Le Paradise est un cabaret chic de gogo danseuses situé dans le sud de Manhattan. Une usine à rêves dirigée par Ray Ruby, impresario éminemment charismatique, assisté par ses vieux compères et une bande de personnages pittoresques.

Malheureusement, tout ne va pas pour le mieux au Paradise. Ray et son bras droit, le comptable Jay, sont des habitués, des accrocs à la Loterie. Ils tentent des martingales insensées en cochant des dizaines de grilles qui leur coutent jusqu'à leur dernier dollar. Mais ce soir, de toute façon, ils n'ont plus le choix : les danseuses menacent Ray d'une grève s'il ne les paie pas et il doit également affronter la colère de la propriétaire des lieux bien décidée à les expulser après quatre mois de loyer de retard. Ray n'a plus qu'une seule chance : gagner le gros lot de 12 millions de dollars à la loterie avant le lendemain matin.

Pendant que le baron, son majordome occupe Lilian Murray la propriétaire, Ray s'en va faire enregistrer ses dernières grilles de loterie. Il s'en revient ensuite rassurer son cuisinier, spécialiste des mini hot dog bio : non la danseuse Monroe ne laissera pas son chien dans sa cuisine. Ayant reçu sa veste blanche du pressing, Ray chante pour présenter ses danseuses aux clients. Ceux-ci n'ont pas le droit de toucher aux danseuses, seulement de leur glisser des coupons en forme de billet dans les sous-vêtements. Le premier qui a réussi à placer 1000 dollars de coupons reçoit une bouteille de champagne. Mais ce jeu érotique n'intéresse APS suffisamment les clients pour rester au-delà de l'heure du train de 20h38 qui les ramènera dans leur foyer. Même l'hallucinant numéro de Monroe ne les retient pas et le Baron hurle son impuissance à ne retenir que les deux ou trois clients habituels. Il y a Johnnie, un coiffeur peroxydé, fou de son petit chien et Danny Cash qui, ce soir, a emmené des médecins d'origine étrangère qui lui ont sauvé la vie en vacances.

Et puis tout se détraque encore un peu plus. La lampe à UV bricolée par le gros Luigi est à deux doigts de griller l'une des danseuses. Johny, qui se révèle être le frère de Ray, lui annonce qu'il cesse de le subventionner. D'ailleurs Lilian a reçu une proposition d'une grosse entreprise bien plus rentable que leur minable cabaret. Lorsqu'un car de Chinois s'arrête devant le Paradise, le Baron croit la soirée sauvée. Mais les chinois avait réservé chez "monsieur crabe", une attraction sans doute peu onéreuse et ils quittent un à un le Paradise. L'un des jeunes médecins enfin, reconnait sa femme dans l'une des danseuses et doit être jeté dehors, tant il est en rage.

C'est enfin le moment fatidique du tirage du loto et, miracle, Ray et Jay ont gagné les 12 millions. Pourtant, bien vite, ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent retrouver le ticket gagnant. Dans la boite, Lilian est furieuse : les rares derniers clients sont chassés pour des numéros spéciaux du jeudi. Ce sont des numéros artistiques où les danseuses et les clients privilégiés se voient offrir la chance de se produire devant des agents artistiques qui leur feront connaitre la gloire. Mais d'agents artistiques il n'y a pas dans le public, seulement constitué des membres de la famille. Ils assistent aux numéros, tous plus affligeants les uns que les autres : quelques pointes par la danseuse en tutu rose, une brève tirade du Jules César de Shakespeare par Dany Cash, un numéro avec son chien par Johny, un morceau de piano.

C'est la fin de la soirée. Ray doit avouer devant tout le monde que c'est un accroc au jeu et qu'il ne sait pas où il a mis le billet gagnant. Il ne lui reste plus qu'à faire bonne figure et à tirer sa révérence quand, soudain, dans la veste revenue du pressing, il retrouve le billet gagnant. C'est la joie.

Mais avec les impôts qui confisquent la moitié de la somme et les dettes à rembourser, il faudra bien vite rejouer pour espérer de nouveau gagner.

Ou comment, alors que tout va de mal en pis, la grâce est toujours possible : c'est la jeune fille en tutu rose qui semble veiller sur Ray, le billet de loterie gagnant, un moment de chanson, un espoir, un numéro de danse. Sans cesse, le film semble être sur le fil du ridicule et du dérisoire et s'en tire par la croyance de Ray que tout est toujours possible.

 

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Go Go Tales
Avec : Willem Dafoe (Ray Ruby), Bob Hoskins (Le Baron), Matthew Modine (Johnie Ruby), Asia Argento (Monroe), Roy Dotrice (Jay), Lou Doillon (French), Joseph Cortese (Danny Cash), Pras (le cuisinier), Sylvia Miles (Lilian Murray), Riccardo Scamarcio (le docteur Steven), Stefania Rocca (Debby), Bianca Balti (Adrian), Shanyn Leigh (Dolle), Lou Doillon (Lola), Frankie Cee (Luigi), Burt Young (Murray). 1h36.
2007