1924

Une très célèbre cantatrice d'avant-garde, Claire Lescot, réunit souvent dans son étrange demeure les plus brillants représentants de l'intelligentsia internationale. Ils cherchent à la séduire, elle ne songe qu'à les dominer. Son insensibilité l'a fait surnommer " l'inhumaine".

Un soir de grande réception, un invité se fait attendre. Il s'agit d'un jeune ingénieur scandinave qui se livre à de mystérieuses recherches scientifiques. Le repas commence sans lui. Vexé du peu d'intérêt qu'il suscite, ce dernier simule un accident afin de faire prendre conscience à la jeune femme de son manque d'humanité.

Le public se mêle de l'affaire et trouble un des récitals de la star. Sur ces entrefaites elle est victime d'un attentat perpétré par un rival jaloux, l'inquiétant fakir Djorah de Nopur. Mordue par un serpent venimeux dissimulé dans un bouquet de fleurs, elle est conduite moribonde au laboratoire futuriste du jeune savant. Celui-ci mettra en route une machinerie compliquée pour lui rendre la vie et entendre enfin, de la bouche de l'inhumaine domptée, l'aveu de son attachement.

Film à l'esthétique art-déco, presque abstraite, tourné dans de spectaculaires décors, modernes pour l'époque, auxquels ont, entre autres, participé Fernand Léger et Robert Mallet-Stevens.

« Le point commun de tous ces décors, outre leur ostentation avant-gardiste, c'est l'usage ingénieux qu'ils font du noir et blanc pour créer les reliefs, pour organiser les volumes. C'est bien là qu'on trouvera leur qualité la plus cinématographique. » (Jean-Pierre Berthomé, Le Décor au Cinéma)

 

Retour à la page d'accueil

Avec : Georgette Leblanc (Claire Lescot), Jaque Catelain (Einar Norsen), Marcelle Pradot (L'innocente), Philippe Hériat (Le maharadjah de Nopur), Leonid Walter de Malte (Vladimir Kranine), Fred Kellerman (Frank Mahler). 2h08.

L'inhumaine