Editeur : Carlotta-Films. Novembre 2011. Nouveau master restauré haute définition. Durée du film : 2h13. Edition Collector 2DVD. 20 €.

Suppléments :

  • Sur DVD1 : La bande-annonce - La restauration des "Chaussons rouges" présentée par Martin Scorsese (4 mn)
  • Sur DVD2 : "Il était une fois les "Chaussons rouges" (24 mn) : Les collaborateurs et proches des Archers se souviennent du tournage, de la sortie du film et de son grand succès.
  • Sur DVD2 : Rencontre avec Thelma Schoonmaker Powell (7 mn) : Thelma Schoonmaker Powell, veuve de Michael Powell et monteuse de Martin Scorsese, évoque la fascination qu’exerce encore le film aujourd’hui.
  • Sur DVD2 "Ballet flamboyant" (32 mn) : Un voyage dans les coulisses des ballets du film, en compagnie de Nicolas Le Riche (Danseur Étoile à l’Opéra national de Paris) et de Mathias Auclair (Conservateur en Chef à la Bibliothèque-musée de l’Opéra).
  • Sur DVD2 Scènes alternatives. 0h24.

Jeune compositeur doué, élève du Conservatoire de Londres, Julian Craster (Marius Goring) découvre qu’il s’est fait voler l’une de ses œuvres par son professeur. Ce dernier l’a intégrée dans la musique qu’il a composée pour un ballet dirigé par le célèbre et tyrannique chorégraphe Boris Lermontov (Anton Walbrook). Julian s’en plaint à Lermontov, qui le prend aussitôt comme répétiteur. Lermontov engage également une jeune danseuse ambitieuse et passionnée, Victoria Page (Moira Shearer), après une rencontre plutôt houleuse. Tandis qu’ils travaillent sur un nouveau ballet “Les chaussons rouges”, inspiré du conte d’Andersen, Julian et Victoria s’éprennent l’un de l’autre. Mais Lermontov, jaloux, va obliger la jeune femme à choisir entre la danse et son amour pour Julian

Fondateurs en 1943 de la société de production Les Archers, le cinéaste britannique Michael Powell et le scénariste hongrois réfugié en Angleterre Emeric Pressburger, ont offert au 7ème art de véritables joyaux, dont “A Canterbury Tale”, “Le Narcisse Noir” et ce mythique “Les chaussons rouges”. Cosigné par le tandem en 1948, ce chef-d’œuvre absolu, précurseur du “Black Swan” de Darren Aronofsky, s’impose encore aujourd’hui comme l’un des plus beaux films sur la danse. Tourné en Technicolor, il utilise la couleur, la lumière et la musique de manière révolutionnaire, et les reflets oniriques et surréalistes (la photo est signée Jack Cardiff) créent un spectacle baroque et magnifique. Cette libre adaptation du conte d’Andersen (“Les souliers rouges”), aborde l’incompatibilité de l’art et de la passion amoureuse (idée de la suprématie de l’art et du sacrifice), thème que Martin Scorsese, fervent admirateur du film, explorera en 1977 dans “New York, New York”. Cette œuvre aux accents fantastiques et sombres revêt un aspect mélodramatique exacerbé, car ses auteurs, comme l’a confié Scorsese, “n’avaient pas peur du pathos, et en faisaient même une doctrine.” “Les chaussons rouges” a été salué en 1949 par cinq nominations aux Oscars et en a remporté deux, pour la direction artistique et la musique, composée par Brian Easdale.

 

 
présente
 
Les chaussons rouges de Michael Powell