Antonio López García est un peintre et sculpeur réaliste né à Tomelloso en 1936. Peintre réaliste, il oscille parfois entre académisme et hyperréalisme. Il est le protagoniste du film culte de Victor Erice sur la création artistique : Le songe de la lumière (1992). Il est devenu ces dernières années le peintre et sculpteur espagnol le mieux vendu à travers le monde, ses oeuvres approchant ou dépassant parfois le million d'euros. Il projette de décorer une chapelle de la célèbre cathédrale d'El Pilar à Saragosse.

López García est né à Tomelloso en 1936, quelques mois avant le commencement du Guerre civile espagnole. Antonio aurait dû, selon la tradition de famille, être fermier mais son gout pour le dessin à attiré l'attention de son oncle Antonio Lopez Torres, un peintre local de paysages, qui lui ont donné ses premières leçons.

Entre 1950 et 1955, il étudie à l'école des beaux-arts de Madrid, remportant un certain nombre de prix. Il y rencontre aussi Maria Moreno, également un peintre, qu'il épouse en 1961. Il se lie d'amitié avec Francisco Lopez Hernandez, Amalia Avia, et Isabel Quintanilla avec lesquels il forme le noyau d'un groupe réaliste, isolé des influences internationales de l'art et de la culture européenne du fait du franquisme. Seuls les livres leur permettent de connaitre Picasso et les autres grands artistes de l'époque.

En 1955, une bourse lui permet de voyager en L'Italie avec Francisco Lopez et d'étudier la peinture italienne de la Renaissance. Parallèlement, il étudie la peinture espagnole du Prado, en particulier Velazquez.

De 1957 à 1964 son travail est influencé par le surréalisme. Ses tableaux sont peuplées de personnages et objets enlevés de leurs contextes et qui semblent flotter dans l'espace. Antonio López montre un intérêt croissant pour la représentation des objets, indépendamment de leur charge narrative qui aboutit à uen sorte de réalisme magique exempt de dispositifs surréalistes. Certaines de ses sculptures en conterpartie créent des situations fantastiques, comme L'apparition (1963), dans laquelle un enfant plane entre le ciel et la terre contre un mur, glissant vers une porte ouverte. Cependant, beaucoup d'affinités avec la Renaissance toscane demeurent dans son travail de scupteur. L'éthéré Tête de Carmencita (1965-68), par exemple, pourrait, à première vue, être prise pour un bronze florentin du quattrocento. La peinture de García reflete aussi l'art du passé. La vigne (1960) évoque la lumière du soleil de Tiepolo, Le cognassier (1962) évoque Chardin et d'autres tableaux font écho à de vieux maîtres tels Dürer ou Dégas.

Le buffet (1965-66), ou les larges vues de Madrid des années 70 montrent une perception et un sentiment aigus de la beauté des objets.

López García dépeint souvent des personnes humbles, des bâtiments, des usines, et ses intérieurs encombrés, des études de son atelier, de sa salle de bains, et du mur rouge de brique de son arrière-courmarquant un intérêt pour les thèmes prosaïques. Son attention à ces formes simples, encourage le spectateur à examiner de nouveau la présence des objets ordinaires.

Après une première exposition à Madrid en 1961 succederont celles de 1965 et 1968, à la galerie de Staempfli de New York puis en 1986 à la galerie de Marlborough, en 2008 au musée des beaux-arts de Boston.


Collections : voir art-encyclopedie

 

Retour à la page d'accueil de la section Beaux -Arts

Antonio López García
né en 1936
Réalisme moderne