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né en 1943

Art pauvre

.Inspiré par le dadaïsme, il utilise pour ses sculptures des élémentspauvres : détritu, cheveux récupérés dans sols des salons de coiffure, os de poulet, bouchons de bouteilles. Jouantavec les codes de l'histoire de l'art Leçon moralisante, propose en changeant les règles : mystère et humour, incongruité de l’assemblé, ironie des artistes

Pissed off 1981 New York
Bliz-aard Ball Sale 1983 New York
Higher Goals 1986 Paris, Bourse du commerce
Central Park West 1990 New York
Phat Free 1995 Paris, Bourse du commerce
High level of cats 1998 Paris, Bourse du commerce
Cultural Fusion 2000 Paris, Bourse du commerce
Minimum Security 2007 Paris, Bourse du commerce
Oh say can you see 2017 Paris, Bourse du commerce

David Hammons, né le 24 juillet 1943, à Springfield dans l'Illinois. David Raymond Hammons est le cadet des dix enfants d'une mère célibataire en difficulté sociale. Durant son enfance, David Hammons a été le témoin des injustices par la confrontation au racisme auquel sont exposés les Afro-Américains, ce qui lui a donné une conscience aiguë des disparités sociales et raciales.

En 1962, après ses études secondaires, il s’installe à Los Angeles pour étudier les beaux arts au Los Angeles City College pendant un an, puis la publicité au Los Angeles Trade–Technical College, puis il est accepté au Chouinard Art Institute d'où il sort diplômé en 1968, enfin, il suit des cours du soir pour se perfectionner auprès de l'Otis College of Art and Design de 1968 à 1972 où il suit les cours de Charles White un peintre, graveur et muraliste afro-américain, qui avait travaillé pour la WPA (Works Progress Administration) dans les années 1930, ces cours ont donné à David Hammons, la conviction que l'art pouvait être une forme de militantisme et un vecteur de changement social.

Par ailleurs parmi ses maîtres on peut citer Bruce Nauman, John Baldessari et Chris Burden dont les œuvres l'ont inspiré. À partir des années 1960, il commence sa série dite des Body Sprints ou impressions corporelles, procédé qui consiste à appliquer de la graisse sur son corps et ses vêtements puis de se coller contre une planche, pour faciliter le transfert et la fixation de l'image sur la planche, David Hammons saupoudre son corps et ses vêtements de graphite ou de pigment. L'image qui en résulte ressemble à un négatif photographique

Une fois ses études achevées en 1972, il emménage à New York où il commence à se faire connaître. Inspiré par le dadaïsme, il utilise pour ses sculptures des détritus comme des cheveux récupérés dans sols des salons de coiffure, des os de poulet, des bouchons de bouteilles, des bouteilles d'alcool vides. Au cours de cette période (1965 / 1976), David Hammons s'implique dans le Black Arts Movement dont il sera l'une des figures marquantes. À New York, il fait partie d'un groupe d'artistes afro-américains qui exposent à la galerie d'art Just Above Midtown fondée par Linda Goode Bryant. La première exposition de Hammons au JAM a été controversée parce qu'il utilisait des matériaux non conventionnels tels que des sacs de papier, des cheveux, des os.

Le photographe Dawoud Bey publie des photos sur des installations et performances de David Hammons comme Pissed Off (1981) où il urine sur la sculpture TWU de Richard Serra située à l'extérieur de la station de métro Franklin Street ou Bliz-aard Sale (1983), qui montre David Hammons vendant des boules de neige dans la rue (à côté d'autres vendeurs de rue) devant l'université Cooper Union.

Dans les années 2000, Hammons commence à se faire connaître à l'étranger, au Japon en 2002, en Afrique en 2004, Égypte en 2008. En 2007, avec son épouse l'artiste Chie Hasegawa, il fait une exposition dans une galerie de l'Upper East Side, où ils présentent des manteaux de fourrure luxueux qui avaient été brûlés, coupés, balayés avec de la peinture, cherchant à montrer la violence envers les animaux, et se moquant des privilégiés fréquentant la galerie.

David Hammons a acheté un entrepôt à Yonkers, ville proche de New York, pour y ouvrir sa propre galerie. David Hammons avec l'Hudson River Park a développé un projet d'art public, intitulé Day's End qui ouvre ses portes en 2020.