cette région. Il jette ainsi les bases d'un certain néo-réalisme à l'espagnole.

Le bon accueil réservé à ce film lui permit de réaliser un premier long métrage Los golfos en réaction contre le cinéma officiel espagnol. Bien que de fiction, ce film fut tourné dans l'esprit du reportage : quatre semaines de tournage, caméra à la main, décors naturels... le film est sélectionné au Festival de Cannes 1960. A cette occasion, la censure espagnole exigera la coupe d'une scène d'amour. Le film recevra de bonnes critiques mais restera longtemsp amputé des dix minutes censurées

Vint ensuite Les bandits (1963), un film en costumes avec Lino Ventura et Léa Massari. À nouveau Carlos Saura se heurte à la censure et doit couper la première séquence, une exécution publique dans laquelle Buñuel jouait le rôle du bourreau. Le film sera un échec commercial et critique.

C'est grâce à Elias Querejeta, qui depuis cette date devint son producteur attitré, que Carlos Saura put tourner son troisième film La caza (1966) sur les brutalités de la chasse. Ne pouvant s'exprimer comme il le désirait, Carlos Saura s'orienta de plus en plus vers le symbolisme comme en témoigne Anna et les loups (1973)qui le fit connaître en France.

Depuis cette date nombre de ses films eurent comme interprète sa femme Géraldine Chaplin. La cousine Angelique qui obtint le prix spécial du jury à Cannes en 1974 confirma la préoccupation constante du cinéaste pour la réalité espagnole. Mais c'est avec Cria Cuervos (1976) que Carlos Saura connut la consécration. Le film eut un énorme succès auquel ne furent pas étranger le choix de la petite Ana Torrent et la mélodie " Por que te vas ? "

Carlos Saura est devenu un habitué du festival de Cannes (Prix Spécial du jury pour Cria Cuervos, Prix d'interprétation masculine attribué à Fernando Rey pour Elisa, vida mía ). Dans Maman a cent ans (1979), Carlos Saura reprit les personnages de Anna et les loups en imaginant ce qu'ils étaient devenus car il ne cesse de s'intéresser à l'évolution historique de son pays : "Un metteur en scène responsable de son œuvre tire de la vie la matière de son œuvre et c'est pourquoi il est impossible de rester en marge de ce qui se passe dans son pays. "

Dans les années 80, Saura se penchera plutôt sur le passé de l'Espagne et de l'Amérique latine. Il élargit sa palette à des films dansés : Noces de sang (1981), Carmen (1983), L'amour sorcier (1986), Tango (1998), Salomé (2002), Fados (2007) ou sur la peinture sans connaitre les mêmes succès critique et public.

A partir des années 80, Carlos Saura s'intéresse plus particulièrement à la musique et la danse. C'est l'occasion de laisser libre cours à une esthétique picturale avec des effets de transparences, des projections et des lumières particulièrement soignées. Il réalise ainsi une trilogie de flamenco composée de Carmen (1983), Noces de sang (1981) et de L'Amour sorcier (1985). Plus tard, le réalisateur espagnol célèbre également le tango dans son film du même titre (Tango, 1998), toujours en collaboration avec le danseur et chorégraphe Antonio Gades. L'année suivante, il livre un portrait personnel d'un de ses peintres préférés avec Goya (1999), condensé de l'esthétisme pictural et du réalisme fantastique qui le caractérisent. En 2002, il revient enfin au flamenco en filmant la danseuse Aida Gomez à travers le ballet de Salomé.

De retour aux sources espagnoles, l’année 2005 voit la renaissance de Carlos Saura sur grand écran avec Le 7ème jour, aux côtés de Victoria Abril et de José Garcia. Prolifique, le metteur en scène réalise Fados deux ans plus tard apportant sa touche personnelle à ce genre musical portugais. Toujours très inspiré par la musique sous toutes ses formes, il livre en 2010 une adaptation historique avec Don Giovanni, naissance d'un opéra, l'histoire de Lorenzo da Ponte, jeune prêtre ami de Casanova banni de Venise, puis Flamenco, Flamenco, un voyage au coeur de cette fameuse danse née en Andalousie. En 2015, le cinéaste met en scène le documentaire Argentina, un voyage musical en Argentine, puis sept ans plus tard Le Roi du monde, un film musical original à mi-chemin entre documentaire et fiction.

Carlos Saura décède le 10 février 2023 à l'age de 91 ans.

Filmographie :

Courts-métrages:
1956 : El pequeño río Manzanares.
1957: La tarde del domingo
1993 : Cuentos de Borges
2021 : Rosa rosae. La guerra civil ; Goya 3 de mayo.
Longs-métrages :

1960 Les voyous

(Los golfos). Avec : Juanjo Losada (El Chato), Luis Marín (Ramón), María Mayer (Visi), Ramón Rubio (Paco). 1h28

Dans les « barrios», quartiers populaires de la grande ville, une bande de jeunes voyous traîne une vie oisive et misérable. Au début, les vols n'avaient pour but que se procurer de la nourriture, mais bientôt les ambitions naissent : une guitare, une fille, le café..

   
1963 Les bandits / La charge des rebels

 

(Llanto por un bandido). Avec : Francisco Rabal (José María 'El Tempranillo'), Lea Massari (María Jerónima), Philippe Leroy (Pedro Sánchez), Lino Ventura (El Lutos). 1h40.

Au XIXè siècle, 'El Tempranillo' revient des guerres napoléoniennes avec le besoin de continuer le combat. Contraint à la pauvreté dans son pays, il choisit de devenir l'un de ces bandits d'honneur, malgré les conseils de sa femme avisée. Mais lorsque celle-ci est assassinée, il ne souhaite plus que se venger.

   
1966 La caza

 

Avec : Ismael Merlo (José), Alfredo Mayo (Paco), José María Prada (Luis). 1h30.
   
1967 Peppermint frappé

 

Avace : Geraldine Chaplin (Elena / Ana), María José Charfole (l'enfant), Ana María Custodio (la mère de Julián), José Luis López Vázquez (Julián).
   
1968 Stress es tres, tres
 

(Stress es tres tres).

Trois personnages de la moyenne bourgeoisie espagnole font une excursion en voiture vers le sud du pays. Fernando et son épouse Teresa sont accompagnés de leur ami Antonio. Fernando l'employeur d'Antonio souhaite confier à celui-ci l'étude d'un projet immobilier. Ensemble ils parlent des problèmes mondiaux qui mettent en péril l'avenir de l'humanité, la surpopulation, la surconsommation de certains pays opposée à l'extrême misère des autres. Alors qu'ils se sont arrêtés en bord de route pour satisfaire des besoins naturels ou cueillir des fleurs, Fernando soudain démarre, laissant Antonio et Teresa seuls. Un peu plus loin, du haut d'une butte, il les observe à la jumelle, avant de les rejoindre un peu plus tard. Ayant repris la route, ils s'arrêtent devant une voiture accidentée, en feu. Laissant le mari brûler dans la voiture, ils ne peuvent sauver qu'une jeune femme qu'ils conduisent au village voisin, où ils font leur déposition d'usage au poste de la garde civile. Lors d'une halte chez la tante de Fernando, celui-ci sent de plus en plus que Teresa lui échappe, le fuit. Il soupçonne une liaison avec Antonio, qu'il épie. Tandis que Teresa fait du cheval dans la campagne environnante, il la rejoint en moto, se livrant avec cette dernière à des exhibitions immatures et désespérées il se blesse à la jambe. A nouveau en voiture le trio reprend de plus belle ses discussions vaines sur la famine et la surpopulation. Au bord de la mer, ils s'apprêtent à faire de la plongée sous-marine. Mais Fernando finalement y renonce, ou plutôt feint d'y renoncer. Il laisse s'engouffrer dans les flots Antonio et Teresa, puis plonge à son tour. Dans une crique un peu plus loin, il les surprend en train de s'embrasser. De retour sur la plage il laisse aller son imagination; il lui suffirait de cribler Antonio des flèches de son fusil de pêche sous-marine, à l'instar du tableau représentant, chez sa tante, le martyr de Saint-Sébastien. Lorsque les deux amants reviennent, Fernando décide que tous trois rentrent à Madrid, alors qu'ils n'ont pas travaillé sur la préparation du projet (le but du voyage). A Antonio qui s'étonne de cette interruption du voyage, il répond qu'ils reviendront plus tard, tous les deux...

   
1969 La madriguera

 

Avec : Geraldine Chaplin (Teresa), Per Oscarsson (Pedro), Emiliano Redondo (Antonio), Teresa del Río (Carmen).
   
1970 Le jardin des délices
 

(El jardín de las delicias) .
Un riche industriel de 45 ans, Antonio Carro, est victime d'un accident de la route. Il en sort paralysé et totalement amnésique. Sa famille, ses amis et ses collaborateurs les plus proches se rassemblent alors autour de lui pour lui faire retrouver la mémoire. En effet, lui seul connaît le nom de la banque suisse où sont déposés les millions nécessaires au fonctionnement de l'entreprise et au bien-être de la famille, et lui seul détient la signature pour libérer les fonds. Tous déploient leur imagination pour faire revivre au malade les moments les plus importants de sa vie, espérant ainsi créer un choc psychologique : on reconstitue sa première communion qui a été perturbée par une manifestation de grévistes; on l'installe devant une carte de Suisse tout en lui parlant d'argent... Mais, la plus grande partie du temps, Antonio est seul dans le parc de sa propriété. Il est alors livré à ses propres fantasmes : des chevaliers traversent sa pelouse, des enfants jouent une bataille rangée. Il tente un jour de tuer sa femme dans une barque, puis retourne à ses délires mentaux.

   
1973 Anna et les loups
  (Ana y los lobos )

Anna, une jeune institutrice étrangère, arrive dans une riche maison isolée pour assurer l'éducation de trois petites filles. A peine installée dans sa chambre, elle reçoit la visite de José, l'un des trois fils de l'aïeule hydropique qui règne sur l'ensemble de la maisonnée. Il lui demande son passeport et vérifie ses bagages. A l'heure du dîner, Anna fait la connaissance de l'ensemble de la famille. L'aïeule raconte un rêve macabre qui impressionne les fillettes. Celles-ci ont torturé et enterré leur poupée. Autour de la table, il y a aussi les trois frères : José est passionné d'ordre et de prestige militaire, Fernando pratique un ascétisme intransigeant qui le mènerait à l'extase mystique, Juan, marié à Luchy et père des fillettes, est un obsédé sexuel qui s'intéresse immédiatement à Anna. A la fois par jeu et par curiosité, la jeune institutrice répond avec bienveillance aux manies des trois frères. Elle aide José à revêtir un uniforme militaire de collection; elle s'amuse aux exercices spirituels de Fernando elle se plaît à confondre Juan, qui lui envoie des lettres anonymes érotiques. Luchy crée l'incident au cours d'une crise d'hystérie sur le toit. Elle demande un châtiment pour Anna. L'aïeule intervient et décide de chasser Anna. Alors qu'elle quitte la maison, Anna est rejointe par les trois frères. Juan la viole. Fernando lui coupe les cheveux et José l'abat de deux coups de revolver tirés presque à bout portant.
   
1974 La cousine Angelique
 

(La prima Angelica)

Vingt ans après la mort de sa mère, Luis va exécuter ses dernières volontés: que sa dépouille repose dans la ville de Castille où se trouve le caveau familial. Sur la route qui traverse la " mesato ", un endroit isolé en pleine Castille, un souvenir surgit: il se revoit avec ses parents sur cette même route essayant d'échapper à la perspective de l'été 1936 qu'il devait passer chez sa tante Pilar. C'est dans cette même maison qu'il se rend aujourd'hui. Tante Pilar a bien vieilli. Sa cousine Angélique, dont il était amoureux, est mariée à Anselmo; leur fille se prénomme également Angélique.

Le passé harcèle Luis à chaque instant. Que ce soit dans la maison, dans un cloître, au cimetière ou entre les murs de son ancien collège, Luis se remet à vivre ce qui lui semblait oublié: le lever pudique de sa tante dont il partageait la chambre ou la fugue manquée avec sa cousine. Dans le grenier, il retrouve des cahiers d'écolier qui lui remémorent le discours intolérant du prêtre et le bombardement de sa classe par les avions, amis de son père. Car, républicain, son père avait toujours été considéré comme la brebis galeuse de la famille. Luis revit les premiers jours de la guerre civile car, au-delà des raisons personnelles et sentimentales, l'été 1936 a été décisif dans l'histoire de l'Espagne. Luis a vécu ces événements de manière dramatique.

Sans doute sa cousine est-elle prête aujourd'hui encore à l'aimer. Mais Luis préfère refuser cette réalité et tous les souvenirs que ce voyage suggère en lui. Il fuit.

   
1976 Cria Cuervos

Avec : Geraldine Chaplin (Ana), Mónica Randall (Paulina), Florinda Chico (Rosa), Ana Torrent (Ana), Héctor Alterio (Anselmo), Germán Cobos (Nicolás Garontes), Mirta Miller (Amelia Garontes).1h47.

Une maison ancienne dans le centre de Madrid... Ana, jeune femme de 1995, évoque l'Ana de 1975. Dans la maison, vivait une famille, le père, officier de la légion nazie "Bleue" qui se battit contre les Russes, en 1942, la mère, ancienne pianiste ayant abandonné son métier, et trois fillettes, Ana, neuf ans, Isabelle, onze ans, Maïté cinq ans...

   
1977 Elisa, vida mía

 

Avec : Norman Briski (Antonio), Geraldine Chaplin (Elisa Santamaria / Sa mère), Arantxa Escamilla (Niña), Isabel Jacobo Escamilla (Niño). 2h05
   
1978 Les yeux bandés

(Los Ojos vendados)

Devant la longue table d'un symposium sur la torture, un témoin parle. C'est une femme en anorak vert, les yeux dissimulés par des lunettes opaques, un foulard cachant sa chevelure. Elle raconte comment elle fut torturée. Luis est très attentif à ce témoignage. Jeune metteur en scène de théâtre, Luis va tenter de transformer ce récit en un spectacle. Les faits évoqués serviront de base à la pièce qu'il prépare avec les élèves de son cours. La venue d'Emilia modifie la vie de Luis. Immédiatement il voit en elle son interprète idéale, l'actrice capable d'incarner la femme torturée. Luis et Emilia se rendent bien vite compte qu'ils sont besoin l'un de l'autre et qu'ils s'aiment. Emilia quitte Manuel, son mari, pour vivre avec Luis.
Les répétitions commencent, le processus de création se poursuit. Parallèlement s'en déroule un second. Luis reçoit des lettres anonymes et des appels téléphoniques qui le menacent s'il n'abandonne pas son projet. Par leur liaison et leur travail, Luis et Emilia surmontent leur crise personnelle. Luis éprouve des maux d'ordre physique ; Emilia s'efforce de libérer ses fantasmes en s'identifiant à la femme torturée. La souffrance qui leur était étrangère devient la leur. Obstiné, Luis refuse de céder aux pressions qui continuent. Emilia le découvre, inanimé, dans son studio saccagé : il a été battu à mort. Sur la scène de théâtre, un symposium sur la torture. Emilia joue le rôle principal de la femme anonyme. Des jeunes gens armés de mitraillettes font brusquement irruption dans la salle et ouvrent le feu sur les comédiens.

   
1979 Maman a cent ans

(Mamá cumple cien años).

Ana revient dans la famille où elle fut préceptrice, pour assister à l'anniversaire de la grand-mère dont on va fêter les cent ans. Son mari, Antonio l'accompagne. Ana est tout émue de lui faire connaître la vieille maison où on lui a redonné la chambre qu'elle occupait autrefois. Beaucoup de choses ont changé : les trois petites filles ont grandi, l'aînée est devenue une très belle fille et elle s'offre à Antonio, la seconde est agressive et la petite, une adolescente, est passionnée de lecture. Leur mère est devenue froide et calculatrice. C'est elle qui dirige la maison car, des trois fils de la centenaire, l'un est mort et les deux autres sont totalement décadents. Le père des filles est un obsédé sexuel mystique et leur oncle, resté célibataire, essaie de voler avec un deltaplane. Ana et Antonio se trouvent pris au milieu des conflits de cette famille bizarre, isolée dans une vieille maison au milieu de terres bourrées de pièges. Ana laissera une botte entre leurs mâchoires de fer. Elle découvrira un véritable complot de famille contre la centenaire très lucide.

   
1981 Vivre vite
(Deprisa, deprisa ). Avec : Berta Socuéllamos (Ángela), José Antonio Valdelomar (Pablo), Jesús Arias (Meca), José María Hervás Roldán (Sebas), María del Mar Serrano (María). 1h33.

Devant le parking d'un hôtel, deux jeunes délinquants tentent de voler une voiture. Malgré l'intervention des propriétaires, Pablo et Meca parviennent à s'enfuir avec le véhicule, en les menaçant d'une arme. En sûreté, ils s'arrêtent devant un café. Pablo n'est pas insensible au charme d'Angela, la jeune serveuse, et l'invite à sortir avec lui, malgré certaines réticences, le soir même. Entre eux naît une profonde passion. Pablo et Meca n'hésitent pas à mêler Angela à leurs mauvais coups, malgré l'opposition de Sebas, l'un de leurs amis. Ensemble, ils attaquent la caisse d'une usine, puis un camion de transport de fonds. Attaque pendant laquelle Angela blesse l'un des gardiens. Angela et Pablo vivent heureux et libres... de courts moments. Ils achètent un appartement; puis décident, avec Sebas et Meca, de partir un jour ou deux à la mer, qu'Angela n'a jamais vue. Mais ce bonheur, cette indépendance, ne durent qu'un temps. Leur besoin d'argent les conduit à attaquer une banque. Tentative qui échoue. L'un des gardiens donne l'alarme et abat Sebas. Dans la fuite Pablo est gravement touché par une balle. Tandis que Meca est abattu par la police alors qu'il essayait de détruire le véhicule les ayant aidé à entreprendre ce hold-up, Angela reste au chevet de Pablo, mourant. Désormais seule, Angela, part, avec le butin restant, vers un avenir incertain...

   
1981 Noces de sang
(Bodas de sangre)

Le matin de la noce, la mère aide le fiancé à revêtir son habit de cérémonie et lui retire son couteau, la navaja, qu'il porte sur lui. La femme de Leonardo attend son mari. Celui-ci tarde, puis, finalement, arrive. Tous deux se querellent. Leonardo pense à la fiancée et à leur amour caché. Après la cérémonie, la fête commence, les invités dansent selon la manière ancestrale des villageois. Leonardo danse avec la fiancée et s'échappe avec elle discrètement. Mais son épouse a prévenu la noce. La mère redonne une navaja à son fils... Leonardo et la fiancée s'enfuient. À leur poursuite, le fiancé et quatre cavaliers invités de la noce. Les fugitifs sont rejoints. Leonardo et le fiancé s'affrontent malgré la tentative de s'interposer de la fiancée. Leonardo plante sa navaja dans le ventre du fiancé alors que celui-ci enfonce la sienne dans le cœur de Leonardo. Avant d'assister à leur mort, la fiancée les embrasse tous les deux.
   
1982 Doux moments du passé

(Dulces horas).

Juan vit dans le souvenir, celui de son enfance marquée par la Guerre Civile espagnole, celui de sa mère trop tôt disparue. Abandonné par son père, parti à Buenos Aires, traumatisé par le suicide de sa mère auquel il a assisté impuissant, Juan vient d'écrire un texte relatant ces douloureux moments. En compagnie de plusieurs acteurs, il reconstruit minutieusement son passé et décide de le faire revivre. Dans sa pièce, le personnage central, est sa mère, femme fascinante, attirante, dominante et séduisante. Berta, l'actrice qui interprète ce rôle, exerce une fascination quasi identique sur Juan. Un soir qu'ils dînent ensemble au restaurant, il se confie; sa vie demeure marquée par son enfance et son adolescence, après, c'est le vide... Juan et Berta s'aiment. Elle l'aide progressivement à sortir de son traumatisme. Délaissant le passé, Juan décide de vivre le présent.

   
1982 Antonieta

Avec : Isabelle Adjani (Antonieta Rivas Mercado), Hanna Schygulla (Anna), José Lavat (le mari d'Antonieta), Carlos Bracho (José Vasconcelos), Diana Bracho (Juana). 1h48.

Anna prépare un livre sur le suicide des femmes au XX siècle. Un jour, au cours de ses recherches, elle découvre un fait divers étonnant : en 1931 une jeune Mexicaine s'est tirée une balle en plein cœur à Notre-Dame de Paris. Ne pouvant consulter les archives de la cathédrale, Anna décide de partir pour Mexico, intriguée par le personnage d'Antonieta Rivas Mercado. Peu à peu, à l'aide de documents, filmés et photographiques, et d'entretiens, Anna reconstitue l'itinéraire d'Antonieta. Née en 1900, fille d'un sculpteur célèbre, qui a édifié la Colonne de l'Indépendance, à Mexico, elle s'éprend très vite d'art, de culture et d'idéaux de liberté, qui trouvent à s'exprimer dans le contexte social et politique d'un Mexique en pleine révolution. Mais tout n'est pas si simple. Après l'échec de son mariage et une aventure toute platonique avec le peintre homosexuel Lozano, elle échoue dans sa tentative à promouvoir la culture européenne au Mexique.

Antonieta se lance alors dans une aventure politique en appuyant la candidature de José Vasconcelos, un idéaliste intègre mais maladroit, aux élections de 1929. Devenue sa maîtresse, elle partage ses espoirs, et... sa déception après la défaite. Elle l'accompagne dans son exil à Paris. Désabusée, désespérée, Antonieta se suicide à Notre-Dame de Paris sous le regard impuissant d'Anna, qui assiste à la scène à travers le temps.

   
1983 Carmen

Avec : Antonio Gades (Antonio), Laura del Sol (Carmen), Paco de Lucía (Paco), Marisol (Pepa Flores), Cristina Hoyos (Cristina). 1h42.

Chorégraphe réputé, Antonio doit monter un ballet sur "Carmen". L'ensemble de sa troupe se prépare déjà à répéter, mais Antonio ne parvient toujours pas à savoir qui interprétera le personnage de Carmen.

A la sortie d'une répétition de l'école de danse, Laura se présente à lui. Au premier abord réticent, Antonio lui confie le rôle principal. Ensemble, malgré certaines jalousies, ils travaillent sur un style de chorégraphie différente, nouvelle. Les répétitions du corps de ballet s'intensifient, parallèlement commence une histoire d'amour entre Laura et Antonio.

Fou d'elle, il en devient jaloux, allant même jusqu'à épier ses moindres faits et gestes. Sensuelle, capricieuse, Laura entend garder sa liberté, ce que ne peut supporter Antonio. Pris au piège de leur rôle, Antonio poignarde Laura/Carmen.

   
1984 Los Zancos

 

Avec : Antonio Banderas (Alberto), Laura del Sol (Terese), Fernando Fernán Gómez (Ángel).

   
1986 L'amour sorcier
(El Amor brujo). Avec : Antonio Gades (Carmelo), Cristina Hoyos (Candela), Laura del Sol (Lucía), Juan Antonio Jimenez (José). 1h43.

Une vieille coutume ancestrale fait que les gitans promettent en mariage leurs enfants avant que ceux-ci soient en âge de choisir. José et Candela sont deux de ces enfants. Le temps passe et ils ne peuvent qu'obéir à la volonté de leurs parents. Mais cette loi n'efface pas les sentiments de Carmelo envers Candela, son amour de jeunesse. Le soir des noces, pendant la fête, José avoue sa passion à Lucia, sa dernière conquête.

Au cours de la veillée de Noël, une dispute éclate. Une bagarre... et José meurt d'un coup de couteau. Carmelo est injustement accusé du meurtre et condamné à quatre ans de prison. A sa sortie, il cherche à revoir Candela; mais celle-ci le repousse. Chaque nuit, elle se rend à l'endroit du crime où elle rencontre le spectre de son mari. Ses amis pensent qu'elle a perdu la raison. Carmelo se refuse à le croire. Carmelo et Candela vont alors voir la sorcière du village, La Hechicera, qui détient à elle seule le pouvoir de chasser les esprits. Mais le spectre de José s'interpose toujours entre eux. Désespéré, Carmelo va consulter à nouveau la sorcière. Elle leur conseille de faire appel à Lucia, que le fantôme de José reconnaîtra. Retrouvant sa maîtresse, il ne peut qu'oublier Candela... Au coeur de la nuit Carmelo, Candela, le spectre de José et Lucia se livrent à une danse finale.

   
1988 La nuit obscure
  (La noche oscura). Avec : Juan Diego (San Juan de la Cruz), Fernando Guillén (Vailer), Manuel de Blas (Prior), Francisco Casares (Fray José), Fermín Reixach (Fray Geronimo Tostado) 1h39.

En décembre 1577, Jean de la Croix, qui s'est instauré en maître des "Carmes Déchaussés ", est conduit à Tolède auprès des "Carmes Mitigés ", bâillonné et à demi-nu malgré le froid rigoureux. Ceux-ci s'opposent à la réforme du Cannet insufflée par Thérèse d'Avila et propagée par Jean de la Croix, lequel trône le retour à un état monastique conçu comme un dialogue intime avec Dieu, déchaussé et pauvre. Au cours du procès - sommaire - il réaffirme la vérité de sa cause et refuse de porter l'habit réglementaire. Le prieur fustige cette attitude qui n'est à ses yeux que vanité - alors que leur ordre a donné tant de saints ! - et condamne Jean au cachot. Tous les vendredis, les frères lui flagellent le dos, un à un, avec des verges. Nourri seulement de pain et de sardines sèches, il ne cède en rien et trouve sa force dans la mortification, affrontant les affres de l'obsession du désir charnel. Le nonce apostolique ayant décidé la fermeture de tous les couvents de Déchaussés, Jean de la Croix est condamné à rester incarcéré jusqu'à la sépulture. Une nuit il est assailli par le Démon, qui se montre à lui sous les traits d'une jeune femme, avant de disparaître, terrassé. Jean, couvert de griffures jusqu'aux pieds, prend son geôlier à témoin de cette victoire, et lui conte ce qui fut précédemment sa défaite lorsqu'il dut s'avouer vaincu après l'exorcisme d'une jeune couventine possédée. Au printemps de l'année 1578. une inspiration qu'il affirme d'essence divine lui dicte des poèmes. Il peut les écrire grâce au frère geôlier qui, troublé, lui a procuré plume et papier en bravant l'interdit du prieur. Peu après, il assiste à l'agonie du vieux frère Maria de Jésus qui, en proie au doute, a demandé à voir à l'ultime heure de sa vie celui que Thérèse d'Avila lui avait décrit comme un saint Conversant avec la Vierge, qui lui apparaît dans sa cellule sous les mêmes traits que tous les autres visages de femmes, il est dès lors convaincu d'avoir une oeuvre à accomplir ailleurs que là. Il déchire sa bure, en noue les morceaux comme en un filin et, profitant de la bienveillance du geôlier, s'évade, nu, par la fenêtre des latrines, dans la nuit du 16 août.

   
1988 El dorado

Avec : Omero Antonutti (Aguirre), Lambert Wilson (Ursúa), Eusebio Poncela (Guzmán), Gabriela Roel (Inés), Inés Sastre (Elvira). 2h29.

Une expédition commandée par le jeune Pedro de Ursua et composée de quelques centaines d'hommes et d'Indiens est sur le point de s'embarquer vers la conquête de cette terre mythique: l'Eldorado. Très vite, le voyage semble frappé par une malédiction. L'une des embarcations sombre dès sa mise à flot La présence de la belle veuve métisse, Inès de Atienza, compagne de Ursua, suscite rapidement commentaires et convoitises. Le jeune commandant est gagné par les fièvres. Lors d'une escale dans un village indien, les hommes du capitaine Aguirre découvrent des corps massacrés. Garcia de Arce, l'un des plus fidèles serviteurs de Ursua, envoyé en avant-garde, est mourant. Pedro de Ursua maintient cependant ses ordres. La confiance des autres capitaines en est ébranlée.

C'est le temps des complots. Au cours d'une seconde halte, Aguirre sauve l'expédition du massacre en pactisant avec les Indiens hostiles.

Sous l'influence d'Aguirre, la lutte pour le pouvoir prend un nouveau tournant avec l'assassinat de Ursua. Fernando de Guzman est nommé gouverneur. Les amis de Ursua sont évincés; Inès change de camp et complote : les Indiens de l'expédition sont massacrés. Aguirre s'impose peu à peu comme le véritable chef de l'expédition. Il suggère de se rebeller contre le trône d'Espagne en créant un nouveau royaume dont le roi n'est autre que Guzman; il élimine ses ennemis ou présumés tels. Inès de Atienza, pourtant habile à se jouer des hommes, y laisse la vie, exécutée par les sbires d'Aguirre. Dans sa folie de puissance, Aguirre se retrouve seul. Dans un cauchemar, il se voit assassinant sa fille Elvira. Treize mois après le début de l'expédition, Aguirre sera exécuté par les troupes restées fidèles au Roi d'Espagne. Sa fille avait été retrouvée morte à ses pieds, assassinée.

   
1990 Ay Carmela !

 

L'Espagne est plongée dans la guerre civile. Le commandement militaire républicain confie à la troupe "Carmela et Paulino, Variétés raffinées" le soin de divertir les soldats de première ligne. Carmela est à la fois comédienne, danseuse et chanteuse... ainsi qu'une femme honnête et sincère. Paulino est lui aussi comédien et chanteur; il excelle également dans son numéro de pétomane. Ancien séminariste, opportuniste, il n'hésite pas à se compromettre pour sauver sa peau. Avec Gustavete, un jeune muet commotionné par un bombardement, ils aspirent à une existence moins dangereuse et décident de regagner Valencia. Leur camionnette s'égare dans le brouillard hivernal.

Au petit matin, ils se retrouvent accidentellement dans une zone contrôlée par les Franquistes. Arrêtés, ils sont interrogés par le capitaine des Nationalistes. Malgré le revirement d'attitude de Paulino, qui clame son soutien aux troupes de Franco, l'officier les envoie à l'"école", l'ancien établissement scolaire où sont entassés les civils et militaires accusés de complicité avec les "Rouges". Carmela se lie d'amitié avec des soldats polonais des Brigades Internationales. Paulino et elle sentent leur dernière heure venue lorsque plusieurs détenus, dont le maire du village, sont conduits devant le peloton d'exécution. Mais le lieutenant Ripamonte, fasciste italien amoureux de théâtre, leur offre de participer au spectacle qu'il organise en l'honneur de la "Croisade" nationaliste. Les deux comédiens acceptent cette proposition qui leur vaut la vie sauve. Paulino coopère de bon gré, mais Carmela n'accepte pas l'aspect politique de la représentation, destinée à humilier les brigadistes polonais, forcés d'assister à la soirée. Lors du final, elle prend fait et cause pour les Républicains créant ainsi la panique dans la salle. Les prisonniers lui rendent hommage en chantant "Ay Carmela !"; les Franquistes s'indignent. L'un d'eux tire sur la comédienne et la tue. Libres, Paulino et Gustavete déposent une fleur sur la tombe de Carmela avant de reprendre la route.

   
1993 Outrage

(¡Dispara!) Avec : Francesca Neri (Ana), Antonio Banderas (Marcos), Eulalia Ramón , Walter Vidarte , Coque Malla. 1h48/1h55

Marcos, un journaliste, doit réaliser un reportage sur Ana, une jeune femme qui gagne sa vie comme tireur d'élite dans un cirque. Après l'interview, il dîne avec la troupe, passe la soirée avec Ana, et tombe amoureux fou. Mais, une nuit, tout bascule: Ana est attaquée et violée par trois inconnus. Meurtrie, humiliée, elle n'a plus qu'une obsession: tuer ses agresseurs. Malgré lui, Marcos est entraîné dans une spirale sans fin de violence et de mort...

   
1998 Tango

Avec : Cecilia Narova (Laura Fuentes), Miguel Ángel Solà (Mario Suarez), Mía Maestro (Elena Flores). 1h55.

Buenos Aires, de nos jours. Mario, un talentueux metteur en scène argentin, vient d'être quitté par sa femme Laura. Pour oublier son chagrin, il se réfugie dans le travail et se lance à cœur perdu dans un vaste film consacré au tango. Au cours des auditions, on lui présente une ravissante jeune danseuse, Elena, qui est la protégée du principal commanditaire du spectacle, le puissant Angel Larroca, un homme aux activités très louches...

   
1999 Goya
(Goya en Buerdos). Avec : Francisco Rabal (Goya), José Coronado (Goya jeune homme), Dafne Fernández (Rosario), Eulalia Ramón (Leocadia), Maribel Verdú (Duchesse of Alba). 1h47.

1828. Après avoir fui le régime répressif de Ferdinand VII, Francisco Goya est installé à Bordeaux depuis quatre années. Il ne lui reste que quelques jours à vivre. Dans la maison qu’il partage avec sa dernière femme Léocadia et sa jeune fille Rosario, le peintre sourd et solitaire remontera le fil de ses souvenirs...

   
2001 Buñuel et la Table du Roi Salomon
  (Bunuel y la mesa del Rey Salomon). Avec : Ernesto Alterio (Salvador Dalí), Pere Arquillué (Luis Buñuel), Jean-Claude Carrière (David Goldman), Amira Casar (Fátima), Adriá Collado (Federico Garcia Lorca). 1h45.

Luis Buñuel imagine le film qu'il aurait aimé tourner sur sa jeunesse à Tolède avec ses amis Lorca et Dalí. Un film dans lequel les trois génies vivent une aventure extraordinaire à la recherche de la Table du Roi Salomon, que se sont disputés durant des siècles les juifs, les chrétiens et les musulmans. Celui qui la découvrira pourra voir le présent, le passé et le futur.

   
2002 Salomé
Avec : Aída Gómez (Salome), Pere Arquillué (Le directeur), Paco Mora (Le Roi Hérode), Carmen Villena (Hérodias) et Javier Toca (John le Baptiste). 1h26.

Aida Gomez, ancienne directrice du Ballet National d’Espagne et figure du monde de la danse, répète un ballet avec la troupe DOS Y Danza. Un cinéaste participe à l’aventure en mettant en scène et en filmant ce ballet flamenco, dont le thème s’inspire de l’histoire de Salomé. Salomé a toujours refusé une chose, à n’importe quel prix : danser pour le roi Hérode, dont elle est la belle-fille. Amoureuse d’un saint, Jean le Baptiste, Salomé ne cherche qu’à le séduire. Malheureusement, Jean le Baptiste refuse les avances de Salomé. Pour se venger, Salomé décidera alors de danser pour Hérode la danse des 7 voiles, à la condition que ce dernier lui rapporte la tête du saint.

   
2004 Le 7ème jour
(El Séptimo día). Avec : Juan Diego (Antonio), José Luis Gómez (Emilio), José Garcia (José), Victoria Abril (Luciana), Yohana Cobo (Isabel). 1h43.

Dans une région d’Espagne particulièrement aride, deux familles se haïssent depuis que Luciana Izquierdo a été repoussée par Amadeo Cabanillas. Pour la venger, Jerónimo, le frère de la jeune fille, a tué Amadeo à coups de couteau. Arrêté, il fut condamné à trente ans de prison. Après la mort de leur mère, brûlée vive dans l’incendie de la ferme, la famille Izquierdo quitta le village en jurant d’y revenir pour se venger. Relâché, Jerónimo poignarde José, le frère d’Amadeo qui, par miracle, échappe à la mort. Il est de nouveau incarcéré. De son mariage avec Carmen, José, qui vit difficilement d’un modeste commerce de boucherie qu’il essaie de vendre, a eu trois filles. Isabel, l’aînée, est attirée par Chino, un voyou qui fait du trafic de haschich.Elle lui demande son aide pour comprendre les raisons du conflit avec les Izquierdo. En prison, Jerónimo meurt fou. Carlitos, l’idiot du village, témoin de l’incendie, sème le doute dans l’esprit d’Isabel en affirmant que son père l’a peut-être volontairement provoqué. Au grand désespoir de la jeune fille, Chino, repéré par la « guardia civil », quitte le village. De par sa condition de femme, Luciana ne peut assumer elle-même sa vengeance. Incapable d’oublier l’affront qui lui a été fait, elle exige de ses deux frères qu’il la venge. Antonio et Emilio partent en expédition punitive, massacrent les deux filles cadettes de José, Isabel échappant de peu à la mort. Ils font également plusieurs autres victimes dont Clara, la femme du cafetier, désirée par tous les hommes du village. Responsables de la mort de neuf personnes et d’une douzaine de blessés, ils n’opposent aucune résistance et sont condamnés à la prison à vie. Le jour de leur procès, José a été arrêté devant le tribunal, un couteau à la main. Luciana et sa sœur sont internées. Quant à Isabel, elle part avec sa mère vivre dans une grande ville du bord de mer. José, lui, finira ses jours au village.

   
2007 Fados

Avec : Chico Buarque de Hollanda (lui-même), Camané (lui-même), Carlos do Carmo (lui-même), Lila Downs (elle-même), Cesária Évora (elle-même) 1h30.

   
2009 Don Giovanni, naissance d'un opéra

(Io, Don Giovanni). Avec : Lorenzo Balducci (Lorenzo da Ponte), Lino Guanciale (Mozart), Emilia Verginelli (Annetta), Tobias Moretti (Giacomo Casanova), Ennio Fantastichini (Salieri), Ketevan Kemoklidze (Adriana Ferrarese / Donna Elvira), Sergio Foresti (Leporello), Borja Quiza (Don Giovani), Eulàlia Ramon (Nobildonna), Sergi Roca (Lorenzo jeune), Francesco Barilli (Vescovo), Elena Cucci (Francesca Barbarigo). 2h07.

Condamné à quinze années d'exil par la Sainte Inquisition pour complot contre l’église, le prêtre Lorenzo da Ponte quitte Venise pour Vienne en 1781. L'Empereur Joseph II, se prenant d'emblée d'amitié pour le jeune garçon, lui demande d’écrire le livret des Noces de Figaro pour Mozart. Cette première œuvre du jeune librettiste est un véritable succès. Très vite son ami Casanova l’implore de travailler avec Mozart à l’écriture d’un nouvel opéra Don Giovanni, inspirée de sa propre vie de libertin.

   
2010 Flamenco, Flamenco

Avec : Paco de Lucía, Manolo Sanlúcar, José Mercé, Sara Baras, Miguel Poveda. 1h40.

Flamenco Flamenco fait un portrait plein de grâce des musiques, chants et danses du flamenco actuel. En réunissant aussi bien les plus grands maîtres (Paco de Lucía, Manolo Sanlúcar, José Mercé…) que les nouveaux talents de cet art envoûtant (Sara Baras, Miguel Poveda…), le réalisateur nous propose un véritable voyage au cœur du flamenco, de sa lumière, de ses couleurs.

   
2015 Argentina

Zonda: folclore argentino. 1h25.

De la Pampa aux Andes, de l'univers des indiens Mapuche á celui des villageois qui chantent leur nostalgie dans les cafés, du monde des Gauchos à celui des grandes villes d'aujourd'hui… ARGENTINA nous propose un voyage musical et sensoriel dans l'espace et le temps composé des chants, des danses et des couleurs qui font toute l'âme de l'Argentine.

   
2016 Beyond Flamenco
Jota de Saura. 1h30.

Manuel de Falla, Carlos Núñez ou Sara Baras : autant de musiciens et danseurs qui continuent à faire vivre la Jota, cet art majeur de la culture espagnole, l’une des sources du flamenco. Après Tango ou Argentina, Carlos Saura propose un nouveau voyage musical qui rend compte de sa richesse et de sa modernité.

   
2018 Renzo Piano: An Architect for Santander
   
   
2021 Le roi du monde

(El rey de todo el mundo). Avec : Ana de la Reguera (Sara), Manuel Garcia-Rulfo (Manuel), Isaac Hernández (Diego), Greta Elizondo (Inés).1h35.

Manuel prépare son nouveau spectacle, une comédie musicale méta. Il cherche de l’aide auprès de Sara, son ex-compagne, chorégraphe de renom. Au casting, une jeune étoile montante, Ines, en proie à des problèmes avec son père et la mafia locale. Pendant les répétitions, la passion et la tension montent entre les danseurs. La puissante musique mexicaine rythme cette oeuvre où tragédie, fiction et réalité s’entrecroisent.

   
2022 Les murs parlent
(Las paredes hablan).

Le documentaire est centré sur les origines de l'art et sa relation avec les tendances les plus avant-gardistes. Le film dépeint l'évolution et la relation de l'art avec le mur comme toile de création, depuis les premières révolutions graphiques des grottes préhistoriques jusqu'aux expressions les plus avant-gardistes de l'art urbain.