Editeur : Carlotta-Films. Juin 2011. Nouveau master restauré haute définition. DVD 20 €. Blue ray, 25 €

Suppléments :

  • En attendant Lili : trois jours avec Mickey Spillane (1991, 60 mn). Dans sa résidence côtière de Caroline du Sud, Mickey Spillane évoque sa carrière et son mode d’écriture, alors qu’on annonce l’arrivée imminente de l’ouragan Lili.
  • La bande-annonce

Mike Hammer, détective privé, ne se remet pas de la disparition de sa secrétaire, et accessoirement maîtresse, Velda. Le capitaine Pat Chambers le recueille à la petite cuillère dans la rue après une dure nuit de débauche. Un voyou sur son lit de mort demande à voir Hammer, avec une révélation à lui faire : Velda est encore en vie, et sa disparition est liée à l'assassinat du sénateur Knapp. Hammer décidé de mener l'enquête et rend visite à la veuve du sénateur, Laurence Knapp, une jolie blonde qui semble peu marquée par la mort soudaine de son mari...

L'originalité première de Solo pour une blonde (The girl hunters) est l'interprétation du héros du film, Mike Hammer, par son créateur littéraire, Mickey Spillane. Le roman adapté pour cette grande première est alors le dernier de l'écrivain, The girl hunters (Baroud solo, 1962), l'histoire d'un retour à la vie pour un personnage qui a connu une longue traversée du désert. Spillane lui-même revient alors d'une longue période d'inactivité littéraire, n'ayant rien écrit entre Kiss me deadly (En quatrième vitesse, 1952) d'une part et The deep (Le nouveau Caïd, 1961) et ce The girl hunters. Ainsi auteur et personnage se confondent-ils à la fois dans leur incarnation physique mais aussi dans leur histoire personnelle, ce qui en fait une sorte d'autobiographie transposée.

Si les qualités d'acteur de Mickey Spillane ont pu être mises en doute, il est pourtant incontestable qu'il donne ici beaucoup de lui-même pour donner de la crédibilité à ce personnage aimant les coups peut-être encore davantage que les femmes ("Je ne gifle pas les femmes... je leur tape dessus"). Rowland, qui aime les gros plans, voir les très gros plans au format scope, donne alors son maximum d'intensité à la présence physique de l'auteur-acteur.

L'intrigue est d'une rare complexité, mêlant services secrets, police et agents fédéraux ; rapprochant des actions s'étant déroulées pendant la guerre, durant les années 50 et en 1962 et faisant usage de nombreux personnages de second plan (journalistes, médecin, marins, kiosquier) dont on ne perçoit pas bien l'importance dans l'articulation de l'intrigue. Si Hammer s'en va ainsi trouver le dragon chez Alex Bird, dont on n'a jamais entendu parler et que l'on ne verra jamais, c'est qu'il sait celui-ci lié à Dennis Wallace qui vient d'être tué en ayant probablement révélé le nom d'Alex.

Le thème musical lyrique d'Eddie Calvert et la sensuelle beauté de Shirley Eaton interprétant Laura Knapp viennent comme des accords harmoniques donner une intensité supplémentaire à la mélodie de l'intrigue. La découverte de Laura dans la piscine et sa façon de mettre en joue Mike lors de la dernière séquence sont inoubliables. Enfin le noir et blanc du Scope exalte le New York de Lexington avenue. Les abords du port, faute de moyens, sont davantage entendu (par les cornes de brume ou les sirènes des bateaux) que vus.

Ce film méconnu est ainsi l'un des rares films noirs importants des années 60, sorte de chainons manquant entre ceux, classiques des années quarante et cinquante, et ceux des fictions pulp auxquels Tarantino rendra ses lettres de noblesse .

Jean-Luc Lacuve le 19/06/2011.

 

En attendant Lili : trois jours avec Mickey Spillane (60 mn)

Dans sa résidence côtière de Caroline du Sud, Mickey Spillane évoque sa carrière et son mode d’écriture, alors qu’on annonce l’arrivée imminente de l’ouragan Lili.

Il déteste les ordinateusr et écrit sur une Smith Corona qu'il répare avec des pièces détachées récupérées sur d'autres machines dans les brocantes. Il aime frapper violemment les touches de la machine écrire avec la rage de son héros.

Il aime bien les titre où apparaissentt les mots, "moi" ou "je" et dans lesquels il y a un signe de ponctuation. I, the jury (1947), My gun is quick (1950), Kiss me, Deadly (1958) sorti sous le titre En quatrième vitesse en France mais que l'on traduit littéralement par Embasse-moi, Fatale.

 

 
présente
 
Solo pour une blonde de Roy Rowland