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(1931-2021)
Figuration narrative
 
Au mur de Watts 1965 Genève, Fondation Gandur pour l’Art
Mélodie sous les palmes 1965 Genève, Fondation Gandur pour l’Art
Cuba nuit et jour 1968 Genève, Fondation Gandur pour l’Art

Bernard Rancillac est né rue Hallé, à Paris, aîné de cinq frères dont l'un, Paul, deviendra le sculpteur Jean-Jules Chasse-Pot.

Après une petite enfance en Algérie jusqu'en 1937, il passe la guerre chez son père à Yssingeaux, dans la Haute-Loire, et étudie au collège religieux. Après la guerre, il retourne à Bourg-la-Reine et achève ses études au lycée Lakanal. En 1949, sous la pression familiale, il se prépare sans conviction au professorat de dessin à l'atelier de Met de Penninghen où il rencontre Bernard Aubertin.

En 1953, il effectue son service militaire dans les tirailleurs marocains à Meknès. Une librairie locale, La Comédie humaine, expose ses premiers dessins. De retour en France, il installe son premier atelier à Bourg-la-Reine en 1955, tout en exerçant le métier d'instituteur. En 1958, un contrat avec le docteur Audouin, collectionneur, lui permet de quitter l'enseignement.

De 1959 à 1962, Rancillac étudie la gravure à l'Atelier 17 de S.W. Hayter. Entre-temps, en 1961, il obtient le prix de peinture à la biennale de Paris.
Il épouse Marie-Claude Teuma et s'installe rue des Carmes.

En 1963, autour de la galerie Mathias Fels, se forme le premier noyau de la nouvelle figuration. L'année suivante, avec Gérald Gassiot-Talabot, Hervé Télémaque et Foldes, il est coorganisateur de l'exposition « Mythologies quotidiennes ».

En 1964 naît sa fille Nathalie. Pour chacun de ses anniversaires, il exécutera un tableau.

En 1966, il crée son unique meuble, le fauteuil-éléphant, présenté dans le cadre de l'exposition « Les Assises du siège contemporain » au musée des arts décoratifs de Paris en mai 19682.

En 1967, Rancillac fait un séjour à La Havane avec le Salon de mai. En mai 1968, il réalise des affiches sérigraphiques à l'Atelier populaire des beaux-arts. Ainsi, il contribue aux Affiches murales et slogans de Mai 68.

Les premières rétrospectives de son œuvre se tiennent, en 1969, à Vitry-sur-Seine puis aux musées de Saint-Étienne et de Brest.

Il emménage, en 1970, dans un atelier dans le quartier de la Bastille puis, l'année suivante, s'installe à l'écluse de Boran-sur-Oise où il travaillera pendant une dizaine d'années. Il est chargé de cours à l'université Paris I.

En 1982, Rancillac entreprend les « images éclatées » dans son nouvel atelier d'Arcueil. Entre 1982 et 1987, il crée des décors de théâtre pour des mises en scène de Michel Puig au théâtre des Ulis, où il tient différents rôles à plusieurs reprises : Téramène dans Phèdre de Racine, Trissotin dans Les Femmes savantes de Molière, Hachile dans Le Barbier de Séville d'après Beaumarchais et Rossini.

En 1988, il effectue un voyage en Chine, où il donne des conférences dans les principales écoles des beaux-arts.

Il meurt le 29 novembre 2021, à l'âge de 90 ans.