Editeur : Mk2, septembre 2008. Durée du film : 80’ - Durée du DVD : 121’ Format audio : stéréo et 5.1 - Menus : français

Suppléments :

  • L’oeil de l’âne, un making of de Margherita Caron 32’
  • Sang d’encre, un court-métrage de Laurent de Bartillat 7’

 

Une intrigue commencée il y a trois siècles, une femme peinte de dos à l’identité inconnue, des personnages troublants…Lucie, une jeune étudiante en histoire de l’art, décide malgré tout de percer le mystère qui plane autour des oeuvres de Watteau. Entourée de l’énigmatique Vincent, mime muet de naissance, et de son amie Garance, elle va mener l’enquête et chercher à trouver les indices dissimulés dans les oeuvres du peintre. Mais son professeur, qui plusieurs années auparavant avait gravement échoué dans cette même enquête, semble tout faire pour l’en dissuader.

Laurent de Bartillat "utilise la peinture comme une clef donnant accès à une autre réalité. La structure narrative du film a été construite selon cette figure du miroir où chaque être et chaque chose se reflète dans celui qui le regarde, dans un jeu à plusieurs personnages vivants ou morts. Je voulais essayer de faire ressentir en quoi la peinture dialogue avec ce qu'il y a en nous de plus mystérieux."

Certaines formules paraissent un peu lapidaires, notamment celles avec le professeur Dussart :

L'oeil de l'âne lui aussi porte un costume, un costume d'âne parce qu'il y a dans cet œil une telle humanité. A qui donc est cet œil qui ne regarde que nous Lucie ? C'est l'œil du peintre parce l'âne voit tout et que personne ne peut le voir.

Mais le film emporte bien vite grâce à Lucie qui s'enfonce dans une névrose de recherche parcourant Paris, hallucinée à la recherche des bâtiments peints par Openor. Son ami Vincent, lui-même à la recherche de la rivière enfouie sous Paris, est comme un double d'elle-même.

Remarquable travail sur la peinture de Watteau.

 

L’oeil de l’âne, un making of de Margherita Caron 32’

Passionnant documentaire de Margherita Caron sur le travail de Laurent Bartillat et de ses collaborateurs pour élaborer un scénario où les tableaux sont comme des enquêtes policières qu'il s'agit de décrypter.

Pour l'invention du peintre Openor, c'est une toile de Gillot qui permettra son rapprochement avec Watteau. Le clocher de saint Sulpice à gauche au milieu celui de saint Germain des près, à droite le dôme de l'institut de France.

Pour le tableau de Dresde, les détails et personnages sont empruntés à une quinzaine de tableaux. C'est Valerio Fasciani, peintre restaurateur qui réalise le tableau. Le conservateur du Louvre évoque le Carrosse d'or, le rapport entre théâtre et réalité et l'interrogation sur l'art de Watteau : représentation théâtrale ou réalité théâtralisée ?

Le premier portrait de Charlotte Desmares par Valerio Fasciani n'est pas dans le style de Watteau et appartiendrait davantage à la génération suivante, celle de Boucher. Le Gilles inculte, benêt nous regarde et nous oblige à nous poser la question : "qui suis-je-moi ?"

 


 
présente
 
Ce que mes yeux ont vu de Laurent de Bartillat