Samuel Adams
John Singleton Copley
1772
 
 
Samuel Adams
John Singleton Copley, 1770-72
Huile sur toile, 126 x 100 cm.
Musée des beaux-arts de Boston
 

Commandé par John Hancock, il représente Samuel Adams montrant la charte octroyée par Guillaume et Marie d'Angleterre à la colonie du Massachusetts.


Dans ce célèbre portrait, Adams est peint lors du momentde sa vie quila toujours consiéré comme le plsu important : sa confrontation avec le gouverneur royal, Hutchinson Thomas, suivant le massacre de Boston du 5 Mars 1770. Adams exige l'expulsion des troupes britanniques de la ville. Il montre de sa main gauche la charte accordée par le roi Guillaume et la reine Marie d'Angleterre à la colonie du Massachusetts. Dans sa main droite est lisible la pétition "des instructions de ... Ville de Boston», préparé par ses concitoyens lésés.

Le portrait exprime avec brio l'électricité de l'instant. En 1770, Copley était parvenu à ce style austère où la dépendance aux expressions des modèles, aux accessoires et aux éléments décoratifs du tableau avaient nettement diminué. Au lieu d'embellir ses portraits avec une richesse de détails, Copley concentre son travail sur la personnalité qu'il souligne au travers une palette simplifiée et, surtout, par une attention accrue au potentiel expressif des contrastes et clair-obscurs. Samuel Adams est légèrement décentré, son corps déplacé vers la gauche, la tête légèrement ournée en arrière. Il se dresse vers la table, pointant son doigt en avant et menaçant l'espace du spectateur. En utilisant une palette volontairement réduite, Copley attire l'attention sur la tête d'Adams et les mains très éclairés, tandis que le costume marron, rougeâtre, mat émerge à peine du fond sombre.

Les proportions d'Adams, comme celles de beaucoup des portraits d'hommes de Copley, sont particulière: sa tête est hypertrophiée et son torse semble faible et disgracieux, la poitrine inclinée et les épaules rétrécies. Mais des caractéristiques qui ont parfois été considérées comme des maladresses contribuent à al force de l'expression: la tête léonine d'Adams devient d'autant plus impressionnante et son commandement accentué par son regard perçant est particulièrement intense.

Copley fournit une nouvelle fois la preuve de la modestie de son modèle: Adams est représenté dans un costume simple de laine sombre, sans tresse d'ornement ou de broderie et avec un unique linge volant au niveau du poignet. Le revers de son gilet sont repliés sans grand et il manque même deux boutons. cela suggère un manque total de préoccupation pour les apparences chez Adams que ses détarcteurs retourneront comme une preuve de sauvagerie et de manque de fiabilité.

Selon la tradition, ce portrait a été commandé par John Hancock, compagnon d'Adams dans ses activités révolutionnaires. Certes, au début des années 1770, Adams n'était pas en mesure de s'acheter un tableau. Héritier d'une florissante entreprise de production de malt, il n'avait aucune aptitude pour le commerce et avait ruiné l'entreprise familiale peu de temps après la mort de son père. A Partir des années 1760 il se consacra presque entièrement à la politique. Pour l'aider à promouvoir les efforts révolutionnaires il avait formé de noomberux jeunes gens dont Joseph Warren, John Adams et surtout Hancock, qui chercha à surmonter son image de jeune dandy afin de devenir une figure importante de la politique de Boston. Les relations entre Adams et Hancock s'etaient un peu dsitendues à la fin des années 1760, quand Hancock craignait que le radicalisme d'Adams fasse mal à la cause patriote. Le massacre de Boston et les événements ultérieurs changèrent cette appréciation. Plus qu'un egste d'affection, l'utilité de s'associer par ce portrait radical à l'image radicale d'Adams qui avait défié avec succès Hutchinson était claire pour Hancock. Accroché dans la maison de Hancock, dabns la piece servant aux réunions politiques des années 1770, ce portrait d'Adams ne pouvait manquer d'inspirer. Le tableau est devenu très connu, car copié de nombersues fois et reproduit par des estampes.

 

 

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