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(1844-1926)

Impressionnisme

Lydia dans une loge, portant un collier... 1879 Philadelphia museum of art
Enfants jouant sur la plage 1885 Washington, National Gallery

Mary Cassatt nait le 22 mai 1844 à Allegheny City en Pennsylvanie. La famille Cassatt est une vieille famille américaine issue d'émigrés français arrivés aux États-Unis en 1662 : les Cossart. Tout en revendiquant cette filiation et reconnaissant que sa mère Katherine a reçu une éducation française, langue qu'elle parlait couramment, Mary Cassatt se sent profondément américaine. Elle est âgée de 7 ans environ lorsqu'elle quitte les États-Unis pour l'Europe avec ses parents. Il s'agit de consulter des médecins au sujet de la maladie de son frère Robbie qui mourra d'un cancer des os en 1855. La famille s'installe à Paris. Mary apprend le français et l'allemand, visite les musées et les galeries d'art. En 1855, la famille retourne en Pennsylvanie où Mary prend des cours de dessin.

En 1860, elle entre à l'Académie des Beaux Arts de Pennsylvanie où elle apprend les rudiments de son art. Mary est déçue de la formation qu'elle y reçoit. Elle quitte donc l'Académie au bout de deux ans. Elle retourne en 1865 à Paris avec sa mère et une compagne d'étude, Eliza Haldeman. Les deux jeunes filles restent à Paris tandis que Katherine rentre aux États-Unis. Elles étudient la peinture avec le peintre Paul-Constant Soyer puis s'inscrivent dans la classe de Charles Chaplin où elles apprennent l'art du portrait et obtiennent leurs cartes de copiste du Louvre. Mary est élève du peintre Jean-Léon Gérôme. Elles visitent Barbizon. C'est un des premiers contacts de Mary avec la peinture impressionniste. En 1868, sa Joueuse de Mandoline est acceptée au Salon de Paris. Elle découvre les œuvres de Manet et Courbet.

En 1870, la guerre éclate en France. Mary rentre en Pennsylvanie. En 1871, elle retourne en Europe, visitant Londres, Paris, Turin puis s'installe à Parme où elle étudie Le Corrège et où elle développe son art de la couleur. C'est également là, auprès de Carlo Raimondi, qu'elle s'initie à l'art de la gravure. Elle part ensuite pour l'Espagne, découvre les Rubens du musée du Prado qui la poussent à visiter Anvers. C'est de cette étude de Rubens qu'elle acquiert le sens de la lumière et le goût des couleurs claires.

Le Salon de Paris accepte ses peintures : Sur le balcon durant le carnaval (1872), Le torero et la jeune fille (1873) et Ida (1874). C'est ce tableau qui attire pour la première fois l'attention de Degas sur elle. Mary s'installe à Paris. Elle continue ses études auprès de Couture. En 1875, son Portrait de Lydia est d'abord refusé par le Salon de Paris puis est accepté après qu'elle en eut assombri le fond. Cette année-là, elle fait la connaissance de Degas.

Lorsqu'en 1877, son dernier tableau est refusé par le Salon, Degas l'encourage à exposer au quatrième salon des impressionnistes. Elle y expose en 1879 son tableau Lydia dans une loge portant un collier de perles et La tasse de thé. Mary Cassatt se sent à l'aise dans le milieu impressionniste dont elle est une figure un peu atypique. Portraitiste plus que paysagiste, elle les rejoint cependant dans son goût pour le travail à l'extérieur, son sens des couleurs et sa recherche du réalisme qui n'est pas incompatible avec une forme de lyrisme et de sentimentalisme qui lui est propre. Sans être à proprement parler un disciple de l'un d'entre eux, elle s'entretient fréquemment avec Degas et admire Pissaro aux côtés duquel le hasard la fait travailler. Elle se lie d'amitié avec Berthe Morisot.

Cette période est aussi celle de l'installation à Paris de ses parents et de sa sœur Lydia qui tombe malade, ce qui est l'occasion de nombreux portraits intimistes de femmes (1880). Après la mort de sa sœur en 1882, Mary se lance dans une série de portraits de mères et d'enfants qui devient son sujet d'étude privilégié.

À cause du conflit qui oppose Degas à Renoir, Monet, Cézanne et Sisley, elle prend progressivement ses distances avec le mouvement des impressionnistes, refusant de participer au salon de 1882 mais participant cependant au salon de 1886.

En 1890, la visite d'une exposition sur la gravure japonaise est l'occasion pour elle d'un infléchissement dans son art. Mary tombe en admiration devant les œuvres d'Utamaro et Toyokuni. Elle travaille la gravure sur cuivre, la pointe sèche, l'aquatinte et les eaux-fortes. Lors de sa première exposition particulière chez Durand-Ruel en 1891, elle expose ainsi 10 de ses eaux-fortes. Celle-ci sera suivie de quatre autres chez Durand-Ruel,et chez Ambroise Vollard. Ses œuvres s'exposent aussi à l'étranger : New-york (1895 - 1903) - Manchester (1907).

En 1892, elle reçoit commande d'une fresque, aujourd'hui perdue, pour le bâtiment des femmes de l'exposition universelle de Chicago. Elle achète, en 1894 le château de Beaufresne au Mesnil-Théribus qui devient sa résidence d'été. De 1912 à 1924, elle partagera son temps entre Beaufresne et la villa Angellito à Grasse.

Son tableau Caresse lui vaut, en 1904, le prix Walter Lippincott qu'elle refuse par esprit d'indépendance.La même année, elle est décorée de la Légion d'honneur.

Son père meurt en 1891, sa mère en 1895 et son frère Gardner en 1911. Ces décès l'affectent profondément et Mary souffre d'une dépression. Le diabète et la cataracte lui abîment la vue, elle cesse de peindre en 1914. Elle devient définitivement aveugle en 1921. Elle meurt le 14 juin 1926 et est enterrée dans la tombe familiale de Mesnil-Théribus

Source : Wikipedia.