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Janvier 2012, auditions à Paris : les futures actrices qui formeront la troupe des filles d'Eve et du serpent, nues devant la caméra, racontent une de leurs aventures sexuelles. En février 2012, les répétitions commencent au théâtre du chapeau rouge et, en juillet 2012, la troupe débarque à Avignon pour interpréter trois spectacles érotiques au Théâtre du Bourg-neuf : Rêveries d'une jeune fille amoureuse, Les délices du fruit défendu et L'amoralité des relations érotiques. Ces spectacles sont mis en scène par Arthur Vernon à partir de textes sorties de ll'enfer de la bibliothèque nationale... ou du détournement d'Hernani de Victor Hugo
Selon Arthur Vernon, le metteur en scène, ces spectacles propagent la vision désacralisée de la sexualité. Vernon lui s'en va sur TMC chez Brigitte Lahaye défendre sa philosophie libertine plus que ses spectacles et suscite l'ironie de Brigitte Lahaye. Pire, les actrices rejettent assez vite les options de mises en scène du spectacle trouvant l'ensemble gratuit.
Ces pièces génèrent surtout des turbulences au sein même de la troupe: les nerfs sont mis à rude épreuve, la pérennité des spectacles est compromise quand Anne-Fleur menace de partir.
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"Toutes les scènes sont authentiques, sans aucune fiction ni aucune mise en scène. Seule la voix off relève parfois de la fantaisie" annonce le carton au début du film. Outre la voix off assez fatigante, sous-titres, musique classique souvent pompeuse, image arrêtée et jingle pour indiquer le nom de chaque actrice viennent ponctuer plus que de raison un film où la matière manque. Les interventions d'Arthur Vernon et dans un moindre mesure celle de l'experte polyamoureuse, Françoise Simpère, et de la sociologue, Catherine Marx, manquent de mystère et de contradictions emportée par leur certitude d'avoir raison.
Une fois retiré cette matière superflue reste un excellent documentaire sur ce que l'on demande à de jeunes actrices pour tenter de percer à Avignon ; certaines le prennent avec bonne humeur, d'autres craquent et c'est bien normal.
Jean-Luc Lacuve le 08/10/2014
