Compléments :

• La nuit tombe sur la Ménagerie (Nicolas Philibert,0h11, 2010).C'est l'heure de la fermeture. Les derniers visiteurs s'en vont, Tandis que la nuit tombe, une étrange atmosphère gagne peu à peu les allées de la ménagerie, puis la ville toute entière…
• La projection (Nicolas Philibert, 0h08, 2010).Novembre 2010. Huit mois ont passé depuis la sortie en salles de Nénette. Nicolas Philibert, qui s'était promis de montrer le film à son héroïne principale et à son fils Tübo, met enfin son projet à exécution. Une séance de cinéma pas comme les autres…
• Entretien avec Gérard Dousseau, chef-soigneur à la Ménagerie du Jardin des Plantes, par Christine Masson, pour l'émission "On aura tout vu" (France Inter) (0h45). Employé à la ménagerie depuis 1974, Gérard Dousseau a noué des liens très forts avec les orangs-outans, en particulier avec Nénette. Il est le seul, si nécessaire, à pouvoir entrer dans sa cage. Dans ce long entretien, il analyse la nature de ces liens, évoque sans complaisance le rôle et l'évolution des zoos, revient sur le film de Nicolas Philibert et le comportement des animaux face à la caméra…

Figure emblématique de la Ménagerie du Jardin des Plantes à Paris, doyenne des lieux, Nénette, orang-outan de Bornéo, voit défiler devant sa cage plus de 600 000 personnes par an : des familles, des couples, des promeneurs solitaires, des grappes d'écoliers, des touristes étrangers, des habitués… On la prend en photo, on la filme, on rit, on s'apitoie, on s'y compare, on philosophe, on admire son adresse, sa souplesse, l'éclat de son poil, chacun projetant sur elle ses propres sentiments, ses préoccupations ou ses fantasmes.

Pendant plusieurs semaines, Nicolas Philibert a filmé cette "star" et enregistré les commentaires des visiteurs. Il a aussi recueilli les confidences des soigneurs, et invité quelques uns de ses amis à livrer leurs réflexions spontanées, ou même à chanter devant elle : une psychanalyste, un comédien, deux musiciens, etc…

De ce "face à face", de ce dispositif "en miroir", est né un beau film sur le regard, la captivité, la liberté, le voyeurisme, et la notion même de projection, dans lequel on en vient à se demander qui regarde qui.